Le Courrier Cinématographique (November 1918)

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s’essouffle en efforts stériles, une autre armée, celle de l'arrière, armée d’ouvriers et d’ingénieurs, fabrique d’une façon intensive les munitions de toute sorte. « Aujourd’hui, c’est à la fabrication des obus de gros calibre que le cinématographe nous fait assister. « Par cette vue, on se rend compte de l’effort qui est fourni à l’arrière dans ces usines formidables qui, sans relâche, nuit et jour, fabriquent des pro jectiles qui doivent détruire les organisations défensives de l'ennemi, rompre son front fortifié et faciliter la ruée libératrice des braves qui dégageront nos départements et la Noble Belgique de l’étreinte et de la souillure allemandes. » __ Bourreur de crâne, murmurait-on, et la même insipide et imbécile phrase toute faite de cheminer son chemin de termite défaitiste : « Ils ne passeront pas — mais nous ne passerons pas! » Vous vous en souvenez, bonnes gens? Et, enfin, pour terminer ce long article, souvenezous. souvenez-vous du succès de ce film fameur —— exécuté comme les autres par Lucien Maës — Pourquoi nous les aurons! et la série d’appels de trompette qui l’annonçaient aux spectateurs dans la salle et aux passants des rues.’ « Nous les aurons... _— Parce que nous avons la force, le nombre, l’ar gent et la foi dans la victoire totale. Nous les aurons... _— Parce que nous avons confiance en nousmêmes et confiance dans nos chefs. Nous les aurons... —Parce que notre force matérielle en canons, en munitions, n’a jamais été aussi formidable. À l'heure actuelle, elle apparaît inépuisable. Nous les aurons... —— Parce que, derrière le front, une armée laborieuse travaille de jour et de nuit à alimenter les canons d’obus et de munitions. C’est ce que ce film, extraordinairement évocateur, montre en révélant le formidable effort qui se livre dans les usines pour produire sans arrêt, sans relâche. Nous les aurons... — Parce qu’« impossible » n’est pas Français et Nous les aurons parce que Nous voulons les avoir. Nous les aurons, enfin. —— Parce que nous les avons déjà eus! parce que le Soleil levant de la Victoire a déjà doré les coqs de nos clochers et les piques de nos drapeaux. » A l'heure où le cinéma est un peu vilipendé par les uns et beaucoup calomnié par les autres, il est bon de rappeler qu’il a toujours fait œuvre de patriote et que les films que nous citons, pour n'être pas signés d’un nom d’auteur, ne sont pas parmi les plus mauvais d’entre les films français. VERHYLLE. LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d’une Spectatrice FÉMINISME —— Hein? Que vous disais-je? On commence sérieusement à agiter la question de l'éligibilité — quel mot! — des femmes; le Sénat, paraît-il, s’en‘serait déjà préoccupé. — Cela n'a pas l'air de vous réjouir ? —— Vousi ne vovez donc pas quel cinématographe V4 bientôt se dérouler sous vos veux 2... _— Et à quel spectacle vous allez prochainement être con viée.…, dans les parlements 2... — Quels régals!.… Quels galas! c’est alors que les ac!ua” lités des cinémas ne chômeront pas... —— Dame, à en juger par le goût que lui portent les hommes politiques du jour, jugez un peu ce que ce sera lorsque ces dames députées, conseillères, auditrices et sénatrices riva” liseront d’ardeur pour figurer sur l'écran dans l'exercice 4€ leurs fonctions. de leurs mandats. _— Les actualités quitteront du coup le 120 mètres pour rentrer dans le 600 mètres, au moins. —— Je vous dis qu’elles remplaceront dans les programmes les films à épisodes. = Vous nv croyez pas? Eh bien, je vous prédis, mob qu'après le cinéma, ce sera son frère siamois, le phono, qu bénéficiera des faveurs féminines. _—— Savez-vous que ce sera du dernier chic d’aller au salon d'audition écouter les conférences de la citoyenne X ou ES harangues de la future ministresse. . . _ —_ Je ne plaisante pas. Au reste, pourrait-on railler 54 un sujet aussi sérieux ? Les femmes ne sont-elles pas la perfec’ tion même el tout ce qu’elles font et tout ce qu’elles défont ñn réalise-t-il pas le fin du fin dans le définitif. provisoire ?.. = Un peu de poudre, voulez-vous? Pour terminer et pou meubler votre petite cervelle, en attendant la fin de l'ouver” ture et le commencement de la seconde partie du spectacle méditez sur cet apologue : Brahma était fort penaud, car, ayant achevé le monde extérieur, les animaux et l'homme, il n'avait plus de quoi af mer le plus petit être, ni pétrir la moindre forme. : Pourtant, il sentait qu’il manquait quelqu'un encore à l'un” vers et qu’il fallait à tout prix l'improviser. Alors il prit : la souplesse d’une liane, l'ondulation d'uf serpent, le frisson d'un lotus, l’élasticité d’un roseau, la léger reté d’une plume, le velouté d’une rose, une flèche de soleil la larme d’un nuage, la fantaisie du vent, la vanité d'un paorr la cruauté d’un tigre, du sucre au miel, de la dureté au dia”