Le Courrier Cinématographique (Jan 1919)

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4 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d’une Spectatrice Lectures Nous soupconnons fort nos artistes metteurs en scène d’être de grands liseurs. Voyez la production française : tous les films sont adaptés des œuvres de nos grands auteurs. et les plus recherchés sont ceux qui portent l’estampille sacrée et le cachet de garantie Académie française ou Comédie-Française. Cela nous confirme donc dans l'opinion que nos metteurs en scène sont les meilleurs clients de nos illustres chevronnés des centièmes, laurés de vert feuillage. Fort bien... Ce sont là de saines et profitables lectures — et à défaut d’académicien travaillant spécialement en vue de la réalisation ciné...ique — flûte! que ce nom est donc interminable. Il n'arrête pas de filer. Alors, je coupe, c’est plus simple! — nos metteurs en scène trouvent toujours dans le fond de magasins académiques, une série de « sujets » de tout repos. solides et bien conditionnés, garantis bon teint, avant fait leurs preuves et résistant à l'usage. Parfait. Notre taquinerie aurait tort d’y trouver matière à faciles railleries mais. avouons-le, ce sont là, somme toute, d'assez lourdes nourritures… et nous voyons fort bien nos metleurs en scène en quête du « sujet » rendre l’âme et l’esprit sous un amoncellement de Revues des Deux-Mondes et autres de même monture de baillement et d’ennui. Et puis, à les feuilleter, que peuvent-ils apprendre de bien nouveau. Rien. Que leur en reste-t-il au bout dés doigts? De la poussière ancienne, et aux veux? Que des pastels éleints. Nous permettront-ils un petit conseil? Si j'ose dire!… Tenez, un simple avis. Plutôt que d’encombrer leurs tables d'in-folios académiques et leurs cervelles de textes aux périodes cadencées, combien ces artistes seraient mieux inspirés à jeler les veux sur ces magasins pimpants, ces brochures légères, journaux de modes, qui traitent de mille et une babioles qui sont de si grande importance pour le public féminin. Cela leur permettrait de suivre la mode de plus près, dans le costume et l’ameublement; et, qui sait? Quelque artiste un jour se révélant, aurait la chance de lancer un genre, un style. Le style Ciné! Tout, au cinéma, évolue autour des arts plastiques et visuels. Ainsi, rien de ce qui intéresse les multiples manifestalions de ces arls, jusque dans les plus éphémères créations de la mode, de la coiffure, du maintien, de l'allure, de l’arrangement, de l’ornementation, ne doit rester étranger au metteur en scène qui a fonction de surprendre et de charmer nos Veux par d’incessantes trouvailles. Et, qu'ils le sachent, ce n’est pas dans le Voyage du jeune Anacharsis, ni dans Télémaque, qu’ils trouveront les derniers enchantements de la fée Nouveauté. LuiciA REZZoNIco D. T. LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE est en vente dans les kiosques des grands boulevards, au Hall du Cinéma, 28, boulevard BonneNouvelle et à l’administration du Courrier 28, boulevard Saint-Denis, Paris. Nous en donnons avis à tous nos lecteurs au numéro. C’est la Victoire! A la gloire immortelle des héros de la France CLEMENCEAU, FOCH, JOFFRE et PETAIN. Comme un manteau roval jeté Sur les blessures de la terre Les blonds épis pleins de santé V’ont nous faire oublier la guerre Et, par les sillons triomphants En un chant d'hymne à l'alliance, Les trois couleurs des fleurs des champs Répéteront : Vive la France! T'issé de soie ou de coton, Autant de fils autant de gloire, Lorsqu'il frémit sur son bâton Notre drapeau rêve aux victoires: D'azur, d’innocence et de sang Ses trois couleurs chantent la France Et, de leurs glorieux accents . Partout surgit l'indépendance! Salut aux héros, aux martyrs Qui sont tombés pour la patrie! Des légions de souvenirs V’eilleront leur tombe fleurie, Le germe pousse. Oiseaux chantez! Vienne, après la haine assouvie, Une ère de fraternité De paix, de bonheur et de vie! À l'horizon se lève enfin Le grand soleil dé la victoire, Eblouissant le genre humain De ses ardenis rayons de gloire. Humanité relève-toi! Voici l'heure où la paix du monde, Par la Justice et par le Droit Rendra la terre plus féconde! Mais des rumeurs emplissent l'air Et, soudain, les canons se taisent.… Nous avons vaincu le Kaiser Aux accents de la Marseillaise! C’est la victoire aux ailes d’or! Flottez, drapeaux! Sonnez, fanfares! Le soleil va briller plus fort Pour sécher les traces barbares. VISION SUPRÈME Enfants chéris d'Alsace et de Lorraine L'heure a sonné pour votre délivrance. Voyez là-bas resplendir dans la plaine L'éblouissant bleu, blanc, rouge arc-en-ciel. Ce soir enfin vous reverrez la France Et les couleurs du drapeau paternel. Jun 1916. Joseph LATOUR. (Jacques Vindex.) (Le lecteur remarquera la date de composition de cette poésie prophétique. Elle révèle la foi profonde de l’auteur en la victoire finale de nos armées.)