Le Courrier Cinématographique (Mar 1919)

LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 29 EDITEURS EXPLOITANTS ARTISTES. Dhysique joue le principal rôle plaira certainement au public populaire qui adore voir un grand et bon Cœur servi par des poings vigoureux et une force proligieuse, Tous mes compliments à la Maison Georges Petit, Qui s’est attaché en la personne de Bras d’Acier un ômme digne de lutter avee Maciste, dont les exploits Merveilleux sont encore présents à notre mémoire. La Maison Pathé ne se contente pas de son succès de la semaine passée, Thaïs était très bien, certes, mais 2e Fils de Monsieur Ledoux, que j'ai eu le plaisir de Voir projeté le 11 mars dernier, était mieux encore et Marquait réellement une réaction heureuse de la CinéMatographie Française. D’après les directives de ce Um il semblerait, en effet, que l’on est enfin décidé ÿ abandonner les lieux communs qui, malheureusement, Sent l'unique fonds de bien des bandes modernes. 0 quelques lignes voici le schéma du scénario : Un Enfant assisté devient — par extraordinaire — un grand Cœur, un savant et un homme de bien. Mais il est pauvre , pour mener à bien une découverte qui sauvera de Ë mort des milliers d’être humains, il lui faudrait de argent, beaucoup d'argent. Il se débat dans ce terrible flemne, ou perdre sa découverte ou devenir malhonhète.. Par hasard il apprend qu’un riche collectionMeur, M. Ledoux, a été, autrefois, l'amant d’une actrice tn renom et que de cette liaison est né un enfant dont il a perdu la-trace. Son parti est vite pris : ik se substitue au disparu et trouve en M. Ledoux un père, un-protecteur et un Mécène généreux, qui lui permet de. mener à bien l'œuvre longtemps caressée. Mais sa nature loyale et foncièrement honnête fait qu’il souffre du mensonge et, un beau jour, n’y tenant plus, il avoue ce qu’il appelle sa faute à Madame Ledoux qui l’a accueilli comme une mère. Celle-ci craignant les suites désastreuses d’une révélation, décide le jeune homme à celer son rôle et à demeurer le fils de Monsieur Ledoux. Tout d’abord il consent, mais, rongé par le remords, lui demande bientôt d’avertir son bienfaiteur. Touchée par cette insistance, la vieille dame met son mari au courant. M. Ledoux, sous l’empire de la colère, se rend à Paris pour confondre l’imposteur qui n’a pas craint, pour se procurer un peu d’or, de venir usurper la place de l'être si cher qu'il pleure en secret. Mais, dès son arrivée chez celui qu'il considère comme un malfaiteur, M. Ledoux se heurte à une foule d'enfants que le docteur tente d’arracher des griffes de la mort. aincu alors par la grandeur de l’œuvre à laquelle il a contribué, M. Ledoux se jette dans les bras de celui qu’il considérait comme un intrus et qui, pardonné maintenant, restera pour tout le monde et toujours le fils de Monsieur Ledoux. Ce film avec des interprètes tels que Mme Jalabert, MM. Krauss et Van Dael, ne peut manquer de conquérir la foule, toujours avide des mouvements généreux et