Le Courrier Cinématographique (Feb 1919)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

à Année N° 8. (Édition de guerre). Le N°: 30 centimes 22 Février 1919 SR he Courrier 0ouvuocuu CINÉMATOGRAPHIQUE COR EE 0: ECO ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS. SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT UN GRAND ARTISTE, INTERVIEW DE RENÉ HAVARRE l’inoubliable “ FANTOMAS ” le créateur de LA NOUVELLE AURORE ” (Grand Roman-Cinéma de Gaston LEROUX) par Charles LE FRAPER « Fantômas restera dans les annales cinématographiques comme un type original et terrible, un bandit mystérieux qui sème autour de lui la terreur. Voleur assassin, il échappe, par Cherée Le Frager une série d’exploits exMaordinaires, aux pièges que lui tendent toutes les De du monde. Sa réputation est devenue univer€.et l'écran fait vivre sous “ yeux les aventures lAgiques de ce héros du mal... insi s’exprimait la presse de r époque, au moment ême où parut dans tous les cinémas du monde Im remarquable dont René Navarre tenait NEC tant de maîtrise le grand premier rôle. René WVarre, en effet, c’est Fantômas. :. Omment ai-je pu atteindre le mystérieux, l'insaiSable, l'invisible Fantômas, l’amener dans les buLe du Courrier, le fixer dans un fauteuil M lui infliger le supplice de l'interview? Mystère! Aintenant qu'il s’est évanoui comme il est venu, s laisser d’autres traces de son passage que le souper que ma mémoire en garde, je me le demande Core, Mais le fait est la. ené Navarre est un type dans toute l’acception _. du terme. Il a de l’allure, du chic, il est sympathique au possible, ce diable d'homme. Sa figure extrêmement mobile sait exprimer tous les sentiments, traduire les pensées les plus impénétrables. Ses yeux sont tour à tour câlins. ou terribles, souriants ou furieux. Il est le gentilhomme de belle tenue et devient l’escarpe au facies troublant, sans faire un seul mouvement. De quelle manière a-t1l atteint cette perfection extraordinaire, cette maîtrise qui caractérise les toutes premières vedettes? Il s’est formé tout seul cependant. Mais dès sa prime jeunesse il s’est adonné de tout cœur au théâtre qu’il aime par-dessus tout. À 16 ans, il joue déjà dans le monde entier, sur les scènes les plus diverses, les pièces en vogue. à côté des meilleurs acteurs. Et cet artiste au talent si divers se souvient de ses moindres créations, des plus petits détails, des rôles multiples qu'il a interprétés. C'est en 1910 qu'il entre chez Gaumont et abandonne le théâtre pour se consacrer exclusivement au cinéma, cet art nouveau si subtil qui déjà s’élançait, d’un puissant essor, vers les destinées les plus brillantes. De suite, il est remarqué pour son jeu simple et sobre, affranchi des gestes conventionnels qui dominaient à cette époque. Ses premiers films, mis en scène par Louis Feuillade qu’il considère comme un des meilleurs metteurs