Le Courrier Cinématographique (Aug 1919)

40 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Cinédition. Nous apprenons que les laboratoires modèles dont nous avions annoncé la prochaine ouverture — ouverture qui fut retardée par les récentes grèves —— sont maintenant en pleine activité. Nous savons même que le souhait que nous avions fait de les voir contribuer bientôt à la renaissance de notre film français est en bonne voie d’accomplissement puisque, pour leur début, ils assurent actuellement la réalisation des films de Clément Vautel, le si spirituel auteur de « Mon Film » du Journal et celle d’une charmante comédie enfantine de Benjamin Rabier. C’est un joli début pour « Cinédition » (86, rue de Bondy), d’avoir à réaliser cinématographiquement les conceptions de ces deux auteurs de genre si universellement appréciés. Ex Le Diamant-Magasine. Pour la première fois, le vendredi 22 août, le CINELOCATION « ECLIPSE » a programmé le « DiamantMagazine » qui réunira dorénavant tous les documents les plus récents sur la vie élégante du Tout-Paris. Ce nouveau journal d'actualités cinématographiques produit par la Société des Films Diamant est édité pour le monde entier par la Société « ECLIPSE ». Le premier numéro, consacré à Deauville montre avec les plus jolies femmes de Paris, les personnalités les plus en vue, les modes d'été, l’heure du bain, la Potinière et le Grand Prix. Il est indispensable de le voir figurer au programme de tous les cinémas français et étrangers qui désirent attirer la clientèle « chic ». Nous indiquerons prochainement le contenu du numéro suivant. La série Dasobert. M. Besse, le très actif directeur de l’Eclipse, vient de passer avec Roger Lion un important contrat. La Société Eclipse présentera chaque mois une « Grande Comédie gaie » de Roger Lion. Cette série dite « Série Dagobert », du nom du principal interprète, sera une suite de vaudevilles dans le genre de ceux qui firent le succès de Roger Lion chez Gaumont, à l’Eclair et chez Lordier. Nos programmes ont besoin de gaîté. Que diable, on a de l'esprit en France! Il est vraiment triste d’aller, presque exclusivement en Amérique, chercher le film qui doit amuser la clientèle de nos salles! Nul doute que la nouvelle série de l’Eclipse ne soit un gros succès. Je Petites Nouvelles. On nous annonce pour le 23 courant l'inauguration du Ciné Jeanne-d’Arc à Cormeilles-en-Parisis. Ces jours derniers, le président Wilson recevait le représentant d’une grosse firme cinématographique. — Monsieur le président, lui dit ce dernier, j'ai pensé que vous seriez heureux de voir sur l’écran la projection du défilé de la Victoire à Paris — projection dont la bande vient de m'arriver. Voulez-vous avoir la complaisance de m'indiquer ERMOLIEFF-FILMS Un homme assassina dans quel appartement je pourrais procéder à l'installation. Le Président l’interrompit: ° — Merci cent fois pour votre aimable empressement. Mais la guerre est terminée. J'ai repris mes anciennes habitudes. Comme par le passé je rends visite au cinéma trois fois par semaine. J'aurai certainement l’occasion de voir ainsi le film et d’associer mon émotion à l'émotion populaire. Merci! Sydney Chaplin est en route pour la France où il vient tourner dans un studio des environs de Paris un grand film pour le compte de la « Famous Player Lasky Corporation ». Ce film est le premier d’une série de cinq comédies et le commencement de l'édition américaine chez nous. M. Max Glucksmann est arrivé cette semaine à Paris venant de Buenos-Aires. Nous lui souhaitons cordialement la bienvenue. Les cinématographes Harry présenteront samedi 30 courant, 10 heures, cinéma Max Linder, 24, Boulevard Poissonnière, les films suivants: Au Pays de l'éternel silence (Educational film) ; La Gamine, tiré de la célèbre comédie de Pierre Weber et Henri de Gorsse, interprétée par Constance Talmadge (select pictures) ; Une Excursion en Alaska (Educational film) ; Maman, interprétée par Misss Clara Kindall Young (select pictures). L'OPÉRATEUR. Les Avant-Premières Je me souviens toujours d’avoir lu dans ma prime jeunesse les romans scientifiques de Jules Verne, dire avec quelle émotion, avec quel intérêt j’ai suivi les exploits du Capitaine Nemo et de son fantastique Nautilus, serait chose difficile. Pourtant à quinze ans d'intervalle, j'ai ressenti à peu près les mêmes sentiments lorsque j’ai vu se dérouler