Le Courrier Cinématographique (Jun 1919)

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} % Année N° 26. (Édition de guerre). | Le N° : 1 Franc | DE O0 0 O O 6 D D'O 0 6 O0 ‘O0 0 O0: UE DD E 4 R\ e Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE CET. Ee: -G;:0 0 1000000 ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : F FRANCE L PÉSRRORERRERe CSS ÉTRANGER Mn 7, à 20 fr. LM Demain, nous mettrons le point final au bas du nier chapitre de la sanglante histoire de la guerre; ln ain, ce sera la Paix tant désirée, si chèrement Yée. Qu’adviendra-t-il alors de notre industrie qui ve à un tournant décisif de son histoire ? La situation, en effet, ne semble guère rassurante Wrilieu du navrant gâchis dans lequel se débat Ure Pays. Les grèves succèdent aux grèves. E3 sse s’accentue dans toutes les branches de l’activité ÜMmerciale, et frappe d’impuissance les maisons les Eux outillées qui sont forcées d'envisager, à l'aurore Cette ère nouvelle, non pas une extension de leurs dires, mais au contraire les moyens de survivre à Mt de blessures par où s'écoule leur vitalité. Nos poilus si héroïques, dans leurs beaux rêves de À, pendant que se déroulait la sanglante tragédie, “'imaginaient pas ainsi ce lendemain de victoire. Leur avait dit : Gagnez la guerre pour sauver la été du monde et... la victoire ne leur apporte qu atume et désillusion. Comment résoudre, en effet, difficile problème de la vie? Le moindre effort se Quit par d'énormes dépenses hors de proportion les recettes correspondantes. L’Industrie du CiNa est atteinte comme toutes les autres. On ne ile presque plus de films en France. Notre produc “ nationale est nulle. Huit mois après la signature 1: Rédaction et Ans ebon % 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Direction : Nord 56-33 TÉLÉPHONE * | Directeur: CH. LE FRAPER . | Imprimerie : seniral 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS . LE VIRAGE (Par Ch. LE FRAPER) de l'armistice, au lieu de la floraison de films sensationnels qu'on attendait, on ne voit rien lever. Mais, sincèrement, connaissant les mille difficultés au milieu desquelles se débattent les grands éditeurs, peut-on formuler contre eux le moindre grief? Certes! ils font preuve d'une prudence qui frise la pusillanimité. Comment en serait-il autrement? Nul n’ignore en effet que nos alliés de la guerre massent à la frontière, à notre intention, des stocks énormes de négatifs déjà presque amortis. Un éditeur sage réfléchit avant de se lancer dans la fabrication d’un film, d’autant plus que tourner un film qui vaille la peine d’être idité met en œuvre tant de frais, que les plus audacieux hésitent à tenter l'aventure, et à risquer les aléas d’une lutte où le nombre n’est pas de notre côté. Le marché français, très étroit avant la guerre, est sorti diminué de la grande tourmente. Nos 1.500 cinémas n’offrent pas à nos films un débouché suffisant pour justifier de lourds engagements, et notre édition, enserrée dans ce cadre rigide, ne se développe pas. C’est pourquoi le Courrier s'est appliqué à rechercher les villes qui ne possèdent pas de Ciné, pour les indiquer aux intéressés. Notre recensement donne des résultats très satisfaisants. Nombre de lecteurs s’élancent déjà sur les pistes tracées, et nous avons l’espoir,