Le Courrier Cinématographique (August 1918)

eo. LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Le théâtre, avec Monsieur Bourdin, profiteur, nous a rendu des points sur ce chapitre. Mais nous savons tous, hélas! que la production française, si pauvre, ne peut se permettre pareille fantaisie. _ Un Aiséri. Pour la seconde fois, un critique littéraire, qui semble manquer totalement du sens de l’observation, part en guerre contre le cinéma qu'il appelle plagiaire, détrousseur de lettres, spectacle guignolesque, etc. Il prétend de plus que le livre est en voie de disparaître sous les coups répétés du film. Pourquoi notre bilieux confrère n’a-t-il pas interviewé sur ce point son habituel libraire? Celui-ci lui aurait appris alors qu'il n’a jamais tant vendu d'éditions de Victor Hugo, de Balzac, de Flaubert, depuis que les Misérables, Peau de chagrin, Salammb6 ont été adoptés à l’écran. Mais ce critique littéraire a peut-être quelques vieilles rancunes contre un éditeur qui n'a point voulu prendre ses scénarios ? Dans ce cas son aigreur relèverait des thérapeutes. — Stratésie Les jours de présentation, à Majestic ou ailleurs, si Bertha toussotte, on peut remarquer que les assistants délaissent le centre de la salle, dont le plafond est évidemment peu solide, pour se tasser au fond, sous les balcons ou sur les côtés, tout contre les murs. On est prudent à Cinémapolis. : Se Vers l’Europe. On annonce que M. Franck Marion, commissionnaire de films pour l'Italie, l'Espagne et la France, a quitté New-York pour l’Europe avec un lot de productions sensationnelles. ES Des films ont disparu... Attention! Vendredi dernier, un jeune homme se disant envoyé par un directeur de cinéma, est venu à Kinéma-Location, 13 bis, rue des Mathurins, prendre possession d’un programme. composé des cinq films suivants : Perdu dans une île: L’Ouragan; Bob l'avocat; Charlot journaliste; Swardard. Prière à tous loueurs et directeurs de faire le nécessaire au cas où ces films leur seraient proposés. az Communiqué Le Comptoir-Ciné-Location-Gaumont a l'honneur d’informer MM. les exploitants qu’il leur sera présenté, le mercredi 4 septembre, à 9 heures du matin, dans la salle du GaumontThéâtre, 7, boulevard Poissonnière, les quatke prémiers épisodes du roman-feuilleton La Mort des sousmarins (Phocéa-Film) ; dont elle a acquis les droits d’exclusivité pour la France, les colonies, l'Angleterre et colonies, la Suisse, l'Egypte, la Grèce, les Pays-Bas et la Belgique. L'OPÉRATEUR. Nouveautés PATHÉ FRÈRES PROGRAMME N° 39 LIVRABLE LE 27 SEPTEMBRE 1918 Date de présentation : 27 août. ConsoRTIUM Coo-D'Or. — Un homme. une Femme dr AMEN nl nRr, ne 1350 PATHÉ. — La Petite Patriote, comédie........ 810 PATHÉCOLOR. — Chimpanzé et Singe vert de l'Afrique Occidentale Française. .........:. 100 Pathé-Journal et Annales de la guerre. HORS PROGRAMME PATHÉ. — Le Mystère de la Double-Croix, 3° épiBols SAC dou ee RE ER ES 640 Comptoir-Ciné-Location-GAUMONT LIVRABLE LE 27 SEPTEMBRE JESsE Lasky. —— Exclusivité GAUMONT. — El Jaguar (Paramount Pictures), drame, affiches et DHOLOS AR ee Later ete En a nn one Pr EN 1420 CoMÉDIE CHRISTIES. — Exclusivité GAUMONT. — Le Truc de Beau-Papa, comédie comique, Afhichereb: Photos: MUR RM CAT AC 300 RS PE PE EEE EC NÉCROLOGIE Notre sympathique confrère M. A. Noël, courriériste théâ: tral, mobilisé depuis le début de la guerre, secrétaire général de Pépinière-Cinéma et de Succès-Palace, vient d’être affecté douloureusement par la mort subite de son père, M. Césare Noël, administrateur des Messageries Maritimes. Nos condoléances émues. D 1 SE A la France héroïque. A. D. LA MARNE Sur les deux bords du fleuve, la Victoire est inscrite, Car la Gloire tout à l'heure est repassée par là. L’ennemi croyait sans doute y vivre en Svbarite, Mais les nôtres ont surgi et crié : « Halte-là. » Pendant tout un long mois, la paisible rivière À souffert du germain qui profanuit son lit. Mais Paris fut sauvé, et c’est vers la frontière Qu'ils avancent maintenant, de rage et de dépit. Voulez-vous, des héros, en connaître les noms: De ceux qui ont sauvé Epernay et Châlons. Îls s'appellent tous le Droit, l'Espérance et la Foi. O, ma France bien aimée! tu vivras malgré eux. Nous irons, s’il le faut, faire respecter la loi, Au cœur du pays même, de l'Empire orgueilleux. Albert DUFOoUR: Versailles, le 1° août 1918.