Le Courrier Cinématographique (Jun 1919)

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24 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Tribune de nos Lecteurs — On nous écrit : Lyon, le 12 juin 1919. J'ai lu avec satisfaction voire article sur la catastrophe dé Valence. Il est certain, qu'à l'heure actuelle, on ne peut que faire des suppositions sur les causes de ce malheur; et encore nous sera-t-il permis de savoir exactement dans quelle circonstance s’est produite l'inflammation de ce film. Dans vos conclusions, vous supposez l'installation défectueuse ou trop hâtive, et lé manque d'expérience des orgnisateurs (surtout de l'opérateur) et enfin le manque d’une cuve à eau à l'appareil, tout cela est fort juste, mais il est certain que le plus grand rôle a été joué par la panique; mais cette panique n’a-t-elle pas été provoquée plus spécialement par le spectateur qui, sans se rendre comple, s’est mis à crier : Au feu! ne crovez-vous pas comme moi, que si un directeur de alle, a des devoirs à remplir auprès de son public au point de vue sécurité, est-ce que le spectateur n’en a pas aussi à emplir envers ses concitoyens qui sont groupés autour de lui? Donc, si ce spectateur se trouve par hasard dans des circons mces semblables, qu'il se garde de provoquer une panique en montrant le danger, mais bien au contraire qu'il montre du sang-froid, qu'il rassure le public par des paroles de confiance et qu'il donne lui-même cette marque de sécurité en restant à sa place car, généralement, celui qui jette le cri d'alarme est le premier à se sauver en marchant sur ses voisins. L'infilammation d'un film peut se produire et par suite de différentes causes, mais si l'appareil est entre les mains d'un opérateur expérimenté, les conséquences ne sont pas grandes, car il aurait certainement sa cabine en parfait état de marche et l'accident passerait inaperçu du public. Je répète donc ce que l'on dit tous les jours : les autorités ne devraient permettre de projeter qu’à des opérateurs possédant toute l'expérience professionnelle nécessaire appuyée par un brevet officiellement accordé par des autorités compétentes. Permettez-moi de’vous dire encore que l'absence de cuve à eau, telle qu’elle est installée actuellement sur les appareils, ne peut guère diminuer les risques. Elle refr oidit certes! les ravons lumineux, mais au bout d'un certain temps elle devient inefficace. Il faudrait changer l'eau plusieurs fois pendant la durée du spectacle. J'ai assez fait d'essais sur la durée d’efficacité de la cuve pour pouvoir l'affirmer. Seule, la cuve à thermo-siphon avec réfrigérant m'a donné des résultats cerfains. Je ne crois pas, à ma connaissance, que celte cuve existe sur tous les appareils actuellement en service. Son installation en est des plus simples, surtout dans une cabine à demeure. Vulgarisez donc auprès de vos lecteurs la cuve à thermosiphon avec réfrigérant qui donnera des résultats certains en tenant toujours l'eau à de très basses températures, et conslamment renouvelée, qui ajoutera un facteur de plus à la sécurité générale. S. MAUDOUX. Tain, le 10 juin 1919. Permettez-moi de vous envoyer mes sincères félicitations au sujet de la grande œuvre que vous avez entreprise pour le recensement des cinémas. Si pareille chose s'était produite il y a quelque temps, je n'aurais pas à subir une concurrence. Je suis personnellement dans une petite ville de 3.000 habitants, voisine d’une autre de 5.000. Total des deux villes, 8.000 habitants. J'exploite un cinéma. Ma salle contient 700 personnes. Je donne une représentation par semaine le dimanche et je puis vous assurer que je n’ai jamais refusé du monde. J'arrive à gagner ma vie car, par moi-même et ma famille, nous faisons tout notre travail. Maïs un de mes collègues, le Directeur du Palace d'une grande ville ville voisine, a eu l'idée de venir installer un deuxième cinéma ici. Qu'allons-nous faire ? Une concurrence acharnée jusqu’à ce qu'il » en ait un qui tombe, car vraiment, là il y a de la place pour un et non Pour deux. Et encore qu'arriverait-il s'il s'en montait uñ troisième ? Dans ces deux villes, il ny a aucun étranger et les seules petites industries qui s’y trouvent occupent juste les gens de l'endroit. IL v a aussi beaucoup de petits rentiers retraités du P.-L.-M. et autres qui ont à peine pour vivre el qui, bien en tendu, ne vont pas au ciné. We M. le Directeur du Palace de la grande villle n'aurail-il pas mieux fait d'en monter un dans une ville dépourvue com” plètement? : Que pensez-vous, Monsieur, d'une ville comme X. 30.000 habitants, qui possède 3 cinémas dont deux seute” ment travaillent. Ici, il y en aura deux pour 8.000 habitants. Comment pourrons-nous nous tirer d'affaire? J'ai tenu à vous raconier ce fait afin que vous rec diez bien qu’il est tout à fait ridicule de faire de la concuT” rence là où il n’y a aucun élément. CG:A Directeur de Cinéma: —_———————————————— Moralité des Spectacles Cinématographiques omman sd : 5 : jen Le cinéma a une mauvaise presse el on lui attribue Fe € des méfaits: on l’accuse, notamment, de produire les re les plus fâcheux sur l'imagination de la jeunesse et de 3 inspirer l’idée du délit et du crime. Cette accusation est re festement fausse, elle est plutôt suscitée par la vogue € succès dont la cinématographie est l'objet. 1ée Mais c’est en vain que cette accusation morale est PO auant aux phrases creuses de nos pères « La Morale »: us 1e produisent aucun effet sur le public, la vogue et Je sus ne faisant que grandir. Ce n’est que tout naturel. Le cinéma est à la toutes les bourses, il nous donne l'illusion et, en quel la réalité des agréments les plus coûteux, tels que Il nous montre les savants occupés à leurs découv tifiques et combattant les maux de l'humanité. I fa fl nous devant nos yeux les choses du sport et de la moce