Le Courrier Cinématographique (October 1918)

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2 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d'une Spectatrice … EN MAIS... ET LES ABSENTS? Les débats et les démêlés cinématographiques sont vrais ment le spectacle le plus attrayant qui se puisse voir, en ce moment, à l'arrière, dans notre petit Landerneau. On constitue, on combine, on organise, on se prépare à la Paix avec une hâte, une fièvre, une fébrilité, une crainte de la voir se déclarer trop tôt qui est de l'effet le plus cocasse.. Fort bien pour ceux qui sont ici, à l'arrière, au milieu de leurs petites affaires, constamment au courant de toutes les petites combinaziones du métier et des subtilités de leur politique..., plus subtiles cent fois que les intrigues de la cour de Parme sous le règne de Ranuce Ernest IV... Mais les autres, les absents? Où voit-on que l’on ait jamais pris leur avis et qu’ils furent consultés une seule fois. une seule petite fois ? Vous me direz qu'ils sont peu nombreux... et lors même, el quand même ? N'y en aurait-il qu'un seul, avouez qu’il eût été pour le moins. courtois de le tenir au courant des changements que l’on se propose d'apporter à l'édifice cinématographique. Îls en sont tout de même un peu propriétaires, n'est-il pas vrai ? Il y a quelque chose de pénible à voir la façon preste et hâtive dont se règlent de graves questions en l'absence de certains. Quoique soldats, ils y sont tout de même intéressés au même litre que ceux qui n'ont pas interrompu leurs affaires. Pourquoi? Pour qu’à leur retour, ils se trouvent en face du fait acquis, de la révolution accomplie et qu'ils n'aient plus qu’une chose à faire : l’accepter ou... aller se faire prendre ailleurs ? Fi, Messieurs, que c’est laid! Evidemment, de quoi se mêle cette spectatrice? De prendre fait et cause pour des inconnus qui ne sont même pas sur la scène. Les absents n’ont-ils pas, n’auront-ils pas toujours tort 2 Et puis, du sentiment? Qu'est-ce que c’est que cet air de guitare ? Est-ce qu’on fait du sentiment dans les affaires ? Hé, Messieurs, j’abonde dans votre sens et vais plus loin encore! s’il se peut. Sr: Es à Pas de sentiment et pas de sensiblerie, nous sommes d'accord. Après tout, n'est-ce pas, ces absents n'avaient qu’à faire comme les au’res : à s'arranger pour être là, comme nous, autour de la grande table où se dépèce, par anticipation, ce qui doit être la cinématographie française de demain. Pourquoi faudrait-il, je vous le demande, que de fâcheux importuns viennent jouer de leurs coudes cheyronnés, avant que la distributon soit terminée et le morceau avalé? Ne sont-ils pas bien où ils sont? Qu'ils » restent. Ouais ? Allez, souvenez-vous de ce que disait le fabuliste : Mais quelqu'un troubla la fête. Et j'ai comme une idée qu'ils seront quelques-uns... Et vous ? LuiciA REZZoNIco D. T. La grippe et les cinémas I1 faut désinfecter et l’annoncer au public Lorsque notre collaborateur, M. Félix Thommeret, doc teur ès-sciences naturelles, indiquait, dans le dernier numér? de ce journal, que les cinémas étaient susceptibles de rece’ voir le contre-coup de mesures pouvant être prises par les conseils d'hygiène, et pouvaient être incriminés de la propa gation de cette épidémie, nous ne nous figurions pas que les circonstances. allaient aussi rapidement lui donner raison. Cet article avait été communiqué au Courrier Cinémato graphique dans le milieu de la semaine précédente, le 9 oc tobre exactement, et le 11 octobre, L'Intransigeant, journà du soir, n’hésitait pas une minute à indiquer à ses nombreu* lecteurs que si cette épidémie de grippe était aussi persistantt c’est que personne ne s’en inquiétait et ne prenait les soin désirables pour contribuer à sa disparition. Dans un article intitulé Quelles précautions prend-on contre la grippe? article paru dans la cinquième colonne au bas du journal, L’Intransigeant mdiquait : « Il résulte d’une enquêt£ que nous avons poursuivie auprès de différentes administré’ tions, que partout ou presque, aucune initiative privée n encore été prise. Dans les ithéâtres et cinémas, aucune mesuré nouvelle n’a été prise. À la Compagnie du Nord-Sud, etc. ? De suite, l'injustice criante de cet article nous a choqués: nous avons, certes, parmi notre clientèle, à Paris, de non’ breux théâtres et cinémas qui, d’une façon constante, ont €! le souci de la santé de leurs clients, et qui, depuis longtemP* déjà, ont pris les mesures voulues pour désinfectér leur salle: Mieux que quiconque, nous étions placés pour protestel contre cette facon de faire qui consiste à confondre dans un même dénomination les administrations, les compagnies transports. Celles-ci, certes, ont montré jusqu’à ce jour scepticisme le plus absolu pour la propagation des épidémies maïs les théâtres et les cinémas, sans y être obligés d’une faç0? absolue, ont procédé à la désinfection. Nous avons adressé, à la date du 11 octobre, à M. Je rédacteur en chef de L’/ntransigeant, la lettre suivante : 11 octobre 1918. À Monsieur le rédacteur en chef du journal L’Intrañ° sigeant, 12, rue du Croissant, Paris. Monsieur, Lecteur de votre journal, j'ai été peiné de lire dans volrt numéro du vendredi soir 11 octobre, votre article du bas 4° la première page au sujet de la grippe. Votre rédacteur a confondu les Sociétés de transports, les théâtres, les cinémas, les concerts, eic., en donnant l'impres sion au public que les cinémas eux-mêmes ne désinfectaie” pas, et que la santé du public pouvant être en danger dans ces salles qui représentent une agglomération d'individus tan incriminés par l'Académie de Médecine. 4 Je suis à Paris, directeur d’une Société de désinfectionA Depuis quelques années déjà, nous préparons un désinfectan désodborisant à l'usage des cinémas, théâtres, etc., et, en toute «