Le Courrier Cinématographique (Jul 1919)

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| 4 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Que ce soit dans l'imprimerie ou dans l’industrie du film, les prix que préconisent ces Messieurs sont inférieurs aux nôtres de plus de cent pour cent. Ils sont restés, à peu de choses près, au taux d’avantguerre. Et je me demande comment nous allons faire, lorsque, les frontières étant ouvertes, ces marchandises habilement maquillées se présenteront sur nos marchés. Et je me demande aussi comment vont s'y prendre les augures du Syndicat, pour identifier les films boches qu’ils ont frappés d’anathèmes ! Il est évident que toutes ces déclarations grandiloquentes ne tiennent pas debout. Autant en emporte le vent, et je trouve singulier que des journaux les ait imprimées et prises au sérieux. Il est vrai que ces journaux sont des purs. L’un appartient au syndicat: l'autre est subventionné par un neutre !... douteux, tellement douteux qu’il ne met jamais son nom nulle part sans l’entourér d’un ruban tricolore. Nous aurons le loisir de suivre les campagnes de ces foudres de guerre dont l’ardeur belliqueuse s’est révélée au moment précis où l'armistice venait de clore les hostilités et d'imposer silence au canon. Personnellement, je continue à croire que si nous ne nous mettons pas au travail immédiatement, nous achèverons le sabotage d'une paix qui nous a coûté pourtant bien cher. Ainsi, nous ferons le jeu de nos pires ennemis. Ceux que nous avons battus à la guerre auront raison de nous, dès que la paix sera devenue définitive. Nous aurons versé le plus vermeil de notre sang pour laver notre pays de la souillure boche, et, par notre inconséquence, nous ouvrirons à deux battants nos portes à l'invasion aussi perfide de sa « kamelote ». Mais peu importe! Demain, après-demain, et les Jours d’après, on dansera sans arrêt; ensuite nos bons apôtres de la C.G.T. décréteront la grève générale, et nous continuerons à danser. devant le buffet, cette fois. CHARLES LE FRAPER. ——— La Renaissance du | iÉE en Champagne Il est intéressant d’aller faire un tour dans la Champagne dont certaines parties: ont cruellement souffert de la guerre et d’assister à la renaissance de l’industrie cinématographique dans cette région. J'ai vu hier Reims glorieuse et mutilée et qui est presque une ville morte tant les ruines donnent une impression de désolation complète. Et cependant Reims renaît lentement à la vie, les touristes sont nombreux (on m’a cité le chiffre de 15 à 20.000 pour certains jours) des baraques sont montées, le commerce ici tient la première place. J'ai été voir le Cosmos Cinéma, sur le boulevard Louis Rœderer. Une agréable surprise m’attendait. Là où je m’attendais à trouver une installation de fortune jai trouvé un véritable palais du Cinéma. Tout est neuf, salle, mobilier, appareils, voilà du beau travail qui fait honneur aux personnes courageuses qui n'ont pas hésité à sacrifier de l'argent pour donner du beau. La Société Bondon et Cie a fait d’une pierre {rois coups! ! car il y a un joli jardin d'été avec Bar Américain et chose très appréciable à Reims, 6 touristes, un restaurant. 550 places assises, 400 aux promenoirs, séance tous les Jours sauf le vendredi. Cette semaine un programme intéressant avec La Vagabonde, Charlot dans une vie de chien, un documentaire, un comique. Un bravo pour le Cosmos, un pareille entreprise ne veut que servir la cause du Cinéma. Il y a d’autres salles à Reims, mais une seule me paraît retenir l'attention, celle du Triomp-Cinéma, dirigée par M. Etienne un ancien qui posséda à Billancourt le ModernCinéma. ‘ Le Triomphe s’est installé dans un ancien théâtre forain très bien agencé mais qui a besoin d’être retapé encore un peu. Environ 400 places, un appareil parfait, séance tous les Jours. Comme programme de la nouveauté avec Æands Up, La Nouvelle Aurore, vraiment le public est gâté. Félicitations aussi à M. Etienne, son entreprise mérite d’être encouragée. Nous estimons qu'avec ces deux salles, Reims est bien pourvue et que ce serait folie que de vouloir, pour le moment, installer d’autres salles, d'autant plus que les troupes cantonnées commencent à rentrer à l’intérieur. La petite cité d’Ay avait une salle, l’Eden, coquette, bien aménagée. Le propriétaire est mort, on doit vendre aux enchères. En attendant il y a une salle... mais dans quelles conditions. Malgré moi en la voyant, j'ai songé à la catastrophe de Valence! Epernay a deux cinémas, l'Omnia et le Magenta, tous deux travaillent bien. Là encore une initiative intéressante à signaler. La Société Ponceau et Cie édifie à deux pas de la gare une belle salle et d’après l’état des travaux nous pouvons prédire un succès. L'ouverture est fixé au 30 septembre. C. F, TaAvano. 4