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dont ce sera une des plus belles créations cinématographiques. Le reste de l'interprétation, avec Janvier et Rex Mac Dougall, est excellent.
La mise en scène de J. de Baroncelli, est fort soignée : pas de décors de toile peinte, pas de meubles en carton : c’est la réalité même. Quant aux photographies, elles sont tout à fait remarquables par leur netteté et leur luminosité; on ne fait pas mieux dans les studios électriques d’outre-Atlantique, et c’est une gloire pour le « Film d’Art », dont toute la cinématographie française a le droit d’être fière.
L’Aiguilleur.
Comædia
Si nous étions moins aveugles ou moins hypnotisés par les films des autres, que naturellement nous trouvons supérieurs parce qu'étrangers, l’art et l’industrie du cinéma français s’en porteraient mieux. Mais comment remonter un pareil courant de snobisme ? En signalant à ceux qui le pratiquent leur ridicule et leur mauvaise foi? Peut-être. Pour moi je ne manquerai jamais à ce devoir et je chanterai haut le mérite, quand mérite il y aura, de nos œuvres nationales.
Voici une occasion. Le Secret du «-Lone Star » vient de nous être présenté par ses éditeurs, MM. Delac et Vandal dont la firme bien connue, le « Film d'Art » est à l’avant-garde de la production française. On l’a bien vu pour La Rafale, ce triomphe de tous les écrans, que l’ Amérique s’est décidée à prendre, ainsi d’ailleurs que Le Secret du « Lone Star ». Et les Américains, on le sait, n’achètent que de très belles choses. Cette fois, ils y ont mis le prix. Bravo!
Sur un scénario d'Henry Kistemaeckers, le brillant auteur dramatique, M. Jacques de Baroncelli, le leader du « Film d'Art » a mis debout un film de tous points remarquable.
On pourrait ainsi caractériser l’effort de mise en ‘scène, de mise en œuvre visuelle de M. Jacques de Baroncelli. Virtuose, il joue de toutes les notes que lui offre l'instrument cinégraphique : andante, largo, passionalo. Il excelle dans les touches brutales : ses deux batailles entre Ellen et Surret, les deux corps à corps, bien que traités différemment, en des heurts successifs d'ombre et de lumière, peuvent être offertes comme des chefs-d'œuvre. Le suicide de Dick Frendy : autre merveille! Cet homme, je parle de
Baroncelli, sait vaincre la difficulté, animer le moindre coin d’une pièce, le moindre bout de dialogue ou même tout un monologue, sans cesser d’être à l’occasion un ensemblier irréprochable : il meuble dans la couleur et dans le style, admirablement, de même qu'il habille, obscurcit ou éclaire ses personnages.
C’est ça qui est bien de France.
Au Secret du « Lone Star » rien ne manque pour émouvoir et plaire, puisque, à une mise en scène de premier ordre, se joint une interprétation hors pair.
Ellen, c’est Fannie Ward. Son art, infiniment nuancé, précis toujours dans l'expression et le jeu, s’égale aux plus grands. Amoureuse dans La Rafale, victime ici de la piété filiale, l'étoile franco-américaine se dépense autant mais autrement : nous haletons et frissonnons avec elle. Mais quel digne partenaire dans Signoret — Etienne Surret! Lui aussi vit intensément son personnage, composé avec un souci prodigieux. On ne pourra jamais assez, ici et partout ailleurs, louer Signoret. Il est incomparable! M. Janvier a fait de Dick Frendy une création qui fait honneur à son intelligence cinégraphique et à sa science de parfait comédien.
Quand on annoncera — bientôt — l'apparition dans tous les cinémas, du Secret du « Lone Star », allez le voir. Considérez ce film comme un exemple infiniment méritoire, infiniment supérieur de notre production actuelle, production destinée à s’accroître en quantité et en qualité, résultat auquel le Film d'Art s'emploie victorieusement, puisque l'Amérique, si difficile — pour les autres — l’ Amérique parfaite a jugé La Rafale et Le Secret du « Lone Star »
dignes d’elle! J.-L. CROZE.
Bonsoir
Je vous parlerai d’abord de Fanny Ward Petite actrice transatlantique, femme-oiseau aux gestes frêles, au corps gracile, il faut dire bien haut vos louanges et aussi combien vous apportez de choses
au cinéma français. Cet art d'être à la fois exaltée et .
simple, éloquente et taciturne, tourmentée et stylisée, tumultueuse et réfléchie, que vous possédez avec une telle maîtrise, comme vous avez su l’imposer, l’enseigner, à vos partenaires.
Et, de ceux-ci, j'excepte le SH Signoret, qui n’avait certes pas besoin de vos lecons et en qui vous