Le Courrier Cinématographique (Jan 1920)

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10° Année N° 3. Le N°: 1 Branc 17 Janvier 1920 D'EE O0 0 0 D O0 E C'O 0 D O0 9 À O0 DO D 0 Ed Le Courrier ae NspaEel te CINÉMATOGRAPHIQUE ee rissenese ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S'Y RATTACHENT ABONNEMENTS : FRANCE Unan LE: 5 15tr: ÉTRANGER Mere rene MOOD | Directeur: CH. LE FRAPER | TÉLÉPHONE : Rédaction et Administration : 28, Boulevard Saint-Denis, PARIS. Direction : Nord 56-33 Imprimerie : Central 66-64 ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE : COURCINÉ-PARIS Avez-vous un Cinéma à vendre ? (Par Ch. LE FRAPER) Avez-vous un cinéma à vendre? Connaissez-vous un emplacement où l’on pourrait édifier une salle de spectacle cinématographique? Voulez-vous m'indiquer une ville qui ne possède pas de Cinéma? Telles sont les trois questions, à chaque instant répétées, que me posent, chaque jour, les lecteurs du Courrier ou le simple badaud qu’intrigue mon enseigne bouton or. Le Cinéma est, en effet, un miroir à alouettes étincelant. Tout le monde est ébloui par son éclat. La foule innombrable qui, chaque jour, acclame l'écran, est enivrée par les rutilances du pactole bruissant qui roule vers les guichets des cinés des boulevards, véritables usines où se forgent, s’imagine-t-on, de colossales fortunes. Chacun, mentalement, calcule les bénéfices vertigineux réalisés par les heureux managers. ais bien peu de gens, parmi les spectateurs, tentent e mesurer le poids des frais considérables dont leurs recettes sont parfois grevées. Personne ne songe aux taxes multiples qui en absorbent d’un coup 25 à 30 0/0. Personne ne fait d’ailleurs, le moindre cal: cul. À quoi bon? Les cinés, cela rapporte du 100 0/0, tout le monde sait cela. Il n’y a qu’à acheter un établissement pour gagner 100.000 francs par an. Naturellement, cette impression, que la foule a du cinéma exceptionnel du boulevard, s'applique à tous les cinémas de France et de Navarre. Il en résulte que la course aux cinés devient chaque jour plus furieuse et plus folle. Tout le monde en veut. On n’at tend plus qu’un Directeur se retire des affaires et mette son établissement en vente; des courtiers marrons, montés en automobile, sillonnent nos belles routes de France, s'arrêtent partout où luit une enseigne de cinéma, et proposent des sommes fabuleuses aux directeurs. Ils n’hésitent pas à entrer en pourparlers avec le propriétaire d’un établissement à 500.000 francs, quand ils savent pertinemment qu’ils n'ont pas de quoi réaliser l’affaire. Mais passons! Cela devient la folie du jour. Tel ciné que son propriétaire vendait en 1917, 12.000 francs a été coté récemment 250.000 francs, et vendu, ceci, après avoir passé entre les mains de plusieurs propriétaires. Le cas n'est pas isolé. Il se répète chaque semaine. Cela dure depuis près de deux ans, c’est-à-dire depuis l'armistice, époque à laquelle nos concitoyens ont pris leur revanche de plaisir après les cinq années cruelles de la guerre. Ils ont envahi les salles de spectacles, qui ont réalisé des recettes considérables. Et cette vogue surprenante — qui est peut être éphémère — a bouleversé le monde du Ciné. Rien de plus curieux que de suivre cette course à la ruine. I] ne faut pas s'imaginer en effet que tous les partants arrivent au poteau de la fortune. Hélas! Il en tombe pas mal en route. Cela ne décourage pas les autres. Pour un qui se casse les reins, dix candidats nouveaux se présentent au starter. Cependant, notre industrie semble au point culminant du succès. On sent qu'une période de stabilisation est immi