Le Courrier Cinématographique (Nov 1919)

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9% Année N° 47. 9 0 O © O 0 Ü D O 00 Le 5;0 ‘QU 0 — Le N°: 1 ÉBranc OSEO" 0 0'0 O0 0 0:00 TE 22 Novembre 1919 Courrier CINÉMATOGRAPHIQUE Q (6 AJ Je Lt ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT =— ABONNEMENTS : | TÉLÉPHONE : | Direction : Nord 56-33 FRANCE Directeur : CH. LE FRAPER Imprimerte : Central 66-64 Un an. RL MONET: Sue SR u ÉTRANGER ! Rédaction et Administration : ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : LEE . + 20 fr. | 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. COURCINÉ-PARIS IMPOPULARITÉ (Par Ch. LE FRAPER) Les élections sont aujourdhui un fait accompli. ant bien que mal, les électeurs à demi aveuglés par 6$ subtilités du nouveau genre de scrutin ont pu expriMer leur mépris à la Chambre déchue qui s’en va, ont plus de cent cinquante membres ont mordu la Poussière, es périmés, les cramponnés ont enfin vidé les lux. Certains ont passé directement de la Chambre € Députés à la Santé. D’autres suivront. L'heure 4 règlement sonne au cadran du temps. Mais pasUS | Ce qu'il importe de marquer aujourd’hui, c’est que È Nommé Gardey, tristement célèbre par sa cinéphol, est parmi les blackboulés. Dieu soit loué! Souporons-nous que ce sinistre stercoraire avait l’ambin de transformer les taxes provisoires de guerre il es par les Cinémas, en taxes définitives de paix Core plus onéreuses. à cinéphobie ne porte pas bonheur. Gardey a été ‘4 C'est une bonne leçon. Mais un autre cinébe, de qualité celui-là, le Frère Lafferre, le soliau du Ministère des Beaux-Arts, le responsable la Censure (car il était bien incapable de l’inventer Pauvre diable) rentre lui aussi dans le rang. de va devenir maintenant cette triste combinaison ? sg Popularité grandit chaque jour. Déjà ces Mes$ ne sont plus d'accord. Les sbires de la police qui fonctionnent réellement, ceux qui veulent fonc tionner pour palper, aiguisent des ciseaux imbéciles. Je ne vois pas les hautes personnalités littéraires, politiques, cinématographiques et théâtrales dont on nous éblouit et qui ont mille fois mieux à faire qu'à s'installer devant l’écran des présentations, subissant durant des heures la compagnie poisseuse des policiers et le défilé des médiocrités qui forment la majeure partie des nouveautés hebdomadaires. Ah! s'ils avaient protesté quand on les a nommés, sans les consulter paraît-il, membres de la Commission de Censure, s'ils avaient démissionné ensuite, quel crocen-jambe! Mais tous ces colosses paraissent avoir des pieds d'argile? Ils semblent d’une platitude incroyable devant ceux qu'ils croient puissants. Ils veulent sans doute plaire. N’ont-ils pas chacun quelque secrète ambition à réaliser; quelque bout de ruban à obtenir, afin d’aviver les couleurs de l’arc-en-ciel qu'ils portent à la boutonnière;. quelque cadavre, peut-être, à la traîne dont la pestilence empoisonne l'atmosphère autour d'eux. Quelle singulière mentalité tout de même! Comme on se sent peu fiers, en voyant cela, d'être Francais. Pourtant, les Français ont étonné le monde par leur bravoure. Nos armées ont été admirables de courage pendant la sanglante épopée de la guerre. Parfaitement! Mais ces Français-là ne font pas partie de la Commission d'examen des films, masque hypocrite dont on voile la véritable identité de cette sale insti