Le Courrier Cinématographique (Apr 1919)

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10 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE L'œuvre de Demeny (1 Partie) Il'est bon, au moment.où le Comité met tout en ‘œuvre pour glorifier la mémoire de Demeny, de rappeler ce qu'il a fait et comment il l’a fait. I] suit en cela la loi commune, c’est après la mort d’un savant que l’on reconnaît ses qualités et son labeur. Certes, Demeny avait un cerveau remarquablement organisé, il a touché à de nombreuses idées et a su réaliser par ses recherches des conceptions pratiques. Aujourd'hui, il faut rendre à César ce qui appartient à César, et reconnaître Demeny comme le véritable créateur des portraits # M. Georges DEMENY parlants, bien que Freese-Green et Evans reproduïsaient les images en mouvement vers | 889. Bien enterdu, comme préparateur et collaborateur de Marey, il sut mettre à profit les résultats de leurs expériences communes, mais son génie en compléta le plus grand nombre. C’est surtout à l’analyse du mouvement qu'il s’attacha dès: le début de ses travaux, en construisant un appareil qui pouvait en faire. la synthèse, le Phonéscope destiné à reproduire les portraits vivants (brevet du 3 mars 1892). Ceux qui ont suivi la transformation dans la projection des vues animées se rappelleront que la présentation du Phonoscope fit un certain bruit. L'Illustration publia en première page les photographies du parleur disant : « Je vous aime ». Maxime Vuilläume, dans le Radical du 7 juin 1892, écrivait : Je vous dis que c’est tout ce qu'il » a de plus étonnant. Bien sûr, on va en parler pas mal d'ici peu. Pour mon comple, l'éprouve la plus grande joie à saluer un des premiers la a ——————— curieuse idée de M. Demenv. Un jour ou l'autre, l'industri s'emparera de cette joveuse invention, et, ce jour-là, la photo graphie actuelle sera dépassée de cent coudées. Après de nombreuses études qui durèrent plus de quatorz ans au Laboratoire de physiologie, Demeny s’attacha d’uné façon toute particulière à la chronophotographie à laquelle son maître et ami (à ce moment-là) venait de faire faire ur grand progrès par l'appareil qu'il avait construit, et où le plaque de verre était remplacée par une bande pelliculaire: Le système d'entraînement de la pellicule laissait beaucoup à désirer dans l’appareil de Marey. C’est alors que, grâce à la * came placée sur le trajet de la pellicule, l'entraînement doux et progressif fut obtenu par Demeny ainsi que l'indique son brevet du 10 octobre 1893. Après bien des déboires, la maison Gaumont, en 1895, s’occupa activement de la Cinématographie, qu’elle mena. à bien, comme chacun le’sait, avec une intelligence particulière. Il faut donc conserver à Demeny la très grande part qui lui revient de cette importante découverte. Il est bon que chacun sache que le cinéma est bien une invention française: Le premier qui ait été présenté au ‘public en 1895, par Lumière, possédait un entraînement de la pellicule par une griffe; c'est à Demeny que l’on doit l’entraînement par la came. Avant sa mort, il a pu constater l'essor gigantesque des Projections animées, sans profit pour lui. Ce fut un des moments les plus pénibles de sa vie. P.-N: N.B.-— Nous rappelons que la souscription en vue d’élevet Un monument sur sa tombe, continue. Envoyer ces souscripüons au trésorier, M. Paul Niel, 47, r. Boursault (Paris-1 7°). On sait que le Comité Demeny se propose deux buts bien distincts : d’abord, élever un monument sur la tombe du maître regretté; ensuite, poursuivre la création d’une Ecole normale de gymnastique, où sa méthode, vraiment française, serait enseignée et continuée. : La première partie de son programme est sur le point d'être terminée, artiste et architecte se sont mis à l’œuvre depuis longtemps. Le médaillon en bronze est prêt, il est dû à l’artiste-statuaire Charles Perron, dont les œuvres délicates sont biel connues, et le monument à l'architecte Clément. Le Comité à ouvert une souscription entre les élèves, les amis et les admirateurs de Demeny afin de pouvoir réaliser une œuvre digne du savant frop tôt disparu. Sous l'impulsion de son distingué président, M. Paul Christmann, une propa* gande assez étendue, lui a permis de réunir déjà une bonné somme, mais encore insuffisante pour couvrir les frais. Il fait appel à tous ceux qui s'intéressent à l'Education physique, à tous ceux qui veulent, par les exercices et les sports, donner à la France des générations fortes et bien constituées: il leur . demande d'envoyer leur: obole à M. Niel, trésorier du Co’ mité, 47, rue Boursault, Paris-1 7e. Toutes les communications concernant le Comité doivent être adressées au Président, M. Paul Christmann, 57, fau bourg Saint-Denis (Paris-1 0°), D +