Le Courrier Cinématographique (Mar 1919)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE me ds mal informés, s’écrier comme M. de Morlhon : ( Essayez donc de mettre à l'écran Madame Bodarh! » Comment un lecteur aussi attentif et un metleur en scène aussi ( entraîné » que M. de Morlhon Na-t-1l vu dans le prodigieux roman de Flaubert que Us phrases sonores sur «un canevas sec et sans coufur » alors que la longue et terriblement pathétiMe aventure de la pauvre Emma Bovary s’y déroule, on pas analvsée, mais visualisée en incidents si nets, à intenses, si caractéristiques, Si minutieusement conlé par l’auteur, qu'ils. pourraient être mis à l'écran äVec, au moins, de l'exactitude. Les phrases mêmes, merveilleuses phrases, y sont souvent expresbles cinématographiquement ! Exemple : Emma Ment de céder pour la première fois à Rodolphe : Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle ait lus, et La légion lyrique de ces femmes adultères Se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de f@urs qui la charmaient. Elle devenait elle-même (mme une partie véritable de ces imaginalions… técédemment Flaubert nous indiqua minutieuseMent les lectures d'Emma. Et nous avons vu, à Écran, pendant qu’elle lisait, les héroïnes de ces Vres célèbres, vulgarisés mêmes, que tout le monde à lus, apparaître quelques instants en surimpressiOn, lès reconnaissables par le public. Cette fois elles rgissent encore, grâce au même procédé, mais elles tntourent l’heureuse et fière Emma, elles lui sourient, tlles tendent les bras vers elle. puis chacune, sans Manger de costume, prend le visage d'Emma, évient Emma, tandis que celle-ci disparaît... Certes, je ne me hasarderais pas à remplacer par Cette ébauche la phrase de F laubert, pas plus que, Par une paradoxe analogue, à mettre en musique la énus de Milo ou la Victoire de Samothrace! Mais, tohtemplant la variété infinie des ressources qu'offre € cinéma, je me sens moins pessimiste que M. de orlhon.. * * * Dans le prochain numéro paraîtront plusieurs Communications que diverses personnalités du CinéMa, notamment MM. Charles Pathé et Bony, ont en. voulu m'adresser sur la délicate question des foupures. J. Jose PH-RENAUD. . poratif : Pour le film Français Je viens, dans l'intérêt même de la cause du Film français, qui est chère à toute la corporation, vous prier de m'accorder quelques minutes d'attention. Vous le savez, nous en parlons tous! Nous en discutons tous! Nous en dissertons tous! L’encre coule sur le papier et moi-même j'ai composé, sur la thèse en question, un sonnet auquel vous avez bien voulu prêter l'hospitalité des colonnes de votre intéressant Courrier. Mais tout cela, c'est papoter et non agir! Or, je suis alliophile autant qu’on peut l'être, ayant toujours estimé que toute participation à la défense du droit mérite une part égale à l’heure de la solution de tous les problèmes qui en découlent. Je dis donc hautement que le danger n’est pas du côté des étrangers-alliés! mais bien du côté des étrangersneutres! qui, sans jamais avoir eu à souffrir des affres de la guerre, ont jugé bon de s'installer en France beaucoup mieux même qu’en leur Patrie-Mère! Et ce, pour nous concurrencer sans bourse délier! T'émets donc l'avis, pour le relèvement des finances françaises — puisque nous sommes en mal d'équilibre budgétaire _— que tout étranger neutre, exploitant en France un commerce quelconque, soit imposé de 25 0/0 du montant du chiffre de ses affaires, ce qui n’a rien d’exagéré, ce taux étant celui qu’on se proposait d'imputer au capital français!!! D'autre part, j'estime qu'il est urgent, dans l'intérêt cor 1° Qu’enfin, nous sachions lous quels sont les loueurs vraiment français; 2° Que tout film français soil immédiatement exonéré du pourcentage de 10 0/0; 30 Que la l'berté commerciale soit, ainsi qu'elle existe, laissée à tousles films provenant des Puissances Alliées; mais à la condition expresse que les films français reçoivent la même hospitalité dans les Pays Alliés; 40 Que tout directeur projetant un film allié soit tenu de payer une prime de DIX FRANCS, au profit d'une caïsse de retraite à fonder au profit des opérateurs français après vingtving ans de participation; 5° Que tout directeur projelant un film de provenance de pays neulre ait à payer une redevance de CINQUANTE FRANCS au profit de l'œuvre précitée. Sous l'observation de ces cinq articles, je crois que la cause du film français aura fait un grand pas, ou que, tout au moins, sa victoire n'avance encore que lentement, les redevances qu'ils feront verser à ceux qui pourront encore le délaisser: favoriseront une œuvre vraiment française qui s’impose d'autant, que la vue des opérateurs est trop souvent menacée par tous les soins qu’ils ont à donner à la lumière aveuglante de l’arc. Une seconde d'entente et toutes ces questions peuvent être immédiatement résolues sans que, pour la plupart, les pouvoirs publics aient à intervenir. Qu'en pensez-vous, mon cher Le Fraper, vous qui êtes bien Français? à Henri CHAPELLE,