Le Courrier Cinématographique (Oct 1919)

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8 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE UZERCHE. — 459 kil. de Paris, 3.175 habitants. Electricité. — Un cinéma va être installé sous peu, l’importance de la localité ne comporte pas deux établissements. VIGEOIS. — 467 kil. de Pans, 2.559 habitants. — Il n'existe pas de cinéma. La population de la commune est essentiellement agricole. Il est peu probable qu’un cinéma puisse faire ses frais. CORSE AJACCIO. — 1.089 kil. de Paris, 19.227 habitants. Gaz. — Il n'existe qu'un établissement cinématographique dont le Directeur est M. Simongiovanni. Un deuxième établissement ferait ses frais. BASTIA. = 1.166 kil. de Paris, 29.412 habitants. — Il existe deux établissements cinématographiques: le SplendidCinéma et le Fémina-Ciméma. BONIFACIO. — 54 kil. de Sartène, 3.660 habitants. — Il n'existe pas de cinéma, un établissement de ce genre pourrait peut-être faire ses frais. CORTE. — 1.245 kil. de Paris, 5.214 habitants. Electricité. — Îl n'existe qu’un seul cinéma, Directeur M. Toussaint Cerani. Cet établissement ne donne que deux ou trois représentations par semaine. PORTO-VECCHIO. — 62 kil. de Sartène, 3.929 habitants. — Il n'existe pas d'établissement cinématographique. On pourrait envisager l'éventualité d’une installation. (A suivre.) LE DÉNICHEUR. Toutes les demandes de renseignements doïvent être accompagnées d’un timbre-poste de O fr. 15 pour la réponse. Nouveautés-présentations LA SULTANE DE L'AMOUR Sous ce titre prometteur La Sultane de l'Amour, conte des Mille et une Nuïts, M. Franz Toussaint a écrit, contrairement à ce que vous pourriez penser, l'histoire très simple et même virginale de Daoulah, fille du sultan Mahmoud-elHassam: Un soir, Daoulah s’évade, sous un déguisement, du loit paternel, elle recherche l'imprévu et elle rencontre. l’amour sous les traits d’un jeune pêcheur qui n’est autre que. le prince Mourad. Mais le cruel sultan Malik enlèvera bientôt Daoulah pour lui donner le choix entre la pourpre royale ou la mort; ne craignez rien, le fougueux prince Mourad arri vera à lemps, à la tête de ses guerriers, pour en faire son épouse adorée. Comme dans tout conte qui se respecte, le merveilleux n'est pas exclu: le baiser d’une jeune vierge transforme instantanément un nain contrefait en un superbe adolescent; une lunette magique, propriété d’un vieil ermite des Montagnes Noires, permet au prince Mourad de découvrir le cachot où Daoulah esl enfermée. Il faut louer MM. L. Nalbas et Le Somptier du goût parfait dont ils ont fait preuve dans l'adaptation cinégraphique du conte charmant de M. Toussaint. Ils ont reconstitué avec un art consommé la vie fastueuse des princes orientaux. Dars des palais somptueux, nous voyons évoluer de superbes et nonchalantes esclaves, nous voyons des danses harmonieuses dont l'exécution a été confiée à l’incomparable Dourga, nous voyons bien d’autres merveilles encore qu’il m'est impossible de toutes énumérer ici. L'interprétation est excellente. Mlle Dhelia — séduisante Daoulah, — M. Sylvio de Pedrelli — noble prince Mourad — forment un groupe d'amoureux exquis et sympathique: M. Modot est un cavalier kadjar des plus impressionnants qu’il ne fait pas bon de rencontrer sur son chemin; l’inoffensif Naz'r (M. Marcel Levesque, toujours bouffon) l apprend un jour à ses dépens. Il y a encore un rôle de nain contrefail et difforme, parfaitement composé, qui mérite d’être signalé: La photo est tout à fait remarquable, les effets de lumière sont judicieusement et harmonieusement distribués, tout con: court enfin à faire de la Sultane de l'Amour, une œuvre ciné: graphique de prem'er ordre, qui fait honneur à M. Nalpas el ses nombreux collaborateurs. Toutes nos félicitations. F. CAMoIN. Impressions d’ün Spectateur 7 Monsieur L. Nalpas, au sujet de la présentatioil de la « Sultane de l'Amour ». Je vous dois, Monsieur, une des plus belles satisfactions d'art cinégraphique que j'aie éprouvées depuis plusieurs années. J'ai vu La Sultane de l’ Amour et je suÿs encore toul rempli d'admiration pour ce film que je n'hésite pas à qualifier de chef-d'œuvre et qui mérite de prendre place à côté des plus belles œuvres de l'écran. Vous avez enfin doté notre patrimoine artistique d’une œuvre française. de toute beauté et dans laquelle tout a été éludié, fouillé, rendu avec un souci de la perfection qui 4 arraché des murmures d’edmiration. Un tel ouvrage. est la plus haute, la plus belle et la plus efficace réponse aux détracteurs de notre art et aux pessimisles impénitents. En voyant les tableaux tour à tour somptueux, violents, doux, remplis d'une poésie délicate et raÿfinée, et d’une vie si intense et si réelle, j'ai songé à cet art français pour lequel nous luttonti avec tant d'acharnement, avec, peut-être, pas assez d’achaïnement. Ah! comme j'ai admiré le souci de la vérité dans la mise en scène qui fait honneur à vos collaborateurs, l'harmonie des décors êt des personnages, l’orientalisme fin et sans emphase aucune et je me demande si vous n'avez pas atteint d’un seu! coup cette formule que l’on cherche tant: Art et Action, tan! ce film marque, à mes veux, une étape. glorieuse dans l’évo: lution de la technique cinégraphique de notre pays. Je disais à mon cher ami Le Fraper qui, comme beaucoup d’entre nous, rayonnait de joie: — Voici une œuvre idéalement belle et durable, l'art français a remporté la plus pure des victoires. Les applaudissements qui saluèrent la fin de celte merveille durent vous aller au cœur, Monsieur, et vous prouver que notre pays sait comprendre et aïîmer le Beau. Après les divers essais de ce temps, essais plus ou moins timides, votre œuvre entre en souveraine dans la voie du succès; elle v entre et s’Y affirme unique et puissante. | Bravo, Monsieur, et maintenant que nous savons ce que nous pouvons attendre de votre lalent, présentez-nous au plus tôt les merveilles que vous élaborez patiemment dans vof studios ensoleillés de la Côte d'azur. CHARLES GRAND: