Le Courrier Cinématographique (December 1918)

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* 2 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE nomique natinonal, je voulais aussi signaler l'effort déjà marqué par quelques-uns, comme par exemple La Natura qui, avec Au pays de Rochambeau, simple petit film documentaire, a trouvé le moyen de construire un délicieux précis d'enseignement, genre Elzévir, pour la netteté et la minutie.. Mais une observation m'a été faite cette semaine sur le Cinéma à l'Ecole, et comme cette question prime toutes les autres, j'y veux répondre de suite. « En principe, m’a-t-on dit, il est assez aisé de faire le panégyrique de cet appareil féérique qui, en quelques tours de manivelle, peut suppléer aux démonstrations du professeur; mais autre chose est d’en établir la preuve! S’il doit y avoir quelque jour un concours entre élèves hypnocinématisés et camarades instruits simplement, sans bourrage écranesque, j'aurai plaisir à voir la bobine que feront vos petits empelliculés? » d Eh bien, le croiriez-vous, loin de me formaliser, les impertinences de cet incrédule me mirent en Joie. — Monsieur, lui dis-je en secouant vigoureuse ment la main qu'il n’osait m’arracher, je cherchais. depuis quelques jours la marche à suivre pour démon trer, consilio manugue, la valeur instructive du ciné ma scolaire. Votre innocente raillerie vient de me la faire découvrir. Soyez-en sincèrement remercié pour les jeunes gens qui en tireront profit. Il voulut s'éloigner. Je le retins. —Verriez-vous un inconvénient à me communiquer votre adresse ? — Mon adresse? Que voulez-vous en faire? — La prendre en note afin de pouvoir satisfaire votre si légitime souhait. Avant qu'il soit longtemps, j'en ai la ferme conviction, le problématique concours, par avance décrié par vous, sera réclamé, pré paré, établi... = Onniras — De vous? C’est possible, mais non des jeunes («<empelliculés » dont la maîtrise s’affirmera avec trop d’éclat pour. qu'il soit permis, par la suite, de douter de l’excellence de ce système d'enseignement. Mon interlocuteur me quitta en haussant les épaules à la façon de SaintThomas. Brave homme! À toute foi nouvelle il faut un détracteur de cette force. Il sert d’aiguillon au novateur encore hésitant et le pousse sur la voie des réalisations. Après mûre réflexion, j'en arrive, m’adressant à Monsieur le Ministre de l’Instruction publique et à Monsieur le Recteur de l’Université, à formuler cette proposition dont l'adoption permettrait à bref délai, de classer définitivement la valeur du cinéma scolaire. Pour expérimenter la médecine homeopathique, le Docteur Tessier eut une salle de 100 lits à l'hôpital Sainte-Marguerite. En trois ans, il ne perdit que 8,55 0/0 de ses malades, tandis que les Docteurs Valleix et Marotte, ses concurrents allopathes en perdaient 11,3 0/0. Plus tard, les cultures microbiennes fournirent des sérums que l’on expérimenta sur des malades rue Gay-Lussac et ailleurs, tout en soignant selon la méthode à réformer d’autres patients atteints du même mal, ceux-ci servant d'étalons cliniques affectés au contrôle de l'efficacité ou de la non efficacité de l'épreuve. Eh bien! ne pourrait-on pas tenter une expérienc# scolaire du même genre — sans mortalité, celle-ci !— Ne pourrait-on, par exemple, séparer par moitié une classe d'école primaire, éduquant les écoliers de l* partie de droite avec les seuls moyens pédagogiques utilisés jusqu’à ce jour, et ceux de la partie de gauche avec ces mêmes moyens, mais soutenus et précisés par la projection de films adéquats aux leçons données? J’estime que cette épreuve cinématographique scolaire est à tenter loyalement et, à la fin de l’année, le concours qui devra s'ouvrir entre les deux tronçons de cette même classe fournira l’étalonnage non suspect de la méthode à adopter. PauL FÉVAL FiLs. Dernière Heure. Le Syndicat des Opérateurs Professionnels, dans sa séance du 4 décembre 1918, a établi un barème des tarifs à demander par ses adhérents, aux directeurs de cinémas. Le voici : | séance, 20 francs; 2 séances, 40 francs; 3 séances, 60 francs; 4 séances, 70 francs; 5 séances, 80 francs; 6 séances, 90 francs; 7 séances, 95 francs; 8 séances, 100 francs; 9 séances, 105 francs; matinées comprises, 140 francs. Tous travaux en dehors du spectacle demeurent à la libre appréciation des parties. L’Amicale s’est transformée en Syndicat qui fait appel à tous les opérateurs et aides-opérateurs. La prochaine séance aura lieu le mercredi 8 janvier 1919, à 9 heures et demie du matin, à la Bourse du Travail, Bureau des Opérateurs Professionnels.