Le Courrier Cinématographique (August 1918)

8 Année N° 35. (Édition de guerre). PE O0 DO Le N°: 30 centimes O0 O0 000000000000 0 0 emo 0 he Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE * IDH 51 Aoû 4918 5° 4 0:00; ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : : TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33 u FRANCE 5f | Directeur : CH. LE FRAPER Imprimerie : Central 66-64 n an. . Ë . . . 2 Ir. ÉTRANGER 90 fr. Un an. Redaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS L'ÉPILOGUE (Par un vieux Photographe) M. Clemenceau, par un arrêté motivé, vient de modifier de fond en comble la Section PhotograPhique et Cinématographique de l'Armée. De l’ancien système, il ne reste que le souvenir, puisque l’incompétence universelle de M. Pierre-Marcel Lévi, ancien chef de ce service, est aujourd’hui utilisée dans de nouvelles fonctions. Et un fait est acquis : c’est qu’en agissant avec cette netteté Qui caractérise tous ses actes, M. Clemenceau a donné satisfaction à nos protestations et à celles de la Commission de l'Armée du Sénat, qui s'était très Vivement élevée contre la facon irrégulière dont avait été institué et géré le Service Cinématograbhique de l'Armée. Cette constatation donne un poids tout particulier à la décision du Président du Conseil. Elle conSacre que celle-ci a été prise non pas pour obéir, Comme on l’avait insinué jusqu’à ce jour, à la presSion d'intérêts particuliers, mais bien pour marquer Une sanction contre des pratiques et des agisseMents qui avaient mérité le blâme. Dès lors, il est permis de rechercher et de stigmaliser le responsable. Ce n’est pas, ainsi qu’on pourrait le croire, M. Pierre-Marcel Lévi; mais celui qui Patrona cet incapable, aujourd’hui rentré dans le lang; j’ai nommé M. Dalimier. M. Dalimier se targuait d’avoir accompli une Œuvre remarquable, d’en avoir confié la direction à Un homme plus remarquable encore. Il fit à ce sujet, €n mars dernier, un discours retentissant au Palais ourbon. Il y submergea ses collègues sous le flot des éloges qu'il se décernait pour s'être substitué au Ministère de la Guerre, avoir constitué une col lection de guerre et contrebalancé de la sorte la propagande allemande à l’étranger, tout cela sans crédits officiels, par les seules ressources d’une organisation commerciale. qui se suffisait à ellemême. Le silence de la Chambre parut être une approbation. Mieux encore, M. Lafferre, Ministre de l’Instruction Publique, que M. Clemenceau associe aujourd’hui à son travail de rénovation, traça le panégyrique de son « éminent » prédécesseur, louant son initiative et son zèle, ses dispositions et ses collaborateurs. De tout ce verbiage, de ce « tape à l’œil » de tribune, il ne reste rien maintenant. Le Sénat, qui ne: se pique pas de mots et qui envisage les actes sous leur véritable aspect, a fait justice des créations et des procédés d'administration de M. Dalimier. Irrégulière a été son action lorsqu'il fonda, sans y avoir été autorisé par les Parlements, la Section Photographique de l'Armée au Sous-Secrétariat des Beaux-Arts et qu’il contraignit les Chambres à assurer, par la suite, l’existence d’une institution qui se mourait faute de subsides et d'organisation. Irrégulière a été la gestion de la Section, où il n’y avait ni ordre, ni méthode, ni compétence, ni dignité gouvernementale, ni correction commerciale, ni souci des intérêts du pays; mais où se pratiquaient, ouvertement, l’embuscade de créatures et tout un tas de ténébreuses machinations dont le but était de faire survivre à la guerre un service dans lequel les protégés de M. Dalimier auraient trouvé des positions civiles de tout repos. Que nous voilà loin des rodomontades parlemen L*° 12e