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Le Courrier
CINÉMATOGRAPHIQUE
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CroOiSe… OÙ meurs
La grande presse, enfin, s’émeut de la situation inextricable dans laquelle l’industrie du spectacle se débat aujourd’hui. Un de ses organes les plus autorisés nous apporte, dans un article remarquable, les conclusions inévitables que laissaient prévoir ma lettre ouverte à M. Hertz, et mon précédent article sur la grève perlée.
Hélas! Il est trop tard.L'intervention de notre éminent confrère Le T'emps, qui se manifeste après la bataille, ne peut plus en modifier le destin. Je veux pourtant m'’associer à sa protestation en la reproduisant. Mais-je tiens aussi à remarquer que nos puissants confrères de la presse quotidienne ne vibrent qu’au moment précis où la trinité des « ventres do
rés » du Théâtre semble ébranlée. Elle na pas vu le danger lorsque les cinémas ont donné l’alarme. Elle n’a pas compris que les destinées du Théâtre, du Music-Hall et du Ciné étaient étroitement liées et que la moindre défaillance devait entrainer l'effondrement général. Par son indifférence elle a favorisé la victoire de la Fédération du Spectacle. Il importe de marquer cette faute pour l’histoire, comme j'ai marqué la défaillance des directeurs de théâtre qui s’imaginaient à l’époque qu'ils étaient tabou. Ils s’apercevront bientôt qu'ils sont en réalité plus vulnérables que les Cinémas dont ils se sont désolidarisés si maladroitement, et ce sera une bonne lecon.. CHARLES LE FRAPER.
Crois.… ou meurs
Les citoyens français se verront-ls dépouillés du droit de gagner leur vie en travaillant, ou bien seront-ils condamnés, pour ne point mourir de faim, à obéir à des ordres que leur dignité personnelle réprouve non moins que leur conscience de l'intérêt national? Il est singulier peut-être qu’on ait à se poser une telle question, après tant de combats pour le triomphe du droit et de la liberté. Cependant, aucun esprit soucieux de l’avenir de la France ne saurait plus l’éluder.
Chaque jour, des groupements plus ou moins légaux affr
« ment, avec une audace croissante, leur dessein d'interdire le travail à quiconque ne se plierait pas à leur volonté et ne
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S’asservirait pas à leurs règles. Malheur à qui tenterait de se maintenir indépendant! Ce sera le traître. En vain il se Téclamerait de la Révolution émancipatrice qui abolit le ser
vage, affranchit le travail, proclama les droits de l’homme et du citoyen. Tout rebelle aux tyrannies qui s'organisent est voué au châtiment suprême. Par le chômage forcé, et l’impossibilité du salaire, 1l sera acculé à la famine.
Les choses en sont venues au point que les prétentions les plus exorbitantes, les exigences les plus réactionnaires ne rencontrent plus guère que de molles résistances. Les travailleurs disposés à utiliser leur force pour le relèvement du pays, et qui voudraient se consacrer à cette œuvre essentielle, sont loin de trouver les protections en vue desquelles, pourtant, l'Etat est institué. Leurs employeurs, du moins, les soutiendront-ils? Un grand nombre craignent de n’avoir, dans cette tâche, ni l’assentiment ni l’appui du gouvernement. S'il intervient, ne sera-ce pas pour dissuader de tout effort en faveur