Le Courrier Cinématographique (December 1918)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE sous nos yeux le communiqué de 1915 : Les Zouaves, les Tirailleurs et la Légion étrangère ont percé à deux reprises les lignes allemandes. -C'’est encore la fameuse revue passée par le Président de la République, près de Dannemarie, en Haute-Alsace reconquise, que le cinématographe évoque dans toute sa beauté. C'est toute la division marocaine qui défile devant nos yeux. La division marocaine, celle qui s’est illustrée à Jamais. La division marocaine qui, à deux reprises, lors de la bataille d'Arras, les 9 mai et 16 juin, a, dans un irrésistible élan, percé les lignes allemandes. De nouveaux régiments sont venus grossir l’héroïque phalange dont s’honore l’armée française, et c’est à la distribution de leurs drapeaux que nous assistons ainsi qu’à la décoration des glorieux em blèmes, souvenirs immortels des actes héroïques des zouaves, tirailleurs et légionnaires, tous fils de France qui ont combattu pour la libération de notre terre de Liberté. Et le moral du soldat français pendant cette guerre! quel moyen d’expression meilleur que le cinéma pouvait en rendre compte et en témoigner devant l'Histoire ? | Tout a été dit sur l’entrain, le courage et l’héroïisme de nos soldats au feu... Le /ournal Officiel est plein du récit de leurs faits d’armes et des magnifiques citations à l’ordre du jour qui en sont la récompense. Aujourd’hui, ce que le film seul peut montrer, c’est la belle santé physique et morale de nos gars, leur bonne humeur sans égale et leur gaieté sans pareille. Le moral du soldat français au front! Mais il est le digne pendant de sa conduite au feu... c’est-à-dire calme, magnifique, imperturbable..., et par-dessus tout jJovial et bout-en-train. Un film superbe et inoubliable montrant aux mères, aux sœurs, aux épouses, avec quelle mâle et joyeuse assurance le fils, le frère, le mari accomplit son devoir de soldat, protecteur du foyer familial et de la terre nationale, a été consacré à la glorification du moral du poilu après 305 jours de guerre au front... Et il en a souffert 1561! Il faut avoir vu ce film pour se rendre compte combien les troupes françaises, après de longs jours de lutte, sont restées pleines d’entrain, de vaillance et de foi en la victoire prochaine. Elle est venue, la Victoire, couronner l’œuvre de nos soldats et de leurs chefs. après 1561 jours de lutte! La modeste tâche di cinéma fut d'enregistrer les figures vivantes de ceux qui, pour les âges futurs, seront les grands ancêtres. VEREYELE. Dernière Heure. Au moment de mettre sous presse, nous recevons de notre excellent confrère A. de Reusse, directeur-propriétaire d'Hebdo-Film, une lettre explicative que nous épinglons à son dossier. Voici la lettre : Paris, 3 décembre 1918. Mon cher confrère et ami, Vous avez une sacrée chance de ne pas vous appeler -de Reusse et que je ne m'appelle pas, moi, X... ou Y... Gendelettre! Sans ça, votre élan généreux vous eût coûté cher et, dans l’atroce misère où l’on cherche naïvement à m’enliser par la ruine de mon canard, je vous aurais, faisant flèche de tout bois, fait paver-cher l'emprunt inattendu de ma prose. Mais comme, heureusement pour vous, vous n'êles pas plus de Reusse que je ne suis X... ou Y... Gendelettre, je me borne à vous remercier de tout cœur de l'hospitalité spontanée el généreuse que vous avez bien voulu accorder dans vos colonnes à ma prose. J'ignore si mon article, visant un fait très personnel bien que constituant un fâcheux précédent, a pu intéresser vos lecteurs. Si oui, vous pouvez les informer que le malencontreux, incompréhensible et surtout très maladroit « coup de force », selon votre expression, dirigé contre moi, n'aura d’autres suiles que les conséquences judiciaires qui s'imposent; et que, parallèlement au vaillant et indestructible Courrier, le courageux et « phénix » Hebdo continuera, plus que jamais, à servir les intérêts corporatifs auxquels il a voué son activité et loutes ses énergies. Pour le moment, la Victoire en chantant... et, un peu plus tard, la victoire en « plaidant ». Cette dernière, d’ailleurs, ne me fait nul souci et je dors en paix dans l'attente des appréciations, d’ores et déjà très claires, des juges impartiaux qui régleront le conflit. Le plus clair de l'incident — il y a beaucoup de clartés dans mon affaire! — c’est qu'il m'a permis, une fois de plus, d'apprécier la sûre solidarité du bon confrère que vous êtes el qui, contrairement aux mœurs cinématographiques, loin de \s’applaudir des ennuis d’un concurrent, a spontanément et largement fait cause commune avec l'adversaire d’hier, peutêtre de demain, mais l'ami de toujours, qui signe très cordialement Votre André DE REUSSE.