Le Courrier Cinématographique (Jan 1919)

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8 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE il disait que la mise en scène de telle pièce, grand drame historique ou autre, avait coûté 80.000 francs. Un professionnel du cinéma sourit à ce chiffre, car, pour obtenir un spectacle à figuration et à grande mise en scène au cinématographe, c’est par centaines de mille francs qu’il faut compter si l’on veut réaliser quelque chose de grandiose et de superbe. C'est là et pas ailleurs, à mon sens, qu’il faut voir la cause de ce que nombre d’auteurs ont appelé « la crise du cinématographe français » et c’est rendre hommage à nos concurrents étrangers que de reconnaître que leurs succès sont dûs à l’esprit d'initiative, au travail et à la conscience. de leurs professionnels, autant qu'à la confiance et à l’intrépidité de leurs capitalistes. Reconnaissons pourtant qu’en ce qui concerne la production française de gros efforts sont Journellements faits pour la mettre, non seulement à même de rivaliser avec nos loyaux concurrents, mais aussi pour lui permettre de reprendre la place qui est légitmement due à l’art et au talent sur le marché du monde. VERHYLLE. LES RÉFLEXIONS DE JIM BUSINESS La Crue de la Seine Dans mes dernières petites notes, je parlais de la crise de compétence. qui sévit sur notre administration, à laquelle la guerre n'aura probablement rien appris. Ce n’est que sous la menace de l'opinion publique que M. Lebureau veut bien ouvrir un œil apathique, faire un geste lent et, telle une aumône, laisser tomber sur les foules qui se prosternent à nouveau quelque promesse bien vite oubliée. Nous nous défendons avec juste raison contre les menaces du bolchevisme et nous essayons de l’encercler pour qu’il ne vienne pas contaminer notre race. Nous avons assez des dangers sociaux tels le Boche et la grippe sans en voir encore un autre nous lomber sur le dos. La France ne demande qu’à travailler et à refaire ses ruines pour se diriger à toutes voiles vers le but magnifique de ses destinées que ses soldats ont dégagé par leur effort des limites de la future Histowe. Mais, pour cela, il ne faut pas qu'il existe en France même des points de concrétisation autour desquels viendront se grouper toutes les rancæurs, toutes les envies, tous les bandits de la vie qui sont à la base du bolchevisme. C’est M. Lebureau, s’il ne change pas ses méthodes, s’il brime les initiatives libres, s’il veut continuer à contrôler pour ne rien faire, à diriger pour tout arrêler, à mettre la main sur tout pour tout étouffer, ce sera l'Etat autrement dit qui sera le premier artisan du désastre. : Quel plus bel exemple de l'incapacité de l'Etat que l’histoire de la crue de la Seine. Le Petit Parisien nous apprend qu'en 1658, l'Etat, après une crue, devait faire des travaux de défense; le projet est toujours dans ses cartons! En 1876, en 1910 mêmes promesses de fonctionnaires affolés par leurs responsabilités. La crue passée, le calme revient et autant en 1 emporté le courant avec le charbon et le bois noyés, les terres désensemencées, les maisons abîmées. En 1918, même histoire... et cela recommencera… si le Cinématographe ne vient pas y mettre bon ordre. La responsabilité ministérielle n'est qu'un vain mot. Que le cinéma la rende effective. Qu'un film soit créé des vues de l’inondation actuelle et que, dans ces vues, soient intercalés les portraits des ministres et des hauts fonctionnaires du Ministère des Travaux publics qui, de 1910 à 1914, n'ont rien, rien fait pour fairé mouvoir leurs bureaux. Une juste publicité telle que celle-ci ferait plus que tous les vœux et les mea culpa des uns ou des autres. Jim Business. — Précie ux hommages En suite de la publication de ses Chants el Poèmes de guerre, notre poète-collaborateur Joseph Latour vient d’être l’objet d’hommages officiels de la plus haute valeur, tels que ceux du Président de la République, de S. M. Albert I”, roi des Belges, et du maréchal Pétain et, enfin, du Président Wilson, lui-même, dont, à titre de document de palpitante actualité, nous donnons ici le texte même de la lettre: Paris, ce 27 décembre 1918. Monsieur Joseph Latour, Mirande (Gers). Je suis chargé par le Président Wilson de vous exprimer sa haute appréciation pour l'œuvre littéraire que vous avez bien voulu lui faire parvenir à l’occasion de son voyage ef France. F Je vous prie, Monsieur, d’agréer ses salutations distinguées. Pour le Président Wilson : Gilbert CLose L.T. Nous sommes d’autant plus heureux de joindre à ce glorieux bouquet nos félicitations personnelles à l'adresse du vibrant et populaire auteur de Debout, les Morts! que c’est dans le Courrier qu’ont été publiées, pour la première fois, la plupart des œuvres de notre ami et collaborateur. Nos lecteurs seraient fort aimables de mentionner « Le Courrier Cinématographique », chaque fois qu’ils font une commande à la suite d’une annonce publiée dans notre Journal. C’est le meilleur moyen de justifier la confiance des annonciers du « Courrier » et nous comptons pour cela sur Ia collaboration de tous nos lecteurs. D'avance, à tous, nous leur disons merci.