Le Courrier Cinématographique (Nov 1919)

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9 Année N° 48. O0 O'‘O Ü' OÙ EE O0 He oO 0 0 © 0 ORGANE HEBDOMADAIRE DES ARTS, SCIENCES ET ABONNEMENTS : FRANCE Dar MURAL US ÉTRANGER Se 90 fr. a —— | Directeur : Un an. Un an. Le N°: 1 EBranc eMoeerenonchenerssiee Cu. LE FRAPER Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. 29 Novembre 1919 [es [leo HN © e Courrier CGINÉMATOGRAPHIQUE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE INDUSTRIES QUI O0: 0H 02e S'Y RATTACHENT TÉLÉPHONE : Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COUÛURCINÉ-PARIS Assez de Restrictions. DO TRAVAIL (Par Ch. LE FRAPER) « Faute de charbon, les dancings et cours de danse ont été fermés le 26 novembre, par ordonnance du Préfet de Police ». _ Cette brève information, qui n'a sans doute attiré l'attention du public, est pour les prévoyants pleine de menaces. Ainsi, l'ère des restrictions n’est pas terminée. Les multiples crises dont nous souffrons depuis la fin de la ‘guerre, 6 ironie des événements! au lieu de s’atténuer s’aggravent chaque jour un peu plus. Pour remédier à la pénurie du charbon, on supprime les foyers où il brüle. On réalise ainsi d'illusoires économies, singulière politique de l’autruche qui, Pour fuir un danger, cache sa tête derrière un fétu, laissant son corps énorme exposé aux coups: Est-il encore des gens assez simples pour être dupes pas de semblables comédies? On a réglementé l'éclairage. Demain, on trouvera sans doute que les salles de specinutiles tacles et les cinémas sont des consommateurs Inu de combustible. Qui sait si on ne les obligera pas aussi à fermer leurs portes complètement, comme de simples dancings. Déjà, les usines de la banlieue, en partie privées de force électro-motrice, éteignent successivement leurs feux. La production baisse encore et par répercussion, le change fait un nouveau bond vers la hausse. Le chômage s’accentue et menace de prendre des proPortions alarmantes. Une crise de paupérisme sans Précédent est imminente. Et quelle est la cause de ce bouleversement contre lequel les pouvoirs publics sont impuissants ? Mais tout simplement cette fatale journée de huit heures qu'un Parlement aveuli a institué sans réflexion, dans le seul souci de rechercher une problématique popularité et de prolonger son règne de quelques semaines. Les Sociétés sont en effet fondées sur le travail. Le jour où le travail fait défaut, la Société se disloque, tout s'effondre comme un édifice orgueilleux dont une catastrophe vient de saper les fondations. Quatorze millions d'hommes sont tombés sur les champs de bataille. Il n’est pas du domaine du possible de combler du jour au lendemain un semblable déficit. Les plus vibrants discours ne créent pas la vie. Sitôt le dernier coup de canon parti, il eût fallu que les survivants s’attellent à la besogne de reconsbitution, sans une heure de répit. Il eût fallu avoir l'énergie de leur imposer cette obligation, coûte que coûte, et nous aurions gagné la paix après avoir gagné la guerre. Au contraire, une vague de paresse à déferlé sur le monde et cette vague, dont le flot ondule encore autour de nous, a tout submergé sous sa masse profonde. Les grèves ont succédé aux grèves. Des millions d'heures ont été gaspillées. Des chantiers, des usines Le temps a achevé de dé sont restés sans ouvriers. s cinq années d’aban truire ce qui tenait encore aprè