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26 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
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NOS PREMIÈRES CINÉMATOGRAPHIQUES
De tous côtés on entend parler de Société des Nations, d'Union sacrée, d’hymne au travail et à la production, il semble que nous sommes à la veille d’un retour à l'âge d’or et tout paraît être pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce qui précède est peut-être véridique pour le monde en général, mais, hélas! très faux pour le monde cinématographique en particulier.
Au lieu de faire face à l’ennemi commun, au lieu de s'unir et de marcher la main dans la main pour le plus grand bien de la production nationale, il semblerait que les maisons françaises veuillent faire le jeu des concurrents étrangers et, au lieu de continuer, comme autrefois, les présentations à des jours déterminés et en évitant le plus possible les présentations simultanées, ne trouvent rien de mieux que, de se doubler mutuellement et de produire ainsi une entrave à la composition des programmes, des complications qui leur porteront certainement préjudice.
Ainsi, mardi dernier, il aurait fallu entendre les protestations des directeurs à propos de la remise à une date ultérieure, de la présentation d’un film annoncé pour ce jour-là. :
Un-simple retard n'aurait été qu'un demi mal si la maison en question n'avait pas eu la malencontreuse idée de vouloir faire cette présentation un jour qui était précisément retenu depuis plusieurs semaines par un autre éditeur. Coïncidence, disaient les uns, chose voulue et préméditée murmuraient les autres, bref mécontentement général et menace d’abstention totale.
Devant cette attitude la maison en question fit annoncer la projection pour un autre jour et les bravos succèdérent alors aux protestations. Tout se borna donc à un peu de bruit et à une légère discussion; mais il est bien désagréable de constater que lune de nos plus anciennes maisons d'édition dont l’organisation devrait pourtant être parfaite, se soit laissée aller à un tel écart de correction. Bien des exploitants protestèrent. Ils étaient mécontents de s'être dérangés presque inutilement, car, en somme, la pièce qu’on tenait à voir est précisément celle qu’on ne montra point.
Une autre maladresse qu’il importe de combattre énergiquement est le retour aux présentations simultanées. Ainsi mercredi nous aurons projection en même temps dans les deux salles de la Mutualité et je me demande comment feront les pauvres directeurs et les infortunés journalistes pour suivre à la fois les programmes du rez-de-chaussée et ceux du premier étage. Je-vois d’ici la procession ininterrompue des condamnés à la montée et à la descente et je me demande si, malgré la bonne volonté de nos directeurs, ils ne remarqueront pas qu’on, se paye un peu leur tête et qu’on les considère comme de simples pantins dont il n’y a qu’à tirer la ficelle quand on est éditeur ou loueur de films. Que diable! mes chers collègues, vous semblez oublier que c’est vous qui payez...
. Et pourtant tous ces inconvénients pourraient disparaître du jour au lendemain, il suffirait pour cela d’un peu d’entente,et de bonne volonté. Un peu d’orga
nisation, Messieurs, croyez-le, ne nuirait pas à votre! réussite.
Cette digression enfin terminée je vais, en toute impartialité, reprendre ma critique habituelle forcément écourtée du fait que la maison Pathé n’a pas présenté J’accuse et que l’Eclipse ne nous a donné qu’une idée imparfaite de ce que sera La Nouvelle Aurore. Les pre miers épisodes sont de toute beauté. Navarre est meilleur encore et Palas supplantera bientôt dans l'esprit du public Fantômas de légendaire mémoire.
Ainsi que je le dis plus haut, je n’ai qu’une idée bien imparfaite de ce que sera à l'écran l'œuvre de Gaston Leroux, mais les premiers épisodes m'en laissent pressentir toute l'ampleur. Il est vrai qu'avec des interprètes semblables on ne peut obtenir qu’un succès.
Dans les premières scènes se déroulant parmi les forçats de la Guyane, sur les bords du Maroni ou au milieu de la forêt vierge, j'ai admiré sans réserve les talents de René Navarre et malgré moi. j'ai repensé au* romans héroïques écrits par le regretté Louis Bousse: nard.
Cette œuvre est malheureusement impossible à juger par ce trop court préambule que sont les premiers épisodes. Tout ce que je puis en dire, aujourd’hui, est que le début du film est digne de tous mes éloges et que sl la fin ne dément pas le commencement Navarre pourra se vanter d’une victoire sans précédent dans les anni les cinématographiques.
En plus de la Nouvelle Aurore, je veux citer à l'Eclipse un remarquable documentaire intitulé Zmpressions de voyage au Bengale. Par contre Fils et Fils annoncé au programme n’a pas paru à l'écran.
Chez Gaumont, après le dernier épisode de Tih-Minh qui se termine à la satisfaction de tous par le châtiment des coupables et les trois mariages attendus, nous avons avec Sur la pente fatale un film destiné à combattre l'alcoolisme, interprété avec beaucoup de talent par Charles Ray. Quoique un peu exagéré ce film mérite un bon accueil en raison du but moral qu'il poursuit.
Après un bon Pathécolor Haute Ecole, la maison Pathé a présenté Les deux Jarretières, très amusante comédie qui aura le don de déchaîner un rire fantastique-devant tous les écrans...
L'action se poursuit autour et à cause d’une paire de jarretières, ce qui laisse soupçonner le côté hilarant de l'histoire. Naturellement tout finit par s'arranger au ge de tous.
L'Agence Générale avait cette semaine un excellent programme que les directeurs ont suivi avec un intérêt qu’ils ne cherchaient pas à dissimuler. à
Tout d’abord Le coup de dé, bon drame interprété avec talent par deux artistes aimés du publie : Ruth Cliffort et Monroe Salisbury. \ à
Comme presque tous les drames interprétés par ces deux artistes, Le coup de dé se passe dans l’extrèmeouest américain, au milieu d’un raneh et parmi les COWboys auxquels le roman d’abord, puis l'écran ont créé
une légende et une auréole. L'action en est simple et logique; ce qui charme pal