Le Courrier Cinématographique (Jan 1919)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d'une Spectatrice = LE GRAND RETOUR Au bout de cinquante-deux mois de campagne, à l'avant, le metteur en scène, démobilisé, fait sa visite protocolaire à son grand patron. Et voici, par bribes… quelques broutilles!… de la conver_ sation que j'ai surprise dans l’entrebäillement de la porte. — Comment. vous! ici? Déja! — Oh! quand je dis « déjà », c’est un cri de surprise, vous me comprenez, ce n'est pas un reproche. Dame! on ne peut pas toujours être avec les absents. On ne vivrait plus. Mais, dites-moi, savez-vous que vous avez une mine superbe ? Vingt ans de moins! ces petites vacances vous auront profité... Vous avez le teint clair, l'œil vif... Vous êtes devenu svelte, élégant. tandis que nous Si vous saviez les tourments de jour et de nuit qui nous assaillent sans arrêt! Ma parole. à l'arrière on ne vit plus... J'ai perdu je ne sais combien de livres. sans compter les livres sterlings que le marché anglo-américain ne nous rapporte plus. — Oh! je vous vois venir. Rien à faire, fichu, perdu, n'en parlons plus. Il n'y a plus un sou à gagner dans la partie. — C’est ça, vous vous étiez dit : « Pendant que je veille au grain sur le pont, les camarades ont l'œil sur la cale. » Romantique! rêveur! poète! Malheureusement... la vérité est tout autre. Il y avait une voie d’eau dans la cale. Alors, plutôt que de couler, nous avons été toucher au port, de l’autre côté de l’eau... — Înutile.. La cale sera remplie de marchandises avant que vous ayez commencé à lourner un film... Et puis, c’ést le bâtiment entier qui est frété par la concurrence. alors! — Vous aviez cru! Comme on se fait des idées, tout de même... Mais quand on se met en face des réalités. Tenez, je vais vous v mettre, moi. D'abord, vous me dites qu'il y a deux jours que vous n'êtes plus soldat! Qu'est-ce que vous faites encore ici, en France 2... Comment n’êtes-vous pas déjà parti: là-bas. — Hein. Comment? Quelle mentalité! Tout de suite les grands mots : l'exil. l'expatriement. Tenez, vous me faites rire... mais rire! Non... Vous n'allez pas me larmover le Petit Savoyard : Pars, mon enfant, c’est pour ton bien... — On a bien raison de dire que les militaires n’ont pas le sens pratique! era UT , . . . , . . . . , . . . n . — Bref. revenons à nos moutons. En France, il n’y @ a plus à tondre, vovez en Amérique. Vous n'êtes pas à plaindre; garcon sérieux, économe, trd vailleur, plein d'avenir? Réalisez le bien que vous poÿ sédez en France — cette terre glorieuse que vous avez défen: due —— veus voyez que je connais vos arguments — et parle? là-bas. Une fois sur place, vous ne serez pas en peine de trouvel des capitalistes, des commanditaires. Travaillez… Exécule? un beau film... et « s’il nous convient », nous l’éditerons.… el ce sera pour vous l’aisance, l'opulence, la fortune et la gloi® si cette fadaise vous chante encore! — Comme vous le dites. tout est à recommencer! Le tout, dans la vie, est de se faire connaître! Etes-vous connu? Non, vous êtes oublié; c'est lil comme... Allez, crovez-en ma vieille expérience, faites-vol un nom, la-bas.. Et vous verrez, toutes les portes s’ouvrirof devant vous, même celles des maisons françaises. Convaincu, le metteur en scène partit et je l’entendis ul murmuraïil : — Avec mon pécule, mes 52 francs et cette monnaie de bons conseils, là voilà bien qui tombe, la part du combat tant. LuiciA REZzoNIco D. T: ms VA Comptoir du Cinématographe TA H. BLÉRIOT: ; CONSTRUCTEUR 187, Rue du Temple, 187 PARIS Téléphone : ARCHIVES 24-79 Fournisseur des plus Importantes Exploitations Es] POSTES COMPLETS POUR EXPLOITANTS LACCESSOIRES, PIÈCES DÉTACHÉES LOS En Magasin, toujours du Matériel neuf et d'occasion Stock important de Films en solde « VENTE ÉCHANGE ACHAT Comptoir du Cinématoéraphe où vous trouverez certainement fout ce dont vous aurez besoin. Ü | L DEMANDEZ. LISTE Lo Ne traitez atcune affaire avant de consulter le