Le Courrier Cinématographique (October 1918)

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LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Aliez, de Daué, Roquais, Guernieri, Javoué, Georges Bruneau, etc., etc. Longtemps après la clôture de la séance des groupes discutaient encore avec animation sur les questions débattues et sur les petits incidents qui l’émaillèrent. Nous y reviendrons. Le Courrier Cinématographique. Notes d’une Spectatrice LE POINT DE VUE DE TOTO Non, ne craignez rien. Toto n’est pas ce que vous crovez, il était né lorsque la mode d’en parler en vint à Paris. Toto est le nom d’un petit garçon très dans le mouvement, un petit gars, tout ce qu'il y a de plus pur style « Poulbot ». Toto a des idées. Elles lui viennent au contact des gens et dans le tourbillennement des événements auxquels il s’est merveilleusement adapté. Ah! non, ce n’est pas lui qui... ce n’est pas lui que... vous me comprenez, Toto est de Paris, c’est tout dire. Il raisonne comme un homme —— j'entends, comme un homme des jeunes générations —, vous savez, ces générations sacrifiées dont la Passion dure depuis quatre ans et plus... et continue, victorieuse. Et lorsqu'on parle économies et restrictions, il a une façon de vous dire, fouillant dans sa mémoire : — Ah! oui, les suc’ de pomme et les suc’ d'orge... que c’est vieux, tout ça! Ça date d’avant la guerre. Va, mon ’ieux, pas la peine, pas la peine d’en parler. ça nous rajeunit pas! Pourtant, il y a une chose qui compte dans son existence depuis la guerre : c’est le ciné. Pas un changement de programme qui ne l'ait vu, fidèle à son rang, attentif aux nouveautés, friand des actualités, connaisseur averti, et de bon goût!.…. Îl vous dira parfaitement, lorsqu'un cow-bov empoigne une bouteille et boit à tire-larigot, qu’il manque totalement d’ « inducation », et qu'il se conduit comme un « propre à rien » ou un & pas grand'chose ». Et, précis dans ses appréciations, il trouve que les grands artistes français jouent trop au « chiqué », que les histoires américaines sont un peu « tartes » et leurs amoureux ont l'air de « noix ». Ce n’est évidemment pas à Toto que Le Courrier confierait la rédaction de ses comptes rendus, mais dans son milieu, il est très écouté, Toto, c’est un spectateur influent! Îl n’y en a pas un comme lui pour asseoir un succès ou pour dégringoler un film. Une.heure après le spectacle, tout le quartier connaît l'avis de Toto! et de bouche en bouche, il va, se propageant de lêle brune à tête blonde, jusqu'aux oreilles des papas et des mamans... Quand Toto a, dit que c’est & moche », il n’y a rien, plus rien à faire... mais si, d'aventure, sa satisfaction gravit les échelons du chouette, du hurf et du bath! alors, allez-v carrément, votre affaire est claire : c’est le maximum. Eh bien, nous connaissons le point de vue de Toto au sujet de la publicité de l'emprunt par le cinéma... Vous ai-je dit que Toto sait parfaitement qu'il est question de faire appel au cinéma pour la réussite’ du nouvel emprunt? C'est una véritable agence de renseignements, ce gamin-là. Toto, crovez-le, n’a pas réuni ses copains de la rue Lepic et de la rue d’Orsel pour fignoler cette interview que j'ai été lui prendre à la sortie de l’école. — Emprunt? Ciné Bonne idée, fait sortir les sous. Oui, mais, hein, surtout. pas d'histoire à « la barbe », pas des « pallas » à lire, comme dans les rues. Le ciné c’est un mur. mais ce qu'on » colle : il faut que ça remue, sans ça c’est pas du ciné... et,. hein, pas des trucs à pleurer. du rigolo. Les soldats, eux, quand i en mettent, et quand 1 allongent, 1 pleurent pas, chantent... Alors des sous, s’agit pas d’en promettre, faut en mettre, s’ pas! Faut en allonger et pour allonger, faut pas pleurer, faut chanter, faut rire. V’là quatre ans qu’on pleure pas. Ça sera pour plus tard... après. LuicrA REzzonico D. T. Innovation Notre confrère Oui organise un referendum auprès des directeurs de cinémas et leur demande leur opinion sur la valeur des. artistes français. Voici la lettre qu’il leur adresse : Îl nous a paru in‘éressant de demander aux directeurs d'établissements cinématographiques leur opinion sur la valeur des artistes français de cinéma. Nous n'avons pas voulu consulter les éditeurs et les loueurs. Îls auraient pu, en effet, éprouver quelque embarras à nommer les comédiens qu’ils emploient ou qui figurent dans les films qu'ils placent. C’est donc uniquement aux Directeurs d’établissements cinématographiques qué nous nous adressons. Nous vous prions de vouloir bien nous envoyer la liste des dix artistes français qui vous paraissent être nos meilleurs interprètes de cinéma. Cette l'ste devra être établie par ordre de préférence et comprendre à la fois des noms d'hommes et de femmes. Nous dépouillerons les réponses et nous publierons les résultats de votre vote. Nous ferons connaître les noms des artistes que vous aurez ainsi désignés en indiquant le nombre de voix qu'aura obtenues chacun d’eux. Nous vous prions de vouloir bien adresser votre réponse à M. Nozière, directeur littéraire et artistique du journal Oui, 1, rue des Italiens, Paris, et nous vous serions très reconnaissants si vous pouviez nous faire parvenir votre liste d’ici au 25 de ce mois. Veuillez agréer, Monsieur, avec nos remerciements, l'assurance de nos sentiments les plus distingués.