Le Courrier Cinématographique (Mar 1919)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 15 dération de la bonne humeur avec laquelle il les accomplit. t puis, l’on sent que le fond de ce débrouillard n'est pas Mauvais. Charlot n’est un escroc que parce que la vie pour üi est difficile. Que la fortune vienne à lui sourire, il (s’achètera une conduite », comme disent les gens du peuple. Maintenant, admirez la charmante ironie des thèmes lraités. Celui que je viens de commenter semble presque un lract évangélique puisqu'il s’agit d'une prédication religieuse ét du triomphe de la morale dans un quartier qui était JusQu'alors la sentine de tous les vices. Mais notez que si Charlot se convertit, ce n'est point parce Qu'il à entendu d’ennuyeuses homélies. C’est parce qu’il veut Conquérir une jolie fille. Notez aussi que si les criminels de à tue des Bons-Enfants sont ramenés dans les voies de la Vertu ce n’est point par l'effet de conseils éloquents et édilants, c’est parce que Charlot, à force d'adresse, arrive à les érroriser. Un épisode, entre autres, est d’une saveur exquise. Charlot, ns sa tournée policière, rencontre une pauvre femme qui Meurt de faim. Il est bon : il veut la secourir. Mais bien qu'il Soit policeman, il n’a pas encore dépouillé le vieil homme. Il fafle adroitement des provisions à la devanture d’une boutique El en bourre le tablier de l’indigente. Ce n'est qu'un geste, n'est-ce pas? Mais dites-moi si la Philanthrepie de certains milliardaires ne ressemble pas à la Charité de Charlot. Ils ont beaucoup volé et leur générosité West bien souvent qu'une restitution. Chut! nous devenons Aharchistes ! Paul GsELL. Les Soirées Ginémalographiques ParISIeNNES PÉPINIÈRE-CINÉMA C’est avec raison que l’on m'avait dit le plus grand bien du coquet établissement de la rue de la Pépinière et je ne sau: rais trop le recommander aux aimables lecteurs et léctrices qui veulent bien s'intéresser à ma modesie rubrique. Comme, par hasard, les bonnes administrations se rencontrent dans le choix des films; ici encore, c’est une produc tion des Cinématographes Harry qui fait les frais du pro gramme. Le Drapeau étoilé comple parmi les meilleures séleclions de cette firme. D'une façon générale, le scénario américain est ioujours trop touffu et quelque peu enchevêtré et le drapeau étoilé reste bien dans la manière de nos amis d’outre-Atlantique; mais aussi quelle perfection dans l'exécution matérielle et quelle interprétation : loutes les vedeties américaines, Miss Ethel Clavton, MM. J. Herbert, Montagne Love, etc. Ce morceau de choix est encadré par les dernières actualités et par une bonne comédie dramatique, Pris sur le fait. Signalons encore un numéro de chant intéressant. Chamil” ley, qui s'intitule troupier moderne, réussit, ma foi, à êlre original dans un genre bien désuet. Spectacle excellemment choisi, orchestre bien composé, en un mot ensemble très satisfaisant, dont nous ne pouvons que féliciter M. Brissac, le distingué administrateur général de Pépinière-Cinéma. F. CAMoIN. L'UNION ECLAIR 12 rue Gaillan 2 L