Le Courrier Cinématographique (Jan 1920)

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6 LE CoURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE _ intérêt de 5 0/0. Personne ne s'étonne d’une situation aussi paradoxale. Après tout, c’est le public qui paiera les intérêts. Il paye toujours,’il paye tout ce qu'on veut. Il est si bon! Avouons que nous aurions bien tort d’être plus royalistes que le Roi. Demain, Clemenceau sera Président de la République, et Loucheur Président du Conseil. Cette date sera l’occasion d’une nouvelle fête nationale. On choisira le.vendredi, de manière à faire le pont. Les bistros resteront ouverts toute la nuit, le pinard coulera à flots, on dansera à tous les carrefours, Paris illuminera. Comme ce sera beau! Et le lendemain, notre change fera encore une belle petite chute bien douce dont personne ne s’apercevra. Il est vrai que cela n’a aucune importance. En France, nous n’avons pas besoin de faire des affaires. Un peuple de-héros a d'autres obligations, un autre idéal. Aussi, je suis très étonné de la grande indignation des directeurs de salles de spectacles. Quelle idée de vouloir fermer! Il faut ouvrir, au contraire, ouvrir à deux battants. Le public viendra, plus nombreux que jamais, apporter sa contribution à l’œuvre admirable entreprise pour le relèvement de notre pays. Il est plein de bon sens, le public. Il sait qu'il faut de l’argent, beaucoup d'argent. Il a conscience de son intelligence, de sa valeur, de sa force. Le public, c’est le peuple souverain dont les droits sont imprescriptibles. Chacun sait qu'il paiera, il paie toujours, il est si bon! Et, le lendemain, il sera souriant. Le pain lui coûtera 20 sous la livre! Peu importe! Est-ce qu'on mange quand on est un peuple de héros? Le tabac atteindra 2 fr. 50 le paquet! Belle affaire! Est-ce qu’on fume, lorsqu'on a sauvé le monde? Pourvu qu'il y ait des confettis, le jour du MardiGras, et une belle cavalcade à la Mi-Carême, tous ces petits ennuis seront vite oubliés. La Seine baisse, la hausse du prix de la vie continue. Vive M. Klotz! CHARLES LE FRAPER. Sé L’'ÉLECTRO-MACHINE 124, Bd Richard-Lenoir — PARIS (11°) Téléph. : Roquette 52-02, 88-02 MOTEURS ÉLECTRIQUES DYNAMOS, 110 et 70 volts Tableaux et Rhéostats Stock Réparations A 1 Œuvre Nos amis les Américains commencent à s’apercevoir que la hausse du change peut avoir pour eux de terribles répercussions en leur fermant pour longtemps les marchés Européens du film. Les deux articles qui suivent sont très expressifs. Ils ont été publiés dans le Moving Picture World, un puissant corporatif de New-York, et viennent à temps pour fortifier les arguments de mon dernier article « Confiance ». Oui, c’est la hausse persistante du change qui sauvera la cinématographie française. Ne l’oublions plus. Lisons attentivement les articles de notre éminent confrère et... mettonsnous à l’œuvre. CT A tous ceux qu'intéresse l'Industrie Cinématographique « Il est permis à chacun d’avoir des sympathies politiques, mais dans la lutte pour la vie quand il s’agit d'intérêts vitaux, l’homme, s’il est sage, oublie la politique, envoie promener les théories, et relevant ses manches, engage le combat suprême. Voici quelques faits indiscutables qui commandent l’action immédiate la plus vigoureuse et la plus persistante qui ait été Jamais engagée dans aucune cause. Il s’agit en effet de sauver notre industrie sérieusement menacée. La conclusion d’une étude approfondie des conditions présentes est que, à moins que le « Traité de Paix » ne soit immédiatement accepté par le Sénat des Etats-Unis, sans des réserves, qui nécessiteraient de plus longues négociations, — Je moindre délai serait fatal, — l’industrie cinématographique américaine perdra immédatement des millions de dollars et renoncera pour toujours à son commerce d’exportation avec l’Europe. Cette exportation est nécessaire à l'existence de notre industrie. Ne savez-vous pas que: en 1918, une seule maison de New-York a fait pour plus de trois millions de dollars d’affaires avec l’Europe et c'était en un temps où le marché avait peu de débouchés et des difficultés de transport et de licences étaient presque insurmontables. Evaluez ce que, avec des conditions favorables, l'Amérique pourrait vendre dans le monde entier. Il faut le dire, les conditions ne furent jamais plus favorables qu’à l’heure actuelle. Pendant la guerre, la production du film européen a cessé. Les films américains ont pris leur place et y sont devenus populaires. Les Européens se sont habitués à nos méthodes avancées, et tellement qu'ils achètent de préférence nos films aux leurs. Mais attention, nous pouvons perdré rapidement cet avantage car la production européenne recommence à revivre très vite avec une activité et un progrès inconnu. L'Europe est devenue folle d’amusement. Les théâtres sont plus encombrés que jamais. En France, en Angleterre, en Allemagne, de nouveaux et magnifiques Cinémas surgissent comme des champignons. La ville de Berlin à elle seule