Le Courrier Cinématographique (Feb 1919)

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8 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Notes d’une Spectatrice Question de bannière et de blason — Serait-ce que je vous parle iroquois ? — Comment? Vous pas connaître? Vous pas comprendre? CSS . . . . . . . . . . . . . . — Ah! oui, c'est vrai! vos connaissances historiques ne datent que de votre première communion... Vous êtes comme ça un certain nombre, dans le métier ! — Vous aviez bien toutes les qualités requises pour faire la mise en scène d'un drame movenâgeux! — Ainsi donc, vous ignorez qu’il n’y a pas un corps de . mélier, pas une corporation en France, qui ne soient pourvus d’une bannière, congrâment brodée par les Dames de la corporalion aux armes particulières de ces corps de métier ? — Que ce soient les modistes, les charpentiers, les selliers, les maréchaux-ferrants ou les gens de la basoche et de l’écriloire, tous et toutes Sont pourvus de leur oriflamme et de leur blason. Sachez-le donc, monsieur l’érudit… — On apprend à tout âge, comme vous le vovez!.. Je vais plus loin. Cet écusson, ce blason, dans lequel cerlaines pauvres gens à l'esprit taillé en biseau, ne veulent voir que des oripeaux de régimes abolis, figurent en bonne place, en clef de voûte des immeubles des chambres syndicales. — C’est comme ça! jusqu'aux charpentiers, aux couvreurs et aux maîtres lingers qui en ornent leurs lambris et en timbrent leurs épitres. Ainsi... voyez. — Le but de cette palabr part de mon étonnement de voir qu'aucun de tous les érudits dont regorge notre industrie cinématographique n'ait songé à imaginer le blason de la corporation. et,secundo, de vous proposer le mien. . . , . . . . — Taratata, mon bel ami, vous aurez beau dire et beau faire : vous l’avalerez... et le voici : décrit en style héraldique qui fit la fortune de d'Hozier et Chériu — comme il convient. D'azur à un coq au naturel onglé et lampassé de gueules (qui est Pathé) ; issant d’un champ de. fleurs champestres (marguerites) qui est Gaumont: au chef de gueules chargé d'un soleil rayonnant d’or (qui est Lumière) sur un croissant de lune de sable (qui est Eclipse) et sur une foudre d’or (qui est Eclair). Comme devise : « Fiat Lux ». . . . . . . — Comment trouvez-vous la pilule 2 Maintenant, vous , , LA . . [2 savez, si elle n'a pas l'air de vouloir glisser, vous pouvez e? C’est primo de vous faire : toujours la pousser avec une décoction de feuiiles du pelil Larousse à l'article blason; vous l’absorberez mieux sans rancune, maintenant à vous, si cela vous chante, de vous la fat monter en épingle de cravate ou de vous faire graver sur la chevalière de votre petit doigt : cela vous donnera toujours l'air d’un nouveau... noble, voilà qui nous changera des nou veaux autres. x LuicrA REZZoNIco D. T. Le Cinéma et l'Aviation par E.-L. FOUQUET Les pays de l’Entente, après avoir demandé à l'aviation un grand effort pendant la guerre et lui avoir permis d’effectuer rapidement des progrès immenses, cherchent à rendre pratique ce nouveau mode de locomotion. On parle déjà de services postaux, de traversée de l’Atlan” tique, de malle des Indes, de relations directes entre pays n91 reliés par chemin de fer. Evidemment, l’aviation se perfec tionne chaque jour et le temps n’est peut-être pas éloigné où nous pourrons voyager, sans risques, dans les airs. $ Le Cinéma trouvera-t-il dans l’aviation un précieux aux liaire pour donner aux spectateurs l'impression d’un voyagf dans les airs? On sait avec quel bonheur on s’est servi des autos et des chemins de fer pour nous permettre d’admire! des panoramas de toute beauté! On sait de quelle façon 01 peut suivre avec intérêt une course entre auto et railway! Il est un fait avéré pour tous ceux qui font de l’aviatio! c’est que le paysage survolé est d’une grande monotonie. L£ relief disparaît complètement et les villes n’offrent à la vue que des cheminées ou des toits peu artistiques. En outre, la position de l'appareil et sa vitesse font défiler les paysagts dans des positions ét avec une rapidité qui ne sont Pa agréables pour le spectateur. Est-ce à dire que le Cinéma ne pourra jamais avoir recouli à l’aviation pour varier ses spectacles ? D'abord, puisqu'il est encore temps de parler d'elle, la Section Cinématographique de l’ Armée aurait manqué à tou ses devoirs en n’enregistrant pas quelques-unes de nos plus fameuses tranchées. Si je n’ai jamais fait de film au-dessus des lignes, j'ai, par contre, enregistré un nombre respectable de photographies et chacun sait le concours qu’elles appoï taient au commandement. | | Quand l'œil était suffisamment exercé, on discernait facl° lement les moindres mitrailleuses, les postes de guetteurs, le minnenwerfer, etc. Il est donc hors de doute que le Cinématographe, grâct aux appareils perfectionnés qui ont été probablement em ployés, a dû donner, lui aussi, de bons résultats. Il est évident que ces résultats n’ont pas été montrés €? public puisque les documents ainsi obtenus étaient la propriété de l’Armée, et secrets, cela va sans dire. 1 Dans quelques mois, ils pourront être livrés à la publicité et ceux qui sont restés à l’arrière vivront plus intensément là vie des combattants. Si les photographies ont donné, en effet, une idée de la guerre nui nous a_été imposée, le Cinématographe doit mon” )