Le Courrier Cinématographique (Nov 1919)

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qui tourne, cette réforme est urgente, mais plusurgente encore est l'orientation de tous les artistes vers les sports. Voilà l'in hoc signo de la nouvelle victoire dont nous avons besoin pour secouer la vague de paresse et tenir le coup contre nos amis et concurrents qui, eux, ont carrément pris les devants sous ce rapport et n’ont aucune autre suprématie à vous opposer. Inventeurs du cinématographe, nous avons aussi été les premiers à en faire un art aussi attrayant qu'utile, mais, si nous possédons, au premier chef, la faculté créatrice, notre suffisance invétérée nous met en état d'infériorité dès qu'il s’agit d'exploiter les créations qui sont nôtres et d’en tirer un juste profit. Bien différente est la facon d’agir de nos dérivants; s'ils empruntent notre manière c'est pour la remanier, la moderniser et la faire fructifier avec une fougue dont nous demeurons les stupides spectateurs. Certes, l'incurable et rétrograde timidité de nos capitalistes pince-maille y est pour beaucoup, mais non pour tout. Nous avons commis la lourde faute d’associer étroitement l’art scénique du verbe à l'art essentiellement muet du ciné. Nous nous obstinons à vouloir faire, des vedettes du plateau, des vedettes de l'écran. Lourde faute! Inartistique inconséquence dont nous végétons jusqu’à en mourir, et ce pour de multiples raisons qui furent mille fois dénoncées. En effet, à part de très rares exceptions, nos étoiles de la rampe marquent un peu trop au grand jour; et comment en serait-il autrement? On ne constelle le ciel du théâtre qu'après de longues études et de nombreux voyages entre cour et jardin. De plus un artiste de théâtre a trop à faire avec ses multiples répétitions et représentations pour se donner de cœur et d'âme à l’art cinéscénique, aussi sacrifit-il délibérément au public restreint devant lequel il se montre en personne à la multitude qui ne le verra qu’en effigie. Dans ces conditions de travail, comment voulez-vous ° PATHÉ-CINÉMA ° Max Linder DANS ÉESPEPHRCAFÉ de Tristan BERNARD “FILM DIAMANT” Le 15 Novembre AU CINÉ MAX LINDER LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE qu'ils trouvent encore le temps de se faire le muscle par la gymnastique et les différents sports ? Non! la méthode étrangère est la bonne. Le ciné doit avoir ses troupes spécialisées, autonomes et sans autres affectations possibles. Alors, ayant repris à nos imitateurs notre invention modifiée par eux, nous l’améliorerons encore et reconquerrons la première place avec cette ténacité et cette furia francescé dont nos poilus ont donné un si magnifique exemple. Alors, débarrassées de leurs éléments hétérogènes nos troupes cinématographiques rajeunies et unique” ment composées, si l’on peut ainsi dire, d'éléments de première ligne, sortiront des tranchées où la compa” gnie de valétudinaires les obligeait à stagner et pren’ dront allègrement l'offensive jusqu’à la définitive, obligée et prochaine victoire commerciale. Oui, mais, il faudra travailler pour partir avec tous les atouts dans son jeu; et comme je le disais au com” mencement de cette causerie, la pratique des sports est, de toutes les sources de Jouvence, la plus utile aux artistes cinégraphistes. Voyez comme on sy adonne en Amérique et en Angleterre : les jeunes filles du monde elles-mêmes ont un bel engouement pour le tennis, le golf, le cheval (jusqu’au violent exercice du polo). Partout, dans ces deux pays, les femmes et les hommes sont férus de footing, d’alpr nisme, de canotage, de yachting, d'automobilisme, de natation, et n’allez point croire qu'elles y perdent quoi que ce soit de la grâce hamonieuse de leurs fol” mes, dont la ligne est si chère à nos yeux; bien a contraire. : D'ailleurs, écoutez les conseils donnés par le Dr recteur du Théâtre Antoine, par F. Gémier, le plus moderne, le plus artiste et le plus justement célèbre de nos comédiens : «…. Je m'adresse ici à tous les fervents du geste el du développement harmonieux du corps humain. Je e PATHÉ-CINÉMA © Frank Keenan dans LE JUIF POLONAIS d'ERCKMANN-CHATRIAN