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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
taires de cet ex-Ministre, justifiant ses actes et en.
traçant l’apologie. C’est une condamnation que vient de prononcer le Sénat, une condamnation sans appel que le Président du Conseil a sanctionnée, puisqu'il a sévi,-et dont M. Dalimier ne se relèvera pas; dont il ne doit, d’ailleurs, pas se relever. Ù
Peu nous chaut que M. Pierre-Marcel Lévi soit le principal auteur du gâchis que l’on reconnaît un peu tardivement, puisqu'il a tout de même fallu dix mois d'enquêtes et de protestations pour émouvoir M. Clemenceau.
Le Courrier ne piétine pas les cadavres. Ce qui est évident, c’est que si M. Dalimier avait eu vraiment conscience de sa fonction, des responsabilités qui incombaient à sa personne, investie d’une parcelle du pouvoir de la France à une heure où seul le Devoir — avec un grand D, — est une obligation, ce qui s’est passé ne se serait pas produit. Un Ministre — un vrai — n’aurait pas obéi, comme lui, à des recommandations sollicitées par les intéressés; il n’aurait pas, non plus, subi l’influence malsaine d’une bureaucratie malfaisante, cédé à ses objurgations, écouté ses conseils tendancieux, accueilli ses insinuations. Il n’aurait pas fait décorer de la Légion d'honneur M. Pierre-Marcel Lévi, qui n'avait d’autres titres à cette faveur que d’être le serviteur de ses projets, alors que tant de loyaux et braves combattants attendent encore, après quatre ans de front, la récompense due à leurs multiples exploits. Il n’aurait pas, enfin, choisi le moment où nos fils se font trouer la poitrine sur les champs de bataille afin de sauvegarder la France et notre patrimoine de gloire, pour préparer son « après-guerre » et celui de ses protégés; pour continuer le petit jeu de la politique décevante du temps de paix; pour se raccrocher, désespérément, par tous les moyens, à la Direction d’un département dont il espérait bien monopoliser, à son profit, le portefeuille.
En agissant avec cette désinvolture, ce manque de tact et de sentiments, cette absence de sens moral, M. Dalimier s’est affirmé comme un politicien, au sens le plus déplorable du mot. Ce n’est pas pour jouer ce rôle que les électeurs de Corbeil l’ont envoyé au Parlement. Par ses procédés, il s’est à jamais déconsidéré; il s’est pour toujours fermé la porte des combinaisons Ministérielles; il s’est rejeté dans la masse des ambitieux, des nuisibles et des incapables dont nous ne voulons plus, à aucun prix.
Et c’est là tout ce qu’il est à dégager de l’événement, considérable en soi, que le Président du Conseil vient de réaliser.
UN VIEUX PHOTOGRAPHE.
DD 4 + + + + + + & E& D 2 DS $ E+ 2 $ + A Les gens pratiques, pratiquent les annonces. Ne remettez pas au lendemain l’annonce que vous pouvez faire fa veille.
6-64 + + + + + + + + à + + + 2 + 5 + 8 —
Notes d’une Spectatrice
Je reçois d’une amie la petite lettre que voici :
« Alors, toujcurs férue du spectacle, du cinéma, de ses pompes et de ses œuvres? Faut-il tout de même que vous ayez du temps à perdre! »
Elle oublie, la chère belle, que le cinéma c’est un peu, comme qui dirait, ma profession.
« Moi aussi, je vais au cinéma, mais de temps à autre, pas comme vous, tous les jours.
« Mes impressions n’en sont que plus vivaces et c’est à ce titre que je viens vous en faire part.
« Comme vous, comme d’autres, mes préférences vont au cinéma des armées. Les Annales de guerre ont le don de m'atlirer et de me décevoir. Pourquoi? Je l'ignore.. Il y manque un pelit je ne saïs quoi qu'il faudrait qu’on y trouve... mais c’est affaire aux gens de métier de le mettre en valeur et de le réclamer. Ainsi. il est de coutume de dire que le cinéma aux armées nous a tout montré et qu'il n'a plus rien de nouveau à nous faire voir. »
Crovez-veus cela 2. Tout de même, avec un peu d’observation, pensez-vous qu’il n’y a pas encore beaucoup de choses à montrer dont la projection sur l'écran serait... on ne peul plus édifiant.
« Vous permettez, je ne vous fatigue pas? »
La preuve, chère belle, c’est que vous continuez!
« Eh bien, voulez-vous être mon interprète auprès des directeurs de ces services compliqués et leur transmettre c£ vœu d’une spectatrice comme vous, comme d’autres, commé beaucoup.
« Ne vous est<l jamais arrivé, sur les lignes de banlieue Nord ou Est de croiser des trains militaires américains ?
« Comme moi, vous avez été prise de l'enthousiasme com”
“municatif de ces braves croisés de Pershing, comme ils 5€
nemment, car c’est à une véritable croisade qu’ils sont partis: jeunes, solides, bien portants, pleins de foi et de vaillance.
« Comme moi, comme votre voisine, vous leur avez fail un geste de bienvenue, et peut-être leur avez-vous jeté la fleur fraîche cueillie dont le parfum s’harmonisait avec vole Origan ou votre Rose Jacqueminot.
« Et c'était charmant et primesautier, digne vraiment de tenter les opérateurs du cinéma de l’armée : L'accueil chaleureux fait aux troupes américaines par les voyageurs de banlieue.
« Parfait Mais, cependant que vous éliez, que nous étions, moi, vous, nous, toutes, à fêter les joyeux amex sur leur passage, ne nous est-il jamais arrivé — à nous qui v032) geons beaucoup, de croiser simultanément un train militaire français ? ne
« Oh! le regard de ces hommes! Avez-vous jamais réfléchi au mende de pensées dont il était chargé, ce regard unanime et semblable de tous les veux fixés sur nous toutes ?
« Tout nouveau, tout beau! semblent-ils dire. O Française, petite Française, serait-ce que déjà tu as ou
h1! petile blié