Le Courrier Cinématographique (Feb 1920)

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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 7 mo Il est des fresques suffisamment expressives pour se passer de légende. La page qu’on vient de lire ne se commente pas, tant elle est stupéfiante de cynisme. Je dois pourtant y ajouter quelques mots, pour que nos lecteurs puissent en mesurer toute l’infamie. Oui, j'ai fait la guerre, toute la guerre, au feu. Un jour, lors d’une permission de détente, je donna à M. de Reusse, qui l'avait sollicitée à différentes reprises, la mission de rédiger en mon absence le Courrier qui était en sommeil depuis : le 2 août 1914, et de collaborer à sa résurrection. Il l’accepta. Les plus débordantes protestations de dévouement m'avaient mis en confiance. Je pensais, en lui remettant les plans de direction de mon journal, qu’il respecterait ses engagements d'honneur. Et je m'en retournai en toute quiétude, croyant avoir assuré l'avenir, à mon régiment qui tenait, à l'époque, les tranchées du Mont-sans-Nom, de sanglante mémoire. Mais, M. de Reusse.. fonda Hebdo-Film. Deux fois parjure, il trahissait l'ami, il trahissait le soldat. Les deux fragments de lettres que je publie ci-dessous dont l'une fut écrite avant la trahison de cet ami perfide, et l’autre immédiatement après, me donnent l'impression d'être les deux ultimes pelletées de terre que-.l'on jette sur un cadavre. CHARLES LE FRAPER. Lettres de M. Jules Garnier dit de Reusse à M. Charles Le Fraper, au front. Paris, le 28 Novembre INSRASE M. Charles LE FRAPER Mon vieux, il est, je crois, inutile de vous sous entendre que je suis tout vôtre et aussi sincèrement que confidentiellement. Donc, vous me désobligeriez de facon insultante si vous hésitiez, l’ombre d’une seconde, à faire état de ma très réelle amitié pour quelle que cause que ce soit (affaires, mission personnelle, besoins. PRE LD es LR APR Ce quelconques, ét inrebcra) nore considère comme un devoir auquel Je ne me suis jamais soustrait de faire tout intérim matériel ou. moral pour ceux que Mal iau Ponte) VOUs devez penser avec certitude que vous êtes parmi les premiers de ceux-là. Donc, mon vieux, pas de gène d'aucune sorte, Je vous: en supplie : rappelez-vous, d'ATeUTSS pour mettre votre discrétion à l'aise que Je me considère indéfiniment comme votre débiteur, et vous me connaissez assez pour savoir que je ne suis pas de ceux qui oublient. J'ai dit et je n’insiste pas, n'est-ce pas. Je vous serre très fort les phalanges en escomptant de vous des nouvelles promptes et bonnes. J'oubliais de vous dire que votre lettre aifait le’tour de la corporation et que J ai pu juger de la place que vous occupez.dans les souvenirs et la sympathie de chacun (soit dit sans aucun chiqué ). mt TOULIVOTCES André de REUSSE.