Le Courrier Cinématographique (May 1919)

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Ah ! Messieurs les Directeurs, vous avez bien tort de vous mettre martel en tête pour cela. Votre clientèle n’est pas difficile à satisfaire et elle le prouve tous les jours. Dans le lot que vous présentent les loueurs, vous pouvez puiser largement, vous n'aurez pas souvent de mécomptes. Il ne s’agit pas en effet, pour être un bon commerçant, de monopoliser tous les soi-disant chefs-d'œuvre de la production. La satisfaction coûteuse que l'on éprouve à les enlever au concurrent se traduit le plus souvent par un trou plus profond dans la caisse. Ce n’est pas, en réalité, les recettes qu’il faut envisager, mais l'écart entre les recettes et les dépenses. Tel directeur de Cinéma qui fait 100.000 francs d'affaires réalise 50.000 francs de bénéfice ; tel autre qui brasse au contraire 4 ou 500.000 francs arrive, en fin d'exercice, avec une perte nette de 100 ou 150.000 francs. Bien des faillites incompréhensibles ne sont provoquées que par cette folie de l’accaparement. Au lieu d’exploiter leur cinéma purement et simplement, nombre de directeurs n’ont d’autre objectif que de faire. mordre la poussière au collègue d’en face. Ils s'épuisent en vains efforts, et lorsqu'ils ont réussi par hasard, ils s’aperçoivent qu’un autre directeur s’est installé à la place du défaillant apportant une énergie nouvelle et des capitaux frais. Tout est à recommencer, alors qu’on est soi-même à bout de forces et de ressources. En somme, pour faire baisser les tarifs, nos collègues n’ont qu’à commander les films dont les prix sont à leur portée, sans se soucier du reste. Tel établissement est suffisamment riche pour s’offrir deux mille francs de programme, tel autre ne peut disposer au contraire que de cinq cents francs. Ces deux établissements peuvent également prospérer l'un à côté de l'autre, mais il faudrait verser dans une complète aberration pour dire à MM. les Loueurs : Les deux Directeurs paieront le même prix, ils passeront des programmes de la même valeur. L'industrie du film subit les lois générales. Ne les méconnaissons pas. Tel est le secret de la réussite. Le jour où nos collègues seront revenus à une plus Juste appréciation de la valeur, aussi bien de leur Cinéma que des films qu’ils doivent présenter à leur public, ils auront écarté le dernier de leurs soucis, et pourront mener leur Exploitation en toute sécurité, avec toutes les chances de réussite. Charles LE FRAPER. LE CourRRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Gloire au Poilu qui revient de la Guerre Chanson créée aux Armées par JAVOTTE KINLYS D ——— | Poésie de Musique de | Henry LAFRAGETTE Yves FOSSOUL I Gloire au Poilu qui revient de la guerre ! Il a sauvé le sol, la liberté, Le Monde, hélas ! sous un joug détesté, N'aurait connu que l’atroce misère Si le Poilu qui revient de la guerre De son triomphe, un jour avait douté.. Mais le Poilu, défenseur de nos droits, À détrôné les tyrans et les rois. REFRAIN C'est grâce à lui que notre cœur Tressaille enfin de joie et d'espérance. Peuples amis, chantons en chœur : « Gloire au Poilu de notre belle France Il Toujours debout sur les champs de bataille, Ce qu’il souffrit, lui seul peut le savoir; Mais il a fait crânement son devoir, j Bravant l'hiver, la boue et la mitraille. Luttant sans peur et d’estoc et de taille, Il n’a jamais douté de les « avoir ».…. Et c’est par lui que le Boche exécré Fut rejeté de notre sol sacré. III Grâce au Poilu, l'Humanité respire; Le Boche enfin est mis à la raison. Un doux soleil se lève à l'horizon, Des opprimés s'achève le martyre Et le Kaiser voit crouler son empire, Lui qui rêvait d’être Napoléon... C'est au Poilu qui sut vaincre en beauté Que l'Univers devra sa liberté. IV Noble Poilu, tout ruisselant de gloire, Puisque c'est toi que l'on fête en ce joufs Daigne accepter le cher gage d'amour Des Madelons qui chantent la Victoire Et qui gaîment vont te verser à boire Le vin d'ivresse et d’oubli tour à tour. La joie de vivre et l'oubli des tourments, Tout çà se puise au cœur des vrais amants: (Editions Yves Fossoul, 79, Faub. Saint-Denis, 1» P avis) L