Le Courrier Cinématographique (Mar 1919)

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34 la primeur de ces coups de vent singuliers, et je pourrais citer telle et telle œuvre sortie de la déjà nommée, et bien languissante S. C. À. G. L., ou de la défunte « Film Paz » où se manifeste de la même façon l’indiscrétion atmosphérique. Voici encore les étranges métamorphoses exécutées en l’espace d’un clin d'œil, le temps, par exemplé, de passer d'une pièce dans une autre, par nos plus sympathiques vedettes. (Je me rappelle Laquelle et — dans un jardin — les apparitions et disparitions d'un chapeau de femme!) Voilà d’inexcusables fautes, —— comme celle qui, dans Debout les Morts, nous montrait en gros premier plan un figurant « poilu » exhibant en pleine bataille, dans une tranchée boueuse.. de superbes manchettes! ; Ces preuves de l’insouciance de certains de nos metteurs en scène n’ont-elles pas une grande part dans le décevant engouement de notre public pour les films américains ? Je dis « américains », puisque c'est à eux surtout que vont actuellement toutes les faveurs. Et n'est-ce pas un peu justice, puisque, si les scénarios en sont fréquemment naïfs, l'exécution en est presque toujours impeccable. Vous nous signalez, Monsieur, les efforts réels qui, de toutes parts, se font pour tenter de rendre à notre industrie cinématographique tout son prestige d’avant-guerre. N'est-ce pas le moment de crier : « Casse-cou » ? Ce n'est pas avec des formules telles que : « Ça ne se verra pas », ou « Ça passera dans le tas », comme j'en ai, hélas! maintes fois entendues, que se rachètent les fautes de mise en scène. Oui, « Casse-cou! » Le goût du public s’affine, le détail ne lui échappe plus. Gare aux critiques qui empruntent la « Vox populi! » N'êtes-vous pas de mon avis? Julien DüVIVIER: Qui protestera contre l'étrange coup de ciseau qui a mutilé le titre : Le Kaiser, la Brulc de Berlin? Craint-on un incident diplomatique? N'ai-je pas lu qu’en Amérique ce film s'appelait The Kaiser, the beast of Berlin2.…. Alors??? james. au) “Le Courrier” à Boulogne-sur-Mer KURSAAL. — Cette semaine, la partie « cinéma » est courte et ne comporte, à part le 6° épisode de Zih-Minh, aucun grand succès de l’Art muet. La partie « music-hall » relève le programme avec deux numéros d’acrobatie et une excellente chanteuse « le clou de la semaine », Dena Munroe. Un nombreux public interallié est venu applaudir l’exquise divette dans son répertoire franco-anglais composé d’airs les plus connus. Venue à Boulogne pour huit jours, après avoir remporté de brillants succès à Paris (Eldorado), cette « étoile » à quitté nos murs en y laissant un très bon souvenir et l'espoir d’un retour, pour aller dans le Midi faire entendre sa jolie voix jusqu’au mois de juin. Je souhaite que, peu de temps après, Dena Munroe soit de nouveau parmi nous et qu’elle chante à Boulogne (Kursaal), comme bientôt à Nîmes et autres villes, La Tosca, La Damnation de Faust, etc., etc. ‘° LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE “ Le Courrier ” à Lille L'OmNiA PATHÉ n’a présenté au public depuis l'armistice que des œuvres artistiques incontestables. Citons entre autres : Le Chemineau, Mater Dolorosa, Marie Tudor... Le public y goûte en ce moment le superbe film : L'Œil sous-marin, tout à la fois d’un intérêt palpitant et documentaire, dont les site tions bien amenées n’exagèrent aucunement l’action. Cet établissement annonce prochainement. : M'oublions jamais. Le THÉATRE L'UNION DE LILLE après avoir donné toute une série de films à succès, tels-: Bras-d’Acier et Arsène Lupin, passe en ce moment l’amusante revue : /ls » viennent tous. au cinéma. La revue ÿ est chantée par Mmes Crisafulli et Germaine Montigny qui l’ont créée, au théâtre de l'Ambigu : elles y obtiennent toutes deux un franc succès bien mérité. L'active direction y donne en même temps : Le Secrel de Jack, en 4 parties, La Fille du Magistrat et un film à éprsodes sensationnels : Le Secret du sous-marin. A LiLe-CINÉMA, notre ami M. Paul Defives compose ses programmes judicieusement. Il offre à son public des spectacles de famille variés et choisis. Son dévouement à la cause du Cinéma a été sans bornes pendant l'occupation et il n'est que juste qu’à l’heure présente il en soit un peu récompensé: Nous lui souhaitons bonne chance et lui disons : « A bientôt. » PRINTANIA passe en ce moment La Louve, après avoir obtenu un vrai succès dans La Dame aux camélias. A:l'HippopRoME LiLLois, la direction nous annonce du 29 mars au 4 avril : Le Kaiser de Berlin. Les sacrifices que sait s'imposer la Direction attire à l'Hippodrome un nombreux public. Les intermèdes : jongleurs, sauteurs, offrent des numéros sensationnels qui corsent le programme en le variant. L'orchestre, sous l’habile direction de M. Laigre, y fait merveille avec ses adaptations choisies parmi les meilleurs auteurs: B. AUVERTIN. Nous sommes heureux de signaler ici le succès obtenu par « Le Cercle Molière », dont notre correspondant lillois, M. B. Auvertin, est le directeur. L'interprétation du Malade imaginaire, en représentation de gala a été pour M. Auvertin et sa jeune femme, les deux artistes lillois, une nouvelle occasion de prouver à Lille leur admirable talent. Après l'interprétation de Blanchette, où ils surent s'imposer par la façon magistrale dont ils interprétèrent les rôles de Rousset et Mme Rousset, voici que leur succès s'affirme à nouveau dans une œuvre classique importante. Voici ce que dit à ce sujet le Progrès du Nord, organe lillois : « Ce fut un véritable succès que « Le Cercle Molière » remporta dimanche avec Le Malade imaginaire. Notre littérature française, si belle en œuvres de ce genre, ne demande que de tels interprètes pour épandre sur le public les richesses qu'elle détient. Les directeurs se sont montrés à la hauteur de leur tâche. Dans le rôle d’Argan, M. B. Auvertin a incarné le vrai type du Malade imaginaire, il a eu des trouvailles très heureuses, tout en observant les traditions d'usage: Mme B. Auvertin a été, dans le rôle de Toinette, une soubrette admirable, d’une verve pétillante, sa scène du médecin a été très originalement interprétée. Ces artistes furent parfaitement entourés et l'interprétation fut très bonne. » ME Nr DR AL S, ALISON