Le Courrier Cinématographique (May 1919)

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34 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE La Semaine Niçoise Les hivernants s’en vont. Au revoir, et bonne chance! . Je dirais même : bon débarras, si j'osais exprimer ma pensée! Ils s’en vont avec leur cortège de rhumatismes et de misères, regrettés seulement par les rastas et les & écourtées ». Ils nous laissent, après une saison passée non pas au bon soleil réchauffant, chanté par Mistral, mais au milieu des brouillards si chers à Verlaine! Car, n’en déplaise aux rédacteurs des journaux locaux, qui ne tarissent pas d’éloges sur le climat privilégié de la Côte-d'Azur, la saison a été détestable, cet liver. Paris, même à travers le plus épais brouillard, c’est toujours Paris. Mais Nice, sans un rayon de soleil et avec du mistral qui nous coupe en deux la figure, c'est un enfer! Et Dieu sait si nous en avons eu de la pluie et encore de la pluie! Chose qui ne s'était pas vue depuis la création du monde : les marchands de parapluie ont fait fortune en trois mois! Ajoutez à cela les grèves sorties les unes après les autres, comme des diables de leurs boîtes à ressort : d’abord, grève de balayeurs et des enleveurs d’ordures ménagères; ensuite, grèves des tramways, des allumeurs de becs de gaz, des cordonniers, des charretiers!.… Que sais-jé?.. Toute la lyre! Vous aurez alors une idée de la beauté de la ville et du plaisir des habitants. Pendant des jours et des nuits, les poubelles ont bâillé au seuil des maisons. La municipalité aussi CAÂ RE «7 Ce" LIN EU Vous qu voud dornrien ze el: , Vuitle agteer , at Telénhone : Central 95.38 ourerex Che not une orgue k re foule fakofacton. mË Mirecteurx. |l e adhrame de ma Conhderahion desire dl Iimnrimeries LE DELEY. 127 Boulevard Sebastonol a bâillé.. Lemaire, députés et sénateurs ont suivi l'exemple: Que pouvaient-ils faire dé mieux? C’est charmant, n'est-ce pas? Nice, sans les jeux qui l’alimentent, est une ville perdue: Or, comme les jeux n’ont pas été autorisés cet hiver, le ma* rasme est tombé, comme un manteau de plomb, sur la cité appauvrie. L'Opéra a bien essayé d'ouvrir timidement ses portes. Four complet. Les ténors n’ont pas rendu. Que dire des autre théâtres). Recettes plutôt maigres. Evanouies, disparut les représentations à gros bénéfices ! Seuls, les-cinémas ont travaillé. Pourquoi? Nous l'avons dit ailleurs, parce que l'écran est la joie des yeux; parce que tout concourt au cinéma à nous faire vivre dans une atm°* phère de réelle beauté! Qu'il s’agisse, en effet, de perso” nages de fantaisie et de rêve, d’intrigues ténébreuses où d'évé nements extraordinaires, l'écran nous les montre tels qu is sont ou tels qu’ils devraient être en réalité! En outre, le Cinéma idéalise les personnages. Nous avof d'eux une idée plus poétique, car sur l'écran les gestes et Jes attitudes des artistes sont en rapport étroit avec le décor qué à nous regardons. Le cadre ici complète la pensée. De sorte que l'acteur évolue dans un milieu en harmonie parfaite avc je ‘cntiménts exprimés: Voilà pourquoi le public aime le cinéma. Nice en ces presque une douzaine, dont quelques-uns ont donné des intéressants. Nous allons les passer en revue. Paul BARRIÈRE AL 0%. Re