Le Courrier Cinématographique (Jul 1919)

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32 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Dernière Heure La Chambre syndicale intervient dans la question des Films ininflammables posée par le nore de Lyon. Ainsi qu'on le souhaitait, la Chambre Syndicale s’est émue de la situation. Elle vient d'adresser au Maire de Lyon la lettre suivante à propos de'son récent arrêté dont nous parlons d’autre part : MoNsIEUR LE MAIRE, Notre Chambre Syndicale est informée de la décision que vous avez prise de rapporter la suspension de l’application de l'arrêté du 16 septembre 1913, relatif à l'emploi des films ininflammables dans toutes les salles de spectacle cinématographique de la ville de Lyon. Une lettre adressée le 25 juin dernier par M. Chalumeau, ingénieur en chef de la ville de Lyon, aux divers établissements, fait connaître aux intéressés votre décision et précise que l'arrêté précité entrera en vigueur au plus tard à partir du ΰ octobre prochain. : Nous avons l'honneur, Monsieur le Maire, de vous demander d'examiner, avec votre bienveillance habituelle, les conditions dans lesquelles se trouve actuellement l’industrie cinématographique et que nous allons vous exposer. Nous sommes certains en effet que votre décision a été prise sans que ces conditions vous soient connues. En premier lieu, des dispositions avaient été prises, avant la guerre, pour que, dans le délai fixé en novembre 1913, une collection de-films suffisante pour assurer les programmes ait été créée sur films ininflammables. Cette collection a été mise eñ service au fur et à mesure de sa création et on eut continué à tirer les nouveaux films sur cette même pellicule ininflammable si les besoins de la défense nationale n'avaient, pas amené la réquisition totale des matières nécessaires à sa fabrication. Ces matières sont en effet la base des explosifs puissantsdont on a eu tant besoin. Pour cette raison le stock de films ininflammables constitué déjà s’est trouvé vite absorbé; ces films sont depuis complètement usagés, inutilisables ou même ont complètement dhsparu du marché et il n’y a pour ainsi dire pas encore de pellicules ininflammables. Les fournisseurs sont actuellement incapables d’en livrer les quantités nécessaires avant de longs délais ; ils doivent reconstituer les stocks de matières premières et assurer la fabrication courante. C’est en raison de ces difficultés et de bien d’autres encore qui restreignent la production française que, éditeurs et loueurs, ont été dans l'obligation d'assurer la fourniture aux sallles de spectacle cinématographique en faisant venir d'Amérique des films qu’ils ont retenus d’avance par des contrats de longue haleine car la livraison doit en être échelonnée au cours des années 1919, 1920 et 1921. Or ces films, aux Etats-Unis même où sont exploitées environ vingtcinq mille salles de spectacle cinématographique, sont en totalité tirés encore sur film-ordinaire. Les accidents y sont d’ailleurs, eu égard à ce nombre considérable de salles, aussi rares qu’en France et il est bon de remarquer que, lorsque les prescriptions relatives aux ins —_—————— tallations et à l'emploi des films sont observées, aucun sinistre n’est à craindre. Il importerait donc de surveiller si ces prescriptions sont rigoureusement suivies. L'obligation pour les cinémas lyonnais de ne passer que des films ininflammables, dans un délai aussi court que celui qui est indiqué dans la lettre de M. l'Ingénieur en chef de la ville de Lyon, équivaudrait, faute de pouvoir s’y conformer, à la fermeture radicale de ces établissements. Il vous paraîtra probablement, Monsieur le Maire, que le cinématographe peut rendre trop de services, par la distraction qu’il procure aux masses et à laquelle nous mêlons, dans toute la mesure compatible, de la documentation intéressante, de la vulgarisation scientifique et utilitaire, de la propagande pattriotique, pour en arrêter l'essor. Vous savez d’ailleurs mieux que beaucoup d’autres combien la distraction est nécessaire au peuple, combien il en sent lui-même le besoin; vous ne voudrez certainement pas priver la population lyonnaise et donner, par votre exemple: le signal de la proscription d’une industrie qui se développe en d’autres pays de telle manière qu’elle y tient les tout premiers rangs. Certains, Monsieur le Maire, que bien des points que nous vous signalons vous avaient échappé, nous avons confiance en votre esprit de sagesse et nous espérons qué vous voudrez bien ne pas être plus sévère aujourd’hui au sujet des délais impartis que vous ne l’aviez été en 1913 lorsque, une première fois, vous décidiez l’emploi obligatoire du film ininflammable. : Donnez-nous, nous vous en prions, le temps qui nous est encore nécessaire maintenant ainsi qu'à cette époque, de plieï notre industrie si complexe à des conditions qui sont aujourd’hui comme 1l y a six ans, tout aussi nouvelles. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Maire, l’expres sion de notre haute considération. Les Avant-Premières Cette semaine, tant Samedi que Mardi, la Maison Harry a présenté une suite de films remarquables, entre autres, LA LOI DU CŒUR. Quoique ayant bien des analogies avec la Dame aux Camélias, La loi du Cœur garde un charme et une originalité très émouvants. Miss Clara Kimball Young, dans le rôle de Christiane, rappelle par son jeu infiniment sincère, la regrettée Blanche Dufresne incarnant le rôle de Marguerite Gauthier: Ce très beau drame se recommande tout particulièrement aux exploitants désireux de passer un spectacle de famille: L'Irresponsable. Après de nombreux mois d’un labeur acharné, le célèbre détective William Kendall prend quelques jours d’un repos bien gagné dans sa petite maison de campagne des environs de New-York, en compagnie de 54 charmante fillette Dolly et de sa femme Blanche, bonne mère qu’épouse fidèle et dévouée. Par ses remarquables études, William Kendall s’est attiré la sympathie du Docteur George Ritchey, médecin aliéniste, aussl Lo — à nn 68 gs | |