Le Courrier Cinématographique (October 1918)

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2 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE à piston qui ne seraient pas au même diapason, est nuisible à la vision d’un film, combien le même tapage discordant doit être d’un mauvais effet sur le public qui paie. Par la force des choses, le prix des places a augmenté au cinéma dans de très notables proportions. Si l’on n’y prend garde, il va égaler bientôt ceux du théâtre. Le jour où le public se rendra compte que, pour le même prix, il peut entendre les gais flons-flons de l’opérette brillamment enlevée par un bon orchestre bien stylé, il n’hésitera pas. Avant la guerre, l'Olympia vivotait, les FoliesBergère. allaient cahin-caha et le Casino de Paris était mort. Depuis un an, le Casino de Paris est ressuscité et il prend même l’Apollo comme succursale, Quant aux Folies-Bergère et à l'Olympia, matinées et soirées, ils font le maximum. Cette année, l’Opéra-Comique et les deux lyriques joueront bientôt régulièrement tous les soirs. Que la crise de transports le soir soit résolue et que l’éclairage nous revienne un peu, avec la joie exubérante que l’heure prochaine de la victoire va nous permettre de manifester, les spectacles vont, dans quelques mois, refuser du monde. Nous avons de belles salles, de beaux films, il nous faut, partout, de la bonne musique. Rien qu’un piano et un violon peuvent faire de la bonne, très bonne musique;.c'est, de la part des musiciens que je veux croire artistes, une question de. probité vis-à-vis de leur directeur et de courtoisie vis-à-vis du public. 1! .[ ne faut pas qu’à une invitation à aller au cinéma l’on puisse entendre cette réponse : « Non, mon vieux, j'y suis allé la semaine derniére, et rien que de penser au bouzin.que j’ai entendu! » V. GUILLAUME DANVERS. Notes d'une Spectatrice ——— TOILETTES ET CHIFFONS "Ce que c'est, tout de même, que d'interrompre ses visites au cinéma... On n’est plus à la page. ; Et l'on a l'air tout benêt de se voir poser des questions dans ce goüt-ci. — Alors, où en est-on de la mode au cinéma 2 — Les artistes y portent-elles les dernières créations 2. ces manteaux en satin noir orné de castor, vous savez, celle fourrure qui dessine un effet de tunique dans la jupe et qui compose le col, la ceinture et les parements… . — Si vous ne les avez pas vus, c'est que votre attention a élé retenue par une délicieuse robe-tunique en crêpe satin « bleu-pastel », brodé d'argent, recouvrant une jupe de satin noir. Si vous avez vu chez le couturier cette tunique ouverle de chaque côté et bordée de fourrures ainsi qu'à l’encolure et aux manches. Il y avait un de ces effets de ceinture drapée, nouée sur le côté... — C'est curieux, comme vous paraissez peu au courañl de ce qui se fait, de ce qui se dit, de ce qui se porte. — Vous êtes là à ouvrir la bouche, et des veux... Ah! à propos, vous savez j'ai délaissé le Rimmel... nature, les veux, et les cils, et les sourcils, et les lèvres... c’est le dernier genre... Vous comprenez, par ces temps de pluie. ie . . + . . . — Justement, rien de tel pour le cinéma à l'arrière. Parce que, pour l'avant, c’est du soleil qu’il faut pour n06 braves. : — Alors, comme ça, le cinéma ne vous montre même p15 les dernières nouveautés. A quoi pensent-ils, vos cinéma leux!.…. À leurs petites amies. — Que voulez-vous, moi, ça me désoriente de voir des films dont les femmes — les artistes, pardon! médème!.… les protagonistes, pour parler votre charabia — sont habillés à la mode d'il v a... deux ans. pour le moins!… . . . . . . . — Non, non, vous aurez beau dire et beau faire, je n£ vous dirai pas la nationalité de ces films : c’est un sujet trop épineux. — Aussi combien, à fous ces rossignols, je préfère ces films arrangés, vêtus, dévêtus s’il v a lieu à la mode d'après demain. — N'est-ce pas la meilleure façon d’être par force a goût du jour ? — Mais, vous mé faites rire avec loutes vos histo‘res de difficultés, et de manque de main-d'œuvre. Vos metleurs en scène, vos producteurs n’ont qu'à payeï le prix qu’il faut. pour avoir des modèles, des vrais. hein? Pas les défraîchis, les rogatons; les laissés pour compte. — Je sais, il v a des exigences photographiques . . photo” géniques — comme disent en Sorbonne les maîtres de la chaire de cinégraphie comparée. Ah! bien, une fois n’est pas coulume; prenez un artiste peintre, comme collaborateur. Un Poiret, un Fauconnet.… Sur ce, mademoiselle l'ignorante, tâchez de vous remettre un peu au pas et à la page... Sur ce rompez !... Qu'est-ce que vous voulez que je réplique à tout. cela? — Brigadière, vous avez raison! ! LuiciA REzzoNico bp: T. DD 2 + + $ + + + à + + + & + + -7 $ Ne remettez pas au lendemain l’annonce. au€ vous pouvez faire fa veille,