Le Courrier Cinématographique (December 1918)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

4 Le COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE mais entre cela et confier le soin d'accueillir le public à un. toucheur de bœufs. il » a de la marge! Amiabilité, bonne tenue, correction et dignité dans le langage sont les qualités essentielles d’un contrôleur. La belle affaire qu’il porte une auguste tête de père éternel s’il s'exprime comme un portefaix! Il ne faut pas que ces façons lamentables prennent force d'habitude, car, je vous le dis, le public commence à murmurer et... si haut perché que soit le tribun. Et ce soir-la.… Charlot fera ses culbutes à l'extérieur. Pour la id sans doute. LuiciA REZZONICO D. T. 1561 JOURS DE GUERRE Le Cinéma à l’arrière À l'heure de la paix victorieuse, la seule qui pouvait être pour nous, il est bon, il est salutaire de donner un souvenir aux nobles artisans de l’œuvre accomplie. Les textes ne manqueront pas qui célébreront leur vaillance, leur long martyrologe de 1561 jours de guerre. Mais, mieux que le texte et plus vivant, le cinéma immortalisera leurs figures et dressera le monument de leurs actes et dé leurs gestes. Rappelons un peu ce que le film, au cours de cette guerre fabuleuse a enregistré au moment où les Français seuls luttaient sur tous les fronts en attendant la constitution de l’armée belge, de l’armée anglaise, et l'entrée en ligne de l’armée italienne. Les voici dans les Flandres Belges, nos braves, en lutte contre la formidable bête de combat qu'était le soldat allemand de 1914. Les Flandres! Combien de fois ce nom est-il revenu dans les relations officielles de la grande bataille du Nord! Toutes les armes, tous les corps de troupes ont tenu à honneur de combattre à MNieuport et sur l'Yser. Les troupes d'Afrique y ont merveilleusement donné et ce sera pour tout le monde une grande joie de revoir ces héros — les zouaves — à Fe post de combat. Spectacle réconfortant et œuvre salutaire. Une fois de plus, le cinématographe découvre à tous le’ merveilleux état d’esprit de nos troupiers et leurs sublimes qualités de vaillance, de courage, de bonne humeur, infaillibles preuves de leur supériorité sur l'adversaire et gage certain de la victoire prochaine. N'oublions pas la Grande Bretagne, notre alliée de la première heure. C’est dans le courant des six premiers mois de guerre, qu'il fut permis de voir quels éléments composaient l’admirable armée forgée par Lord Kitchener, et dont l’arrivée en France fut saluée par cette insulte allemande : la méprisable pelile armée anglaise! Le cinématographe est allé enregistrer un camp de guerriers hindous qui se sont couverts de gloire lors des batailles des Flandres. Chacun a gardé dans sa mémoire le souvenir des exploits accomplis par ces admirables troupes de choc et de pénétration. Partageant avec les troupes anglaises les dangers de la lutte de tranchées, ces vaillants soldats sont toujours les premiers à l'heure de l’assaut et c’est merveille de les voir. Un souvenir encore à nos Goumiers. Ïls’ sont venus des sables du désert, tous ceux, spahis et turcos, tirailleurs et goumiers, que le Barbare se flattait de soulever contre les Alliés. Depuis bientôt dix mois, ils tiennent sous un climat inclément, attendant l'heure des grandes chevauchées, des charges fougueuses et des irrésistibles poursuites. Pendant dix mois, ils ont fait le coup de feu, supportant vaillamment le choc des forces adverses, les harcelant et les épuisant sans trève ni repos. Ce sont ces fidèles compagnons d’armes des alliés que le cinématographe a l'honneur de montrer dans Jeurs évolutions sur les côtes sablonneuses de la Belgique flamande tant de fois balayées par la mitraille. Terre de droiture, de patriotisme et de liberté, la patrie belge, première barrière humaine qui s'est dressée contre la Barbarie en marche, voit accourir pour la défense de ses droits sacriñés, les peuples les plus divers de la Terre, Australiens et Canadiens, Algériens et Arabes, et ‘ce sera une grande gloire pour les peuples alliés, le jour de la Victoire finale, d’avoir, dans la lutte grandiose, uni leur sang fougueux à celui des fils du désert. D'autre part, combien nous sommes reconnaissants au cinéma des nobles frissons d’espérance et de foi qu'il fait passer dans l’âme des spectateurs. Souvenez-vous de ce film merveilleux déroulant