Le Courrier Cinématographique (Feb 1919)

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6 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPIIIQUE D QUE LA SCENE DO AUX TRAYAUX DO DOCTEUR CONANDON L’ULTRA -MICROSCOPE ET LE CINÉMA Ce n’est pas sans un vif étonnement que nous voyons souvent les journaux corporatifs étrangers — quelquefois sérieusement reproduits par les nôtres — qui annoncent des nouvelles sensationnelles de ce genre. La microcinématographie est découverte, une application du cinéma aux Ravons X... La persistance de la vie dans les corps morts prouvée par le Cinématographe etc., etc. Le tout appuyé par le parrainage de savants aussi illustres qu’inconnus. Et naturellement ce rayonnement des sciences émane de flambeaux brandis par de considérables Universités étrangères. Je trouve déjà qu’à ce point de vue nous reproduisons sans un contrôle suffisamment sévère toutes ces informations qui ne sont peut-être à la vérité que les nôtres légèrement démarquées en vue de flatter quelque petite gloriole régionale. D'ailleurs, il ne me souvient pas que les travaux imprimés de ces savants aient jamais été communiqués à leurs confrères Français. C'’eût été le meilleur moyen de limiter la discussion et de donner à chacun son dû. Pour nous, quelques travaux qu’aient pu faire, sur ses données et sur le résultat de ses premières expé riences, le premier savant qui se soit servi du Cinéma pour illustrer, et fixer de facon vivante ses travaux et ses découvertes, c’est le docteur Comandon, en compagnie de plusieurs autres dont je me ferai un devoir de citer les noms au cours de cet article. D'ailleurs, ce n’est quelquefois qu’incidemment que ces derniers ont été associés aux travaux de leur confrère qui lui s’est vraiment spécialisé dans l’étude du Cinématographe en tant que premier aide de ses recherches et de ses trouvailles. Dû la modestie du docteur Comandon s’en effa roucher, il nous excusera de faire violence sur ce : point. Mais il est bon, de temps à autre, le long de la route parcourue par la science française, de repeindre certains noms qui marquent les étapes. et d'empêcher que : l’on en inscrive d’autres à leur place , La cinématographie des microbes ne date P4 comme on pourrait le croire, sur la foi de petites notes glissées dans les magazines étrangers, de ces def nières années. Déjà en 1910, Le docteur Comandon faisait à la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale un rapport où il étudiait et donnait le résultat de 5€ travaux et de ses recherches. Il était intéressant, dit-il, au cours de son rapp0/ de décomposer et de reproduire par le cinémat® graphe le mouvement des êtres microscopiques. Pouf les objets très opaques ou d’une grosseur relativemel! considérable, la chose était possible avec le microÿ cope ordinaire. Par la découverte de l’Ultra-microscope et 50 application à la prise de vue cinématographique, t0® les inconvénients résultant de l'emploi de la micro photographie ont été supprimés. Déjà en 1909, dans sa thèse pour le doctorat € médecine, le savant avait traité des préparations dl doivent être examinées à l’Ultra-microscope. Le 26 octobre 1909 (C. R. 22 novembre) le professell Dastre avait présenté à l’Académie des Seienct* l'appareil construit sous les indications du docteur C% mandon dans les ateliers de M. Charles Pathé et d# a servi à cinématographier les images. qui ont été pré sentées à la Société d'Encouragement DER l’Indus” trie Nationale. Ces films dont plusieurs ont sorti dans l’éditio courante et dont les directeurs ont gardé le souveñl forment la base, le fond de bibliothèque cinématog'# phique scientifique à laquelle tous les savants devroïl se reporter s'ils veulent se lancer dans l'étude d® phénomènes surpris par le cinématographe et daï laquelle le docteur Comandon a fait acte de n0V# teur. Voilà des précisions qui fixeront ce point da l'avenir, sans controverse possible. Nous étudierons dans un prochain article la pail prise par la Science française dans la radio-ciném’ tographie et la micro-cinématographie. VERHYLLE»