Le Courrier Cinématographique (Nov 1919)

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28 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE Les deux manières Décidément, l'exemple de nos amis Belges est à citer. Hier, la grande presse constatait qu’ils avaient vaincu la vie chère et que, à Bruxelles en particulier, les taux normaux de tout se rétablissaient méthodiquement. Menacés d'une Censure cinématographique, ils ont formé une Ligue Nationale du Cinéma dont l’action énergique se manifeste aussitôt et leur donne une fois de plus gain de cause. Voici le texte de la lettre que la Ligue a adressé aux candidats aux élections législatives: « En votre qualité de candidat aux élections législatives du 16 novembre prochain, nous avons l’honneur de vous signaler qu'il a été déposé au Sénat, au mois de juillet dernier, une proposition de loi dont les termes suivent, au sujet de laquelle nous vous serions très obligés de nous indiquer l'attitude que vous comptez prendre dans le cas où vous seriez élu. Notre Ligue compte, en effet, engager ses adhérents, très nombreux dans le pays entier et parmi lesquels se trouvent les représentants des maisons les plus importantes, à réserver leur voix, aux prochaines élections, aux seuls candidats qui se déclareront disposés à s’opposer au vote du projet en ce moment soumis au Sénat. Nous tenons à vous faire remarquer qu'il ne s’agit pas ici d'une question d'intérêt particulier, mais d’une proposition de loi d’une portée générale, dont le vote, comme vous pourrez vous en rendre compte, mettrait en péril l’une de nos libertés constitutionnelles les plus chères. Le texte de cette proposition est, en effet, conçu comme suit: « Article premier. — [Les films cinématographiques ne peuvent être développés dans les salles de spectacle que s'ils ont été préalablement autorisés par un comité de contrôle, institué par le ministre des Sciences et des Arts. « L'examen des films sera effectué dans un court délai pour ne pas leur enlever leur caractère d'actualité. « Article 2. — ‘Tout développement d’un film doit être précédé de l’attestation qu'il est autorisé par le Comité de contrôle. « Article 3. — Toute infraction aura pour conséquence: « 1° La fermeture, par le commissaire de police, de la salle de spectacle, pendant un mois, et en cas de récidive, pendant six mois; « 2° Pour les propriétaires, administrateurs, directeurs et MAISON SPÉCIALE DES FILMS CINÉMATOGRAPRIQUES Raoul À. FOSCOIO & Gie ZINDJINLI HAN N°8 Constantinople (Turquie) Téléph. PÉRA 152. — Adr. télég. FOSCOLO ZINDJINLI HAN ACHAT — VENTE — LOCATION = employés des entreprises cinématographiques, des amendes qui pourront atteindre 5.000 francs. « Article 4. — Un arrêté royal déterminera les autres mesures d'exécution de la présente loi. » Sous les apparences de l'institution d’un simple contrôle: il n’est pas douteux un seul instant qu’il s’agit de l’établis sement de la censure formellement interdite par l’article de la Constitution. + Veuillez remarquer, en outre, que les auteurs du projél n’entendent pas seulement donner satisfaction aux vœux d ceux qui désirent mettre les enfants à l’abri de certains spet tacles, selon ceux de nature à nuire à leur éducation, ma“ qu'ils prévoient l'interdiction de représenter tout film que conque qui n'aura pas reçu l’assentiment de la Commiss0l et, par conséquent, d’en défendre l’exhibition absolue aufil bien pour les adultes que pour les enfants. Ils n’ont pas € vue, comme certains le demandent, la protection de l'E" fance, mais la censure. Nous n’avons pas besoin d’insister auprès de vous sur les dangers qui résulteraient de l’établissement de pareille ce” sure dans notre pays; nous avons malheureusement trop soul! fert pendant l'occupation allemande des méfaits de la cel sure pour voir instaurer chez nous ce régime abominable. Nous attirons enfin votre attention sur le fait que Le cinéma seul se trouve frappé par le projet, alors que daf d’autres domaines, la littérature, la presse, le théâtre, etc” etc., nous voyons publier journellement des œuvres qui pet vent être l’objet de reproches plus sévères encore que cel* que l’on adresse au cinéma et qui sont mises à la portée des enfants. à Vous comprendrez par conséquent qu'il est d’un intérél primordial pour notre industrie de faire échouer le pro dont il s’agit et, qu'en consacrant nos efforts à cette tâcl é nous ne sauvegarderons pas seulement nos propres intérél mais nous servirons la cause du pays tout entier qui, €n ds moment, plus que jamais, doit travailler au maintien de # institutions fondamentales. L En attendant votre réponse que nous espérons recevol! pour le 10 novembre au plus tard, veuillez agréer, Monsietl! l’assurance de notre considération distinguée. » Le Comité de la « Ligue Nationale Bel£t de la Cinématographie ». Et les réponses affluent: M. Raphaël Rens écrit: « Il est assez inutile, en effet, que le rédacteur du & à néma Belge », qui défend avec vigueur, étant le seul orgal de combat de notre corporation, les intérêts de la cinémè tographie, et qui combat avec une inlassable ardeur, de première page à la dernière de chacun des numéros & dite Revue, la fameuse proposition de censure, — que # rédacteur du « Cinéma Belge », dis-je, déclare qu’éver tuellement (je ne puis, hélas! n’employer que cet adverb® il défendrait à la Chambre avec la même vigueur et la mé ardeur, la cinématographie, plus que jamais menacéé, , attaquée avec tant de parti-pris aveugle et de mauvaise fol. * M. Georges de Roo, sénateur: « Et il est certain que le projet sera étudié et avec attention. Je A discui®