Le Courrier Cinématographique (Oct 1919)

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38 LE CoURRIER CIN ÉMATOGRAPHIQUE. ————————_— l’enceinte du château et folle de joie avait pris sa course le long des rochers escarpés. Un faux pas la précipita dans la mer où elle allait infailliblement se noyer. Daoulah s'évanouït. Lorsqu'elle revint à la vie, la petite sutane s’aperçut qu'elle était dans les bras d'un jeune homme beau comme un dieu, qui, penché sur elle, lui souriait doucement. Vite elle ramena son voile sur son visage comme le veut la loi du Prophète, mais si neuve était l'aventure, si irrésistible le sourire du jeune homme, que bien vite elle se découvrit devant celui qui l'avait sauvée. En Orient, les nuits sont chaudes et parfumées, la brise apporte les chansons qui partent des terrasses et pour la première fois Daoulah sentit circuler dans ses veines le poison divin de l’amour et la langueur exquise du baiser. Mais vite elle réagit contre cet émoi qu'elle ne connaissait pas. — Qui es-tu? lui demande son sauveur avant de la laisser partir. — Je suis danseuse, répondit-elle troublée, et toi? — Je suis fils de pêcheur, dit-il en rougissant. Et elle était Daoulah et lui était Mourad déguisé aussi et qui par hasard cherchant aventure avait vu la jeune fille tomber à l’eau et s’était précipité pour la sauver. Ainsi naquit entre eux l’amour et ils se cherchaient sans jamais pouvoir se joindre, car Mourad courait tous les bouges à la recherche de la danseuse et Daoulah après son escapade avait vu redoubler autour d'elle la vigilance de son harem. Or, le terme fixé par le sultan Malik pour le retour de ses trois cavaliers approchait de sa fin. L'impatience du sultan était grande et lorsque vint le dernier jour, il entra dans une telle colère à la pensée qu’ils ne reviendraient pas, qu'il ordonna la mise à mort de ses esclaves et de ses courtisans. L'heure de l'exécution approchait, la hache du bourreau était déjà levée, lorsqu'un grand cri partit de la foule: les ‘oilà! les voilà! Et Kdjar, Ali et Saïd se prosternèrent devant Malik. Ali s’avança le premier. Il rapportait de son expédition un diamant gros comme un œuf, le plus beau qui existait sur terre. Mais Malik avait dans ses coffres tous les joyaux de la terre et Ali fut condamné à mort. Saïd tendit en tremblant la lunette magique qu'il avait dérobée au vieil ermite des Montagnes Noires et qui permettait à l’œil de franchir les distances et de voir les objets que la pensée souhaitait regarder. CINÉ-LOCATION ÉCLIPSE NANCY : 2, rue Domcalmet NANCY POUR LES DÉPARTEMENTS de : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Ardennes, Haute-Marne, Territoire de Belfort, Haute-Saône, Vosges, Luxembourg. Lorraine, ALSACE (Titres bilingues) À PARTIR D'OCTOBRE ET TOUS LES MOIS pe SUZANNE GRANDAayS Un FM Et son présent fut apprécié et il fut comblé par Malik: Alors s’avança Kadjar, le troisième cavalier et il dit ceù — Et moi, 6 mon Maître, je ne t’apporte rien d'ail que cette nouvelle: J’ai vu la sultane Daoulah et sa beall m'a découragé de chercher pour toi d’autres merveilles, €bl peux l’épouser car elle est vierge. 1 Stupéfait d’abord, puis frémissant de rage, Malik all poignarder lui-même Kadjar, lorsque celui-ci lui tendilh lunette magique et lui dit simplement: | — Regarde. | Et Malik regarda, et lorsqu'il aperçut Daoulah, il fre) de tout son être et la désira aussitôt de toute la violence ses passions. Ïl sourit à Kadjar et décida d’aller aussitôt la demand en mariage. « Lorsque la sultane Daoulah se vit en présence de son Pôl et de l’envoyé de Malik, porteur de la demande en maridff elle ne put se retenir et dans sa colère, jeta au visage 0h Kadjar le parchemin royal. L’offense était grave. Mahmoud-El-Hassam commanda que sa fille fut enfers dans un pavillon isolé et Malik dit à son cavalier: | — Si dans trois jours la sultane Daoulah n’est pas da) mon palais, ta tête tombera. Quelques instants plus tard, déguisé en nègre, Kadjar p tait pour le pavillon où se trouvait la sultane Daoulah. Xi Il y pénétrait après avoir étranglé le gardien noir qui | lait sur la jeune sultane et bondissant sur elle, Kadhjar l'ef | vait aussitôt, la mettait en travers de sa selle et galopait 4 toute la vitesse de son cheval vers le palais de Malik. 4 Or, quelque temps auparavant Kadjar s'était rencoïlll dans un vieux cabaret avec le prince Mourad, déguisé q homme du peuple et qui cherchait partout la jeune danseli qu'il avait sauvée un soir. Une querelle éclata entre € Après une terrible bataille, Kadjar s'enfuit laissant Mou . pour mort; celui-ci n’était que blessé. Ramené chez lui | son fidèle Hassan, il entendit le vieux médecin qui le soignis lui dire: Ù — La blessure de ton corps n’est rien, 6 mon Prince, cell, du cœur est plus grave, raconte-moi ta peine, peut-être #0! ! verals-Je un remède. 1 Confiant, Mourad avait dit son aventure et le vieux savälh après avoir consulté son grimoire lui donna ce conseil: D — Un vieil ermite, qui habitait les Montagnes Noïrës avait en sa possession la lunette magique qui permettait # AGENCE DE L'EST A V