Le Courrier Cinématographique (November 1918)

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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE la cuisine, tendus, selon la mode du jour à l'écran, et retendus de tapisseries à souhaiter que les murs blanchis à la chaux nôus soient enfin rendus. Quand donc comprendront-ils que le fameux salon d’ap: parat, que notre bourgeoisie recouvrait délicieusement de housses où elles ne vivaient qu'aux minutes où elles en chassaient la poussière ou les mites… quand donc comprendront-ils que cette pièce inutile, prétentieuse et bête a vécu! Pourquoi ne pas le remplacer par un hall, une salle à musique, un fumoir studio, ou un boudoir… Et leur chambre à coucher qui se composera toujours à l'écran — invariablement — du lit, de l'armoire à glace — de la coiffeuse et — horreur! — de la table de nuit. Qu'ils suivent donc les conseils qui sont donnés dans maintes revues et journaux spéciaux, et ils se rendront compte que, aujourd’hui, le-lit a fait place au divan que l'on recouvre de belles. étoffes, et.de coussins placés très négligemment, et que l'armoire, la sempiternelle armoire à glace, fait place aux commodes, aux chiffonniers, aux petits meubles pratiques et jolis. La coiffeuse est elle-même souvent exilée dans la salle de bain, attenante à la chambre ou, pour les heureux de ce monde, dans la chambre de toilette. Que vous dirais-je encore de la chambre et de la salle à manger. et de son buffet Henri 11... Mais, il faut croire que ee serait toute une révolution à accomplir ! Pensez donc, depuis des années, on a l'impression que ce sont toujours les mêmes meubles que l’on remet à toutes les sauces, et dans tous les milieux. __ Eydemment, ça se sent bien, ce sont loujours les mêmes fournisseurs! et les mêmes tapissiers! Je ne suis pas méchante. Mais combien de fois n'ai-je pas souhaité que le feu purificateur n'ait pas détruit cette odieuse jrinité du salon, de la salle à manger, de la chambre avec son armoire et sa petite table que nous avons vus dans ces intérieurs de bourgeois, d'artistes, de millionnaires.…… _— Je raille, pas du tout, et puis voulez-vous que je vous dise encore? Savez-vous ce qui leur manquera encore après cette hécatombe. problématique, à vos metteurs en scène, pour l’ornement et le goût dans la disposition de leurs intérieurs, pour leur donner ce petit aspect coquet, vivant et habité? —— Des mains de femmes, tout simplement. LuicrA REZZONICO D. T. DhetiieppinppErteEEtTepEnppnptEEduepene La Maison de la Haine EPP S TOP IOPPR RIRE * Vous retiendrez tous le film : î + : + : Pourquoi pas? M. Edmond Benoît-Lévy, directeur de L'Omnia et Président de la Ligue française du Cinématographe émet une idée fort intéressante qu’il expose en ces termes dans une lettre adressée à M. Léon Brézillon, Président du Syndicat des Directeurs. II l’expose en ces termes : Mon cher Président, Je viens vous soumettre une idée que le Syndicat des Direcleurs pourrait prendre l'initiative de réaliser. Ce serait d'organiser dans tous nos établissements de France un service de souscription à l'Emprunt. De sorte que les gens qui sont occupés dans la journée pourraient souscrire le soir, si cela leur plaisait. Cela peut contribuer beaucoup au succès de l'Emprunt; il est certain que notre geste serait apprécié et il me semble intéressant de le faire. Qu’en pensez-vous ? Bien cordialement. Ed. BENOIT-LÉVY. P.-S. — J'ai oublié de vous dire dans mon mot, tout à l'heure, que, dans mon intention, nous ferions une réduct:on de moitié prix sur la place de celui qui viendrait souscrire chez nous. E. B-.L. Dès réception de cette lettre, M. Brézillon écrivait au Ministre des Finances : Monsieur le Ministre, Nous avons l'honneur de soumettre à votre bienveillante attention, une idée que nous suggère l’un de nos adhérents, au sujet du prochain Emprunt : il s'agirait d'organiser dans lous les établissements cinématographiques de France un service de souscrip'ion, de sorte que les personnes occupées dans la journée pourraient souscrire le soir; et celte mesure contribuerait au succès de l'Emprunt. Nos collègues, heureux d'aider ainsi le Gouvernement, accorderaient de plus l'entrée à demttarif à tous les souscripteurs. Cette iniliative nous a paru intéressante. Sa réalisation étant facile, nous espérons, Monsieur le Ministre, que vous prendrez notre projet en cons‘dération. Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre parfait dévouement. Le Président, L. BRÉZILLON. Mais pourquoi pas? Le Ministre des Finances a bien approuvé l'initiative prise à l’égard de l'emprunt par les théâtres, pourquoi n’accueillerait-il pas favorablement le concours des cinémas de notre pays devant l’écran desquels toute la France défile. Voilà en tous cas ce qu'écrit M. Alphonse Franck, Président de l'Association des Directeurs de théâtres de PanisN'est-ce point là un bon mouvement dans le sens que nou$ préconisons ? D'accord avec le Ministre des Finances qui a bien voulu en approuver l'initiative, le public sera admis à souscrire au