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Cet LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
hostilités, 1l semble impossible de nous ficher la paix.
Mais puisque nous ne sommes plus en guerre, va-t-on nous dégrever de cette fameuse taxe de guerre que nous sommes les seuls à supporter et que nous payons encore? Les 25 0/0 sur les recettes brutes dont elle grève nos budgets deviendront bientôt insupportables. N'oublions pas que chaque’ pas que nous faisons vers la vie normale où nous poussent toutes nos aspirations les plus chères doivent fatalement réduire le taux de nos recettes qui ont été, avouons-le, inespérées pendant toute cette période de folie que nous avons traversée.
Un certain fléchissement a été marqué ces jours derniers. Cest le terme, m'ont dit les directeurs mélancoliques. Oui, c’est le terme aujourd’hui. car on va maintenant payer son propriétaire. Demain, ce sera une autre raison. Les Américains sont partis. Adieu! les promenades sentimentales si favorables à l’envol des banknotes. L'état client, qui payait sans compter avec l’argent des bons contribuables, n’est plus : source inépuisable de profits en moins pour la multitude avide des mercantis de tous poils. Les allocations variées disparaissent. Les frontières vont s’ouvrir. La concurrence se développera dans toute sa force. La pièce de cinq francs retrouvera bientôt sa valeur exacte de cent sous. L'effroyable gaspillage s'arrêtera peut-être, du moins il faut le penser, la faillite est tellement imminente, et... nous ne pourrons plus supporter cette contribution ruineuse parce que le public — qui la paye — comme il paye tout, n’en aura plus les moyens matériels.
Dans ces conditions, il importe que les directeurs de spectacles soient traités comme tous les autres commerçants puisqu'ils ne sont que des commerçants.
Il faut surtout qu'on sache que les cinémas ne sont pas des mines d’or. Le Pactole qui a roulé devant leur écran pendant quelques mois ses flots étincelants, n’a plus la même impétuosité. Les moindres exploitations sont actuellement chargées de frais énormes qui en réduisent considérablement les bénéfices. Quant aux nouveaux établissements, ceux qui s’emploient à les édifier savent ce qu'il en coûte de difficultés et d'argent. Le temps des semaines de 4 dimanches et des recettes mirifiques est passé. La moindre prévoyance nous engage à prendre des mesures énergiques si nous ne voulons pas sombrer misérablement dans un krach général. Nos recettes ne montent plus, elles semblent stabilisées au point le plus haut. Cette indication est très significative. Pour conserver notre
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équilibre budgétaire, au moment où un nombre con: sidérable d'immenses Palaces qui rivaliseront bientôt entre eux et diviseront à l'infini la clientèle s’édifient dans tous les quartiers de Paris, il importe de jeter du lest. En première urgence, les 25 0/0 de taxe de guerre qui n’ont plus lieu d’exister puisque nous som“ mes en paix doivent disparaître, afin que nos directeurs ne soient pas dans la pénible obligation d'économiser sur leurs programmes, au moment précis où l'édition du film français, qui vient de nous donneï La Sultane de l'Amour, manifeste si brillamment sa vitalité. Demandons-le et obtenons-le. C’est là l'objectif que je désigne à l’ardeur de notre Chambre Syndr cale. Elle ne saurait plus utilement l’èmployer.
CHARLES LE FRAPER.
RECENSEMENT
des Cinémas Français et des Villes, dépourvués de Cinémas (17e Liste)
CORRÈZE BEYNA TS 00 Lil de Bee d 002 ant
n'existe pas de cinéma dans la commune. : BORT. — 453 kil. de Paris, 3.821 habitants. Electl
cité. — Il existe un établissement cinématographique dont Æ
. Directeur est M. Leclerqg. Ce cinéma est très suffisant.
DONZENAC. — 487 kil. de Paris, 2.943 habitant“ Electricité. — Il n'existe pas de cinéma permanent. Un ét blissement ambulant donne régulièrement des représentation très suivies. Il n’y a, dans la commune, aucune salle dispo nible. |
BRIVE. -— 499 kil. de Paris, 21.486 habitants. Ga électricité. — Il existe deux établissements cinématographi ques: le Théâtre Municipal et le Théâtre des Nouveautés.
EGLETONS. — 470 kil. de Paris, 1.921 habitants. © Il n’existe pas d'établissement cinématographique. Il est que“ tion cependant d’en installer un prochainement.
MEYMAC. — 451 kil. de Paris, 3.928 habitants. © Il n’existe pas de cinéma. Un établissement cinématographidu® aurait des chances de réussite. |
TULLE. — 505 kil. de Paris, 15.942 habitants. Ga électricité. — Il existe deux cinémas dirigés par Mme Faurti l’un au Théâtre Municipal, l’autre à la salle du Chalet. UV? troisième établissement risquerait de faire peu d’affaires. |
USSEL. — 464 kil. de Paris, 4.979 habitants. Elec tricité. — Il n'existe pas d'établissement cinématographidl fixe. Un établissement ambulant est actuellement installé sl la place Voltaire: le Royal Cinéma, Direction Brun, d'A" goulême. Un cinéma suffit largement. Il y aurait lieu d'étus dier l'installation d’une salle à poste fixe.