Le Courrier Cinématographique (Oct 1919)

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54 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE blesse grièvement d’un coup de revolver Elias Lynch malencontreusement survenu. Libre, désormais de ses mouvements, aidé de ses comparses, Big Rivers, après le partage du butin de la diligence, pille consciencieusement l’auberge, sans négliger la bourse et détruit le billet anonyme laissé par John Lynch... Un peu plus tard, le père Tuttlle qui a repris ses sens, ranime Elias Lynch blessé. Ils voient arriver la diligence. Oh: stupeur! Les chevaux ont suivi seuls le chemin du relai. A l’intérieur de la voiture la plus-horrible vision. Tuttlle et Elais Lynch aperçoivent les voyageurs massacrés, sur le siège, le postillon sans connaissance. Tuttle le plus valide, enfourche un cheval et se hâte vers El Monte pour y annoncer l’affreuse nouvelle. Il ne tarde pas à être rejoint par le vieux Lynch et le courrier lui-même qui, seulement évanoui, a pu ramener la diligence. La plus grande effervescence règne dans la petite cité minière, les autorités se réunissent et enquêtent pour découvrir et le criminel et les complices. Le chef de la bande est connu: le doute n’est pas possible, c’est John Rynch; Elias Lynch a reconnu son fils. La déposition du vieux Tuttlle n’est pas moins formelle. Les autres témoins accablent également le malheureux qui est arrêté. En vain invoque-t-il pour alibi qu’il est venu déposer un sac d’or dans la chambre de son père. On n’en retrouve point trace. Il est condamné sans appel... Mary, la fille de John Lynch, son fiancé Harvey James et Nita la danseuse ont appris l’arrestation de John Lynch. Leur désespoir est sans bornes. Nita, cependant, pour prouver sa reconnaissance à celui qui la sauva des griffes du Rat, n’hésite pas à se mettre à la recherche de Big Rivers. Elle le découvre bientôt solidement retranché dans un immeuble voisin. Surprise aux écoutes par le bandit, Nita, après une lutte terrible où elle est blessée, réussit à se dégager et, péniblement, se traîne au devant du cortège qui amène John Lynch à la potence. Au milieu de l’émotion générale, la jeune femme, en mots entrecoupés, révèle tout ce qu’elle sait, dénonce le véritable coupable et indique sa retraite. John Lynch est aussitôt délivré. Pendant que la foule attaque de face le refuge du bandit, il parvient à s’introduire aupres de lui et le met à mort. Justice est faite! John Lynch est enfin rendu à l'affection des siens. Le père et le fils se réconcilient devant le cadavre du bandit tandis que tout le monde s'étonne de « l’extraordinaire ressemblance » qui, sans le dévouement de Nita, aurait infailliblement conduit un innocent au supplice. A une action dramatique aussi soutenue s’imposait une interprétation hors de pair. La maison Pathé, ne s’est pas trompé dans son choix, puisqu'elle confiait à Frank Keenan la création du double rôle de John Lynch et de Big Rivers. en Tivo step de La mort Tvro step de l'amour 6 Parties F . ue te Le talent du puissant artiste n’a pas failli devant Ne lourde tâche, et la composition de ces deux personnages semblables au physique et si différents au moral, ser gloïie de sa troimphale carrière. n e Franck Keenan, n’en est d’ailleurs pas à ses débuts serait inutile de rappeler ses nombreux succès dont les n. derniers : « L'heure du pardon et « Un garçon parfait » sp de petits chefs-d’œuvre d'observation et d'originalité. . æ Encore peu connu en France, Frank Keenan jouit, ; autre côté de l’Atlantique, d’une universelle notoriété, ; le « Courrier de Minuit » lui assurera certainement, É notre pays, la popularité qu’il mérite à tous égards. ol A côté de Frank Keenan, plusieurs artistes de grand tale ont su composer leurs personnages avec une vérité et pa intelligence des détails qui donnent au film un saisissant puissant réalisme. d Maud George est une agréale Nita, J.-J. Dolina a su camp un original père Tuttlle, E. C. Warde est parfait dans le? de Mac Grough dit le Rat. Ces:rôles de premier plan 50 tenus avec une réelle perfection. Les autres rôles moins importants, n’en sont P interprétés avec une belle assurance, une superbe aut Mignon Anderson est une délicieuse et touchante rh Lynch, Charles Gunn (un fiancé sympathique), Wade Harris un excellent Joe Statler et Thomas Guise un Ge Elias Lynch. La mise en scène est en harmonie avec l’interprétat scrupuleuse vérité, les paysages d’une pittoresque beauté nent à ce drame tout le relief qu’il comporte. La diligence elle-même est la reproduction auss à que possible de l’ancien modèle en usage dans l'Ouest \ Jannée 1860. Cet intéressant sujet, qui jusqu'ici, n’avait été que À mairement traité au cinématographe méritait les hon! d’une adaptation qui, en le modernisant et le plaçant vil un cadre approprié, lui donnât le relief et l’ampleur comporte. 1e « Le Courrier de Minuit » réalise et au delà le but que o! tait proposé les Editeurs. Par sa photo impeccable, af interprétation et sa mise en scène soignée, par son ; normal, (environ 1.300 mètres), un tel film ne se recommA pas, de lui-même, il s'impose. pe Ajoutons qu’une intelligente publicité, tant en af gl dont plusieurs sont tirées dans un petit format perme er un affichage intensif et relativement modique, avec Te pour imprimer le nom de l’établissement, qui en photp® rie! mures finement exécutées, contribuera à faire du « Cou à de Minuit », un film qui affrontera l’écran avec suce” de la plus grande satisfaction du public et des directeur” salle. Encore une fois, le ‘« Courrier de Minuit » 10): a e ; esatle JS