Le Courrier Cinématographique (Jan 1919)

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4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Tribune de nos Lecteurs On nous écrit : 2 janvier 1919. Mon cher Le Fraper, En vous adressant moi aussi mes meilleurs vœux, je vous avise, en écrivant lisiblement, vu que je ne suis pas bousculé par un sacré journaliste qui est d’une exigence vraiment excessive, en demandant en 5 secs une lettre à la fois intéressante, rapide et... bien écrite! Donc, j'ai lu hier le dernier numéro d’un canard nouveau-né, encore à ses premiers balbutiements, qui, chaque semaine, renseigne (1?) ses lecteurs sur le nombre de cinémas d’un département. Or, cette semaine, c’est de l’ Aube qu'il s’agit. Vous allez voir comme ses lecteurs sont bien renseignés. Îl annonce : Troyes, 4 cinémas; il » en a 7 : le Cirque, le Modern, le Pathé, le Croncels, l’Artistique, l'Eden, le Palace. Sainte-Savine, 2 cinémas; il y en a | : l'Olympia. Arcis, O cinéma; il y en a |. Romillly, O cinéma; il v en a 3 Peuple, l'Eden. Si chaque semaine le journal en question renseigne « sur tout », de la même façon, ses lecteurs, plaignons ceux qui s’y sont abonnés, s’il en est d'assez naïfs pour paver un canard qu'on leur offre gratuitement et dont la vie n’est pas encore, si l’on en croit certaines rumeurs, parfaitement assurée. Sur ce, mon cher ami, je vous la serre fortement. : le Casino, la Maison du UN DIRECTEUR DE CINÉMA DE L'AUBE. + Aux Armées, 5 janvier 1919. Mon cher Confrère, Au litre de musicien, permettez-moi de venir vous entretenir d’une innovation que plusieurs camarades de pupitre et moi serions heureux de voir un jour se réaliser. Nous avons, nous autres musiciens, à interpréter des adaplations que mes confrères des Cinémas exécutent pendant la durée d’un film. Dans le nombre se trouvent pas mal de passages de ballets. Et reprenant ici l'idée de votre collaboratrice, Mme Rezzenico, d'adapter le Cinéma à la musique, pourquoi nos grandes maisons d'éditions n’éditeraient-elles pas, en cinématographie, les ballets aimés du public que l'orchestre détaillerait selon toute la pensée du compositeur 2 Ici, unie objection : Les directeurs de nos grandes scènes s’opposeraient à une telle interprétation qui pourrait leur créer une sérieuse concurrence. La chose est vraie, mais, en dehors des pièces dont ils peuvent réclamer la propriété, nous avons des œuvres dans le domaine, et pourquoi n'aurions-nous pas de nouvelles créations, les œuvres des jeunes, et j'en connais de très intéressantes, étant dignes d’un tel intérêt. Nous avons des pièces courtes et qui, pour celle raison n'ont aucune attache théâtrale, telles que le Ballet égyptiei de Luigini, La Féria de Lacome, voire Espana de Chabrie et lant d’autres qui, avec un cadre choisi et une adaptatiot de gestes, formeraient de véritables chefs-d'œuvre cinémato graphiques. Que pensez-vous d’une telle carrière au cinéma? N'est elle pas digne de lui rapporter de nouveaux lauriers ? Crovez, mon cher Confrère, etc. Paul SIEUTAT, Directeur de l’Essor Musical Je Monsieur Ch. Le Fraper, directeur du Courrië Cinématographique, Paris. Mon cher Le Fraper, Retiré dans mon petit trou après la vente de mon établis sement, je soigne ma vieille goutte en suivant de loin le mour vement cinématographique auquel je fus si longtemps mêlé Et je suis resté abonné à nos principaux corporatifs : Le Cour rier, L'Hebdo, Le Ciné-Journal et L’'Ecran. Je trouve à leu lecture un agrément qui, parfois, se pimente de quelques sur: prises. Or, depuis quelque temps, je reçois, sans en avoir fait la demande, un gros hebdomadaire aux prétentions artistiques et dont j'ignore totalement le directeur puisqu'il ne s’est mêmé pas encore présenté à ses lecteurs et qu’il tait soigneusemen son nom. J'ai cru, tout d’abord, que sous une couverturé différente il s'agissait simplement de votre amusant confrère L'Hebdo lequel, pour des motifs inconnus de nous, auraïl changé de titre. Ce nouveau journal, en effet, sort de la même imprimerie que L'Hebdo, dont il emprunte les caractéristiques de forme, mais malheureusement pas celles d'intérêt, ni sur tout d’exactitude. Exemple : Reprenant un travail fait, jadis, très consciencieusemenl par Le Courrier, le nouveau canard nous indique les villes qui ne possèdent pas. encore d'établissements, et, en regar du nom de la ville, il donne le chiffre de la population, no pas de la ville elle-même, mais du canton entier dont elle es! le chef-lieu. Je me demandais la raison de cette indicatiof bizarre, inutile et, en somme erronée quant à la valeur de là ville, lorsque, cette raison, je la trouve inattendue et stup fiante, dans le dernier numéro paru du journal. Le rédacteur de la rubrique nous explique que « c’est &t chef-lieu de canton » où ont lieu régulièrement les marchés les foires ainsi que les assemblées politiques et électorales que doit se trouver le cinéma où, avant de rentrer chez sok au hameau ou à la ferme (sic!) , on ira voir les actualités, etc Or, les marchés et foires avant lieu le matin, les réunions élec torales avant lieu à l'heure du cinéma, je ne vois pas biel les habitants d’un hameau attendre des « onze heures di soir », moment où se termine une représentalion, pour reg@* gner un chez soi souvent distant de plusieurs hilomètres. Quañh aux réunions électorales, elles ont généralement lieu au* mêmes heures vespérales que les séances cinématographiques Alors? Îl va un peu fort, le monsieur. Vous ne trouvez pas?