Le Courrier Cinématographique (Apr 1920)

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261 44 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE À propos des nouvelles Taxes La lettre suivante vient d’être adressée au Président de la Commission des Finances par le Syndicat des Grands Boulevards: «€ Paris, 6 avril 1920. À Monsieur le Président de la Commission des Finances. Monsieur le Président, Les propriétaires et directeurs de cinémas faisant partie du « Syndicat Français des Directeurs de Cinématographes » et du « Syndicat des Grands Cinémas Parisiens » ont l’honneur de vous présenter l’exposé suivant, ne doutant pas que, après en avoir pris connaissance, vous ne reconnaissiez le bien-fondé de leur requête. Depuis le début de 1917, les établissements cinématographiques de France ont eu à supporetr la taxe dite « Taxe de Guerre », venant grever lourdement le budget d’un spectacle essentiellement démocratique, alors que nombre de dépenses somptuaires et d’amusements de moins bon aloi ne supportaient qu'une faible taxe, ou y échappaient totalement. Puisque à cette époque il fallait à l'Etat des ressources nouvelles et immédiates, aucun de nous ne s’est élevé contre la perception de cet impôt, malgré l'illogisme certain d’une tarification progressive et contraire aux DAsnes généraux de l’égalité de tous devant la loi. En décembre 1916, la Commission des finances ne semble pas avoir été exactement documentée sur les conditions de fonctionnement des divers genres d'établissements, aucune enquête approfondie n'ayant été faite auprès des chambres syndicales de cinéma et groupements d’exploitants. Nous en trouvons l’aveu significatif dans un projet de loi que le précédent ministre des finances, M. Klotz, soumettait à la Chambre, en date du 13 janvier 1920, où il est dit (page 83) : Les dispositions relatives: à la taxe sur les spectacles ont été introduites dans la loi des finances du 30 décembre 1916 par voie d'amendement. Elaboré entre deux séances, le texte a dû en être adopté sans'avoir pu faire l’objet d'aucun examen approfondi. On ne saurait donc être surpris que l'expérience ait fait apparaître certaines défectuosités. On peut également reprocher aux tarifs actuels le défaut de proportionnalité entre les différents genres de spectacles. Aünsi, les chiffres les plus fantaisistes ont-ils pu être fournis à l’appui du rapport officiel, surtout en ce qui concerne les frais et les bénéfices nets réalisés par les grands cinémas. Il est d’ailleurs d’usage courant de croire que le spectacle cinématographique ne comporte que peu de frais, alors que les dépenses journalières, absolument indispensables à la marche des établissements, peuvent atteindre jusqu'à 5.000 francs par représentation, ainsi que cela se produit pour le « Gaumont-Palace », indépendamment des frais de direction et de tous amortissements. Les salaires du personnel ont triplé; le prix des films quadruplé; le prix du charbon décuplé, et les dépenses accessoires ont augmenté dans de semblables proportions. Le législateur dira: : Ç I] n’y a qu’à augmenter le prix des places. » Erreur! Tout d’abord, le cinématographe est un spectacle populaire, dont le succès est dû au bon marché de ses places. Au delà d’un certain prix, les spectateurs se raréfent et le résultat n’est plus atteint. D'autre part, il est impossible aux directeurs d’établissements d'imposer au public une taxe qui devient progressive, au fur et à mesure que la recette atteint tel ou tel chiffre, et qui frappe également la somme perçue en plus du prix normal des billets. Prenons un exemple: Dans un théâtre, une loge de quatre places, au prix actuel de: 80 francs, est frappée d’une taxe d'Etat de quatre fois O fr. 50, soit: 2 francs. La même loge, dans un grand music-hall coûte actuellement 100 francs, et est frappée d’une taxe de quatre fois 1 franc, soit: 4 francs. La même loge dans un grand cinéma ne rapporte que 30 francs au directeur de l’établissement et est frappée d’une taxe de 25 0/0, soit: 7 fr. 50. Ce seul exemple montre à quel point se trouve frappé le propre revenu du directeur de cinématographe, alors que certainement le législateur a voulu que le montant de la taxe soit payé par le public. Aujourd'hui, la Commission des finances se propose non seulement de maintenir la taxe dite de guerre, en la transformant en taxe d'Etat, mais encore d’en augmenter le taux. Justement émus de cette situation, les deux syndicats sus LE SAGE DE’ (NE REMETTONS PAS AU LENDEMAIN CE QUE NOUS POUVONS FAIRE LE JOUR MÊME ”. NE © KE A EEE © IL S'ASSURE DE SUITE UN CINÉ ROMAN A SUCCES LES FRERES DU SILENCE Chez AUBERT