Le Courrier Cinématographique (November 1918)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 3 Vous en doutez? Oyez donc ce petit précis d’hisloire : Il y a trois ans, alors que malgré l’espoir tenace d’une victoire future, il nous parut urgent, pour combattre l’intense propagande à l'étranger, de développer notre action morale outre-océan, la Chambre et le Ministère des Affaires étrangères, en liaison avec la S. C. A., recherchèrent des scénarios cinématographiques susceptibles de procurer des films de combat contre l’envahissante Kulture de la force. Plusieurs furent apportés, reconnus bons, prônés, mais aucun ne devait être tourné sous le fallacieux prétexte d’un manque de crédit. Et les choses seraient peut-être encore en l’état si ce que nous eussions dû faire, nous, n’avait été fait par ceux-là même que nous désirions entraîner dans notre orbe, par l'Amérique! En effet, il n’est pas douteux que l’Znvasion des Etats-Unis, ce film propagé avec l’assentiment du président Wilson, n’ait été pour beaucoup dans le réveii de la grande République, dont l’épée, jetée au moment psychologique dans la balance, a mis la force du côté du droit. Mais ne nous appesantissons pas sur cette fâcheuse incurie de l'Administration à la tracassière inaptitude de laquelle nous devons tant de déboires et envisageons, si vous le voulez bien, la meilleure façon d'organiser notre propagande pacifique d’après-guerre. Le jour est proche où nous aurons, pour rétablir la fortune de la France, à procéder simultanément à la rééducation intellectuelle de la race et à la reconstruction de tout ce qui a été détruit par les barbares et par le temps. Or, le temps, n’en doutez Pas, trouvant en notre ancien « j’menfichisme » une complicité désagrégeante, a été cent fois plus deslructeur que les Huns. Durant des ans et des lustres, les lauriers de notre héroïsme feront l’admiration de tous les peuples; mais la gloire ne nourrit pas et, pour vivre, il faut agir. Pour reconquérir son rang de grande puissance commerciale, la France doit abandonner ses derniers errements qui lui firent négliger la mer, voie par laquelle lui vint sa richesse passée et voie par laquelle passent aujourd’hui les éléments de la déciSive victoire. Pour que notre pavillon puisse à nouveau sillonner les océans, exportant, sous l’éblouissement de ses couleurs respectées et fêtées par tous, nos produits manufacturés et, important, les mille denrées où produits exotiques, il nous faut des ingénieurs et des chantiers de constructions navales, des marins et des navires rapides. Le salut de notre industrie et de notre négoce dépend entièrement des principes d'instruction qui Seront mis en jeu pour la prompte réalisation de ce programme. Or, c’est ici que la « sixième arme », arme de paix encore plus que de guerre, doit entrer en scène avec tous les honneurs qui lui furent jusqu’à ce jour contestés, sauf par La Ligue Maritime Française, dont le cinéma ne manqua jamais d'illustrer les conférences Scolaires ou publiques. En généralisant ce système, en intensifiant la production et la projection des bons films éducateurs, la leçon orale se doublant de l’explication visuelle, le cerveau des jeunes gens et des adultes s’impressionnera avec une prodigieuse rapidité, diminuant de moitié la durée d’une instruction supérieure et devenue autant dire pratique en même temps que technique. Je souhaite d’être entendu par les pouvoirs compétents et d'être compris par les ingénieurs et universitaires, car la « sixième arme » de guerre est appelée à devenir « las » des armes de paix. C’est l'avenir que prédit au cinématographe son derni rain. PR D 0e Pauz FEVAL fils. Notes d’une Spectatrice DE L’AMEUBLEMENT... Une de mes amies qui s'intéresse à tout ce qui se fait, à tout ce qui se dit dans notre petit milieu, a bien voulu me confier ses impress'ons sur la question des Droits d'auteur au ! cinéma. Elle est assez taquine et jongle volontiers avec le paradoxe. Et c’est ainsi qu'elle s’exprimait à propos des exigences de ces messieurs les auteurs. — Le droit d'auteur? Mais je pense bien, maïs com ment donc. à condition, naturellement, qu'ils veulent bien le partager avec les couturiers et les tapissiers. ROME) — Que voulez-vous, moi, spectatrice, et combien d’autres sont dans mon cas, ce n’est pas pour le sujet, pour le scénario, que je vais au cinéma. En général, ils soñt d'intérêt inexistant, ou d’une niaiserie.. non, c’est pour le décor, le costume et l’ameublement… Free . . . . . . . . . . , . — Oui, je sais, chacun sa manie, c’est la mienne. Ce n’est donc pas pour le sujet — pour le texte de l’auleur. c’est pour la façon dont il a été illustré, que je me dérange de mon chez moi... . + . . . . . Q — Et souvent, j'ai oublié le scénario que je me souviens encore du dessin d’une robe, d’un joli drapé ou de l’arrangement d’un salon que j'ai vu à l'écran. — Et à ce sujet, parfaitement, laissez-moi continuer. V’oulez-vous vous faire mon interprète auprès de vos lecteurs metleurs en scène ? Par grâce, qu'ils veulent bien, en fait d’intérieurs, faire appel pour leurs décorations à des artistes. des vrais. Quand nous débarrassera-t-on de la sempiternelle trilogie du salon, de la salle à manger et du salon, fussent-ils, comm