Le Courrier Cinématographique (Jul 1919)

30 ‘LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE EE —_——_—— — — — ——— —"———————…”…”…”…”"”"”"”…"’"’—"—"—…"…" —"…—"—"—"—"—"…"…"…—…—"—…"…"…"…"…"—"—"—…—…"…"….…. ’ — —————— lancent dans le journalisme et se mettent ensuite dans la marine !.… Il fallait réellement la guerre pour enfanter semblable aberration. N'’empêche que nos excellents collègues du Syndicat ne sont pas sans inquiétudes sur le destin de leur flotte. « L'Affiche unique », « l'Exposition internationale », « Le Congrès », « L'Orgue perfectionné », « Les quinze ans d'interdiction au film boche », et combien d’autres bateaux lancés prématurément, risquent fort de subir le sort du « Vovage en Italie ». ex Casse-Cou. Il paraît que M. Herriot, maire de Lyon, vient de se signaler encore-une fois à l’attention des foules. Quelle tarentule le pique encore? Voilà qu’il décide d’appliquer immédiatément et au plus tard, à partir du 1 octobre prochain, l'obligation de l'emploi des films ininflammables dans tous les cinématographes (y compris les installations foraines) installés sur le territoire de la ville de Lyon. Passé ce délai l'établissement qui ne se conformerait pas aux prescriptions de l'arrêté ci-dessus, ne serait plus autorisé à fonctionner. Et voilà ! Comme c’est simple !.… M. Herriot ne songe certainement pas aux conséquences de semblable abus de pouvoir ; il ignore que ses administrés sont dans l’impossibilité de s'y conformer et qu’il condamne délibérément à la ruine tous les cinémas de sa ville. Espérons qu'il réfléchira et qu'il prêtera l'oreille aux conseils éclairés qu’on ne manquera pas de lui prodiguer. Cette menace fera peut-être sortir de son indifférence notre Chambre syndicale. Souhaitons qu’elle intervienne à temps pour ramener M. le Maire de Lyon à une plus juste appréciation des réalités. Je Un bon point. Signalons l’élégante plaquette éditée cette semaine par l'Union-Eclair pour le Club des Suicidés. Elle est établie avec un soin d'élégance et de goût qui font honneur à son auteur autant qu'à son imprimeur. Malgré les difficultés des temps présents, l’'Union-Eclair se propose d'éditer avec autant de soin les notices de ses beaux films. Quelle meilleure garantie pourrait demander un Directeur qui aurait ainsi la certitude de présenter luimême à sa clientèle une impeccable publicité, élément indispensable de succès. En félicitant l'Union-Eclair de son initiative, nous engageons nos lecteurs à tenir compte de cet effort intelligent vers le mieux. La Société des Etablissements Gaumont publie un superbe répertoire de ses films classés par catégorie. Nos lecteurs trouveront en feuilletant cet intéressant volume — dont nous reparlerons — toutes les indications nécessaires pour constituer un bon programme. te Ceux qui passent. M. Ulmo, le sympathique représentant de la Société Delac, Vantal et Cie, à Strasbourg, était cette semaine de passage à Paris. On ouvre. M. Georges Bytebier nous avise qu'il vient de se rendre acquéreur des immeubles de l'Hôtel de France, à Vitré (Illeet-Vilaine), pour y construire un Cinéma moderne (Le Sévigné-Palace). se La main passe. M. Brunnel, d'Alger, a vendu à M.-Cemino son exploi: tation cinématographique de Bougie. Le nouveau propriétaire prend la suite. Il inaugure sous le titre : Bijoux-Cinémas auquel nous souhaitons bon succès. se Mise au point. Notre distingué confrère, Louis Forest, nous adresse la petite note ci-dessous que nous nous faisons un devoir de publier afin de remettre les choses au point : Il a été publié dans un journal que j'étais devenu co-directeur de la société cinématogriphique « L’Eclair ». La nouvelle est inexacte ! Louis FOREST. ae Une double Victoire. Depuis une huitaine de jours, les Cinémas Parisiens dont la clientèle commençait à s’effeuiller aux premiers rayons de soleil d’un tardif été, ne désemplissent pas. Toutes les salles regorgent de monde. Des centaines de mille personnes pren: nent chaque soir le chemin du ciné le plus voisin et vont applaudir le défilé de nos armées victorieuses. Les opérateurs des maisons d'édition cette fois se sont surpassés. Ils ont admirablement réussi à fixer sur la pellicule les fêtes inoubliables de la Victoire dans toute leur grandeur. Ainsi des millions de personnes du monde entier assis teront à cette apothéose de la Paix qui a été acclamée à Paris par une foule immense. Ainsi le cinéma remporte Ja plus brillante victoire de sa glorieuse carrière en immorta” lisant les héros de la tragique épopée. EE Floraison. On annonce à Paris l'édification de quatorze Palaces nouveaux d'au moins 1.500 à 2.000 places. Il y en a païtout : sur les grands boulevards, aux Gobelins, à Montmartre, Boulevard Saint-Michel et Dieu sait où encore. On annonce aussi de nombreux agrandissements de Cinés existant déjà. Des « Palaces », encore et toujours des « Palaces », que de magnifiques projets et de mirifiques recettes en -perspective | A Eymenée. Notre excellent ami, M. Henri Blériot et Me Blériot, nous font part du mariage de Mademoiselle Alice Blériot, leur fille, avec M. André Gauguin. La bénédiction nuptiale sera donnée aux nouveaux époux mardi prochain, 29 juillet, à onze heures et demie très pré” cises, en l'Eglise de Saint-Christophe, à Créteil (Seine-etOise). Tous nos vœux de bonheur.