Le Courrier Cinématographique (Aug 1919)

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6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Oui, que fera la Censure? Car je suis décidé à organiser ce referendum et à prendre à témoin des sottises gouvernementales tous ceux qui aiment le cinéma, c’est-à-dire tous les Français. Et nous saurons poser la question à nos futurs représentants. Les bistrots sont tabous, parce que leur zinc est une tribune d’où ils démolissent quiconque ose effleurer leurs privilèges. On pourra obscurcir; le lumineux écran du cinéma, mais il n’est pas possible de rendre muet le directeur d’une salle de spectacle. Que ceux-ci agissent avec décision, avec fermeté. Ils deviendront bientôt les grands remueurs d’opinion auxquels personne ne résiste parmi les fantoches de la politique. Je me charge de donner les directives utiles, à tous ceux qui voudront protester avec nous contre un attentat à notre liberté intellectuelle et commerciale dont l'Industrie française du film paiera tous les frais. Ah! je sais bien que les directeurs de cinémas ne sont pas les premiers intéressés, et qu'ils trouveront toujours, dans le flot bouillonnant des productions internationales, de quoi alimenter leurs spectacles. Mais, avant d’être directeurs, ils sont Français. Beaucoup d'entre eux ont payé le cruel tribut du sang, ont combattu durant de longs mois, risquant cent fois leur vie. Ils ne voudront pas tolérer que notre nation généreuse et forte soit émasculée pour le bon plaisir ou l'intérêt d’une bande noire de budgétivores. Cette Censure complémentaire dont nous gratifie l’inconscience d’un ministre, sous je ne sais quelle suggestion occulte, car celui-là est bien incapable d’inventer une telle combinaison, est immorale au premier chef. Il est fâcheux que notre Chambre Syndicale soit aussi veule, et qu’elle ait presque avalisé le décret du 3 août 1919 en proposant des arrangements. Elle a demandé : 1° Que les fiches de visa attribuées jusqu'ici aux films soient maintenues: 2° Que la censure de la Préfecture de Police soit en tout état de cause supprimée; 3° Que le décret, au cas où il ne serait pas rapporté, ne soit applicable qu’aux films projetés dans les cinémas acceptant des enfants au-dessous de 5 ans et non accompagnés. Autant en emporte le vent. Et cette timide supplique à peine déposée sur le bureau du Ministre a été enterrée. [l n'en sera plus jamais question. Mais, le lendemain, la Censure, pour impressioW ner les foules, fit un coup de force. Elle interdit Ja présentation du film d'actualité, pris par une grand maison parisienne, du Sergent-Aviateur Godefro}i passant, en avion, sous l’Arc-deTriomphe de l'Etoile. On a osé commettre cet abus de pouvoir odieux: Pour quelles raisons? Va-t-on taxer d’immoral ui exploit aussi vertigineux? Le moindre bon sens imP® sait au contraire de multiplier ce film et de l’envoytl dans le monde entier porter la gloire immortelle d notre nation. Admirable exemple de couragt cet exploit sportif aurait provoqué l’enthousiasme el l'admiration de tous les peuples pour notre Franc éternelle qui possède encore des hommes de cetif trempe, après les cruelles hécatombes de la guerre 04 la fine fleur de sa jeunesse a été fauchée. Quelle splem dide propagande au moment où nous avons tan! ‘ a besoin de donner au monde une preuve de notre fé sistible vitalité! On a fait cette maladresse coupable, qui est ui défi au bon sens. Quel irresponsable a osé? Encoït une fois, quel bas intérêt a pu provoquer semblable décision ? Et cette menace perpétuelle demeure suspendue st nous. Elle est là, sournoise, impalpable, invisible prête à toutes les hypocrisies. Elle s'appelle la Ceñ sure d'Etat, et c’est parce que nous n’en voulons P4& que nous demandons l’abrogation du décret du 3 aoû dont l’aplication peut porter un coup mortel à l’induf trie française du film. CHARLES LE FRAPER. POROPOIOIOTOLO OO POIOIOPOEOPOMOEO0 + PERS AT NET LES APE NEO EEE ONE SORT MET ES COMPTOIR DU CINÉMATOGRAPHE Téléph. : ARCHIVES 24-79 H. BLÉRIOT 187, rue du Temple PARIS MATÉRIEL CINÉMA NEUF ET OCCASION Vente Achat Echange Concessionnaire pour la France et les Colonies de l’EÉlectrocarbon S. À. CHARBONS LAMPES À ARC ET PROJECTION ERMOLIEFF-FILMS