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6 LE CouRRIER CINÉMATOCRAPHIQUE A 3
Notes d'une Spectatrice
d'aujourd'hui. Les loueurs étaient groupés dans une
salle unique. Leurs nouveautés défilaient sur l'écran
suivant un horaire déterminé établi d'un commun accord. Cet horaire était envoyé aux intéressés et ceux-ci venaient voir les films quand ils le jugeaient à propos. C'était extrêmement simple. On projetait, si mes souvenirs sont précis, dû lundi au Jeudi : tout le monde en était satisfait, même les Journalistes qui n avaient pas à se livrer à de véritables steeple-chases pour suivre les présentations. à
On possédait en même temps, une sorte de Bourse du film où toutes les transactions, toutes les opératons possibles pouvaient être effectuées avec le minimum de temps perdu. . Chaque semaine les Maisons gagnaient un tour et, par roulement, chacune était plus ou moins favorisée. Les petites firmes comme les grandes puissances. cinématographiques vivaient alors sur le même pied d'égalité. Seule, la qualité des films présentés pouvait influencer le marché et classer les candidats dans l'échelle des affaires.
Après tout, était-ce vraiment si maladroit ?
Si on tentait encore une fois l'épreuve? Bien
entendu, comme je suis partisan de l'indépendance absolue, la proposition une fois faite, aucune pression ne saurait être exercée contre tel ou tel, les loueurs
étant assez expérimentés pour apprécier de quel côté
ils auraient le plus d'intérêt à se ranger.
Je pense que après avoir échangé quelques épigrammes, c'est encore dans le domaine des concessions réciproques qu’on trouvera le plus de ressources.
J'émets cet avis et pourtant, si J'étais directeur, je ne me soucierais pas de me rendre ainsi esclave et de . me condamner aux travaux forcés. À mon sens, plus on voit de films, moins on est capable d’en mesurer la juste valeur.
Et je m'imagine bien quelle tempête doit souffler dans la tête d'un malheureux qui voit danser devant ses yeux le 32° mille mètres d’une production dont l'abondance n'est pas toujours synonyme de qualité.
Peu importe! Donnons cette ultime satisfaction aux directeurs, puisqu'ils l’estiment nécessaire à la bonne marche de leurs affaires, et aussi pour leur démontrer qu'ils ne sont nullement brimés.
Je leur souhaite bien cordialement la réalisation de ce désir en les admirant sans les envier... La liberté est une si belle chose!
CHARLES LE FRAPER.
FR ee
Pelite lettre amicale
Oh! les vilaïns veux que vous me faites depuis quelque
lemps !… Hé quoi! vous me reprochez d’être trop sérieuse, d’être
irop « technique », de ne vous entretenir que de questions de
mélier, si graves pour nous, si futiles-pour vous.
Mais, vraiment, de quoi voulez-vous que je vous parle?
Je sais que vous-même, sans avoir l'air d’y toucher, vous y mordez, et bien, à tous ces problèmes de cinéma. Men avezvous posé de ces points d'interrogation sur le jeu de nos artistes — femmes, naturellement — sur leur façon de se maquiller, de s'habiller et de se dévêtir. si bien que sous leur avalanche, je me suis permis d’accrocher vos signes interrogatifs, par leur crochet, au porte-manteau entre demoiselle Ombrellas et le seigneur Pépin... me disant que, certain jour, je serai heureuse de les retrouver. en case
— Eï vos magasins, me disiez-vous, comme il y a longlemps que vous ne nous » avez promené! Serait-ce que vous aussi, seriez une victime des restrictions 2
Teut juste, mon bel ami.., et puis, pour être franche avec Vous... ce nest plus au magasin que je vais voir les Nouveautés : c’est au cinéma, sur l'écran.
Savez-vous, monsieur le curieux, que c'est un vrai régal Pour nos Veux el pour les vôtres, donc! — que de voir comment nos jolies Américaines, Pearl, Mary, Margarita — nous les appelons par leurs prénoms, maintenant, c'est un genre — comment elles conçeivent leurs déshabillés, le mys" tère de leurs dessous.
Entre nous, vous trouvez élégants ces pyjamas serrés à la cheville et qui donnent à ces folies filles l'aspect de lourdauds pigeons paltus 2...
Non, ce n’est pas à vous que je parle, Monsieur, c’est à voire épouse. Elle s’y connaît mieux que vous, J'en suis cer laine !.….
Combien à ces éxcentricités d’un goût. d’un goût qui n'esl pas le m'en. combien je préfère les robes et élégantes lingeries de Eve Francis dans certain film à épisodes et de Marise Dauvray dans une récente scène.
Notez, je vous prie, que je n’ai pas remarqué que cela!.…… Mais je me souviens du ravissant déshabillé qu’elle portait el l'amour de petit bonnet qu'un vilan mari — sur l'écran — luloVait sans relenue ni réserve.
Maïs, cela vous l'aviez remarqué vous-même... plus que
moi peut-être. | ; Et c’est au goût de nos lingères que-vous donnez la préfé rence, j'en suis sûre, si ce n’est vous, {out au moins Madame votre épouse, ou votre belle amie. Qui sait ? LuiciA REZzoNIco D. T.
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