Le Courrier Cinématographique (Jan 1919)

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8 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Qui vivra. verra Décidément la Section Photographique et Cinématographique de l Armée jouit d’une impopularité exceptionnelle. La lettre ci-dessous dont notre excellent confrère Henri Rainaldy, délégué du Comité du Livre d'Hommage à Georges Clemenceau, nous demande l'insertion, est la confirmation de tous les faits scandaleux que Le Courrier, inlassablement, dénonce depuis près de deux années. Mais il n’est pires sourds -que ceux qui ne veulent rien entendre. Les politiciens verbeux et intéressés qui ont défendu cette triste combinaison pourraient bien quelque jour payer cher leurs complaisantes faiblesses. Patience! Il y a une justice immanente. CsE Paris, 19 janvier 1919. : Mon cher confrère, Je travaille à la rédaction d’un mémoire concernant cerfaines particularités du fonctionnement, — si j'ose dire! — dela Section Cinématographique de l'Armée. Ce -mémoire ‘est destiné au Président du Conseil et, au besoin, à chacun des membres du Parlement. Lorsqu'un service public gaspille les deniers de l'Etat; lorsque l'incohérence, la paresse, la négligence, la mauvaise volonté, l'incompétence et les abus y règnent souverainement, c’est un ‘scandale. ‘ Maïs, lorsque ce Service public, civil ou militaire, est un service de défense nationale, créé pour fonctionner durant une effrovable guerre, si les mêmes fautes lui incombent, elles deviennent un crime! Et le châtiment s'impose. Au sujet de la Section Cinématographique de l'Armée, il est indispensable que le Gouvernement soit éclairé par d'autres lumières que celles des intéressés. . Je vaus demande, mon cher confrère, de vouloir bien inviter ceux des lecteurs du Courrier, — journal professionnel hau‘lement indépendant, — qui auraient à me signaler. des faits, élavés de preuves sérieuses, soit à la louange, — car je resterai, avant tout, impartial, — soit à la charge d'une formalion qui aurait pu et pourrait encore accomplir ‘une belle et utile besogne patriotique, à m'écrire en toute sécurité. Ils me permettront ainsi de compléter, de contrôler et de perfectionner la documentation d'un rapport que je dédie uniquement à l'intérêt national. D'avance, je les en remercie. Recevez, je vous prie, mon cher confrère, l'assurance de mes sentiments les plus cordiaux. . Henri RAINALDY, , 23, rue Eugène-Carrière (18°). Mais tout ce qu’on peut dire ou écrire ne trouble pas la S. P. C. A. Elle persévère avec indifférence, forte de son immunité temporaire, et accumule les preuves de son effarante incompétence, comme s'il n’y en avait pas assez dans nos dossiers. En voici une de plus. Nous la signalons à l’atten tion de notre confrère Rainaldy, pour qu'il l’épingle à son mémoire de sabotage organisé d’un service national de guerre. La lettre du sergent Baurès arrive en droité ligne des armées d'occupation. Elle ne saurait être taxée de partialité : Bad-Ems, le 15 janvier 1919. Mon cher Le Frapér, Quelques jours de patience encore et je pourrai, enfin! repreñdre contact avec tous les camarades de la corporation: Ici, les derniers jours s’écoulent dans la fièvre de la démo: bilisation. Heureusement que, pour nous délasser un peu des monotonies de l'occupation de la Bochie, on nous offre des soirées récréatives : concerts, spectacles, cinémas. Des concerts et spectacles je ne dirai rien. Ils sont ceu* que lu as connus : musique militaire, & chéchia » avec St artistes habituels, mais je saisis l’occasion que j'ai de t'écriié pour te parler du Ciné. Îl y a quelques jours, j'ai assisté à une représentation donnée par la S. C. À., la fameuse, la seule, l'unique S. C. À. Ce fut au-dessous de tout. Et cependant, cela se passait al Kurhaus (Kursaal), salle splendide, 800 places, scène de 15 mètres environ d'ouverture, courant suffisant (ici, la moindre maison possède l’électricité!), en résumé tout ce qu! faut pour faire très bien. Et ce fut navrant. z D'abord l'écran : Dans cette salle de 30 mètres de pro fondeur environ, ils ont trouvé le moven d'installer un écra de 2,50 environ, de telle sorte que les spectateurs les plus éloignés ne pouvaient absolument rien voir. Il est vrai que ceu* des premiers rangs ne vovaient pas davantage, car ce mou choir de poche n’élait presque pas éclairé. : Quant au programme, je ne saurais le dire s’il était intéressant, pour la raison que je l'explique plus haut (j'étais dans les derniers rangs des fauteuils . J'ai simplement remarqu° les quantités d'interruption par suite de rupture des films, ce a tout le monde a pu le voir parce qu’on rallumait dans la salle: ‘ En résumé, cette séance a confirmé dans mon espril les nombreuses critiques formulées contre la S. C. À., et j'aural toujours le regret de quitter l'armée sans avoir pu assisté! à UNE REPRÉSENTATION CINÉMATOGRAPHIQUE CONVE" NABLE... A bientôt, j'espère. Mes meilleures amitiés. BAURËS. La semaine prochaine, nous publierons un article sensationnel de notre éminent collaborateur paul Féval fils, LE VRAI COUPABLE?